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Acupression et prise en charge de la douleur

Les points antalgiques pour le traitement de la douleur en Médecine Chinoise (MTC)
Par Vincent LECORCHE
Ceci est mon article de fin d’étude suite à ma formation en Acupression en ligne. Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter ou suivre ce bouton pour découvrir cette formation.

Sommaire

Présentation du sujet de recherche

Le thème de ce mémoire de recherche porte sur le traitement de la douleur par l’Acupression.
Je traiterai ce sujet en distinguant les douleurs survenant suite à un traumatisme, et les douleurs non liées à un traumatisme. Je prendrais comme exemples les douleurs traumatiques du dos d’une part, les douleurs chroniques au ventre et les douleurs musculaires d’autre part.
L’objectif de ce travail est de comprendre comment peut se traiter la douleur grâce à l’Acupression comme approche thérapeutique et énergétique. La méthode étudiée sera les massages de guérison, et, au-delà du propre traitement de la douleur, les effets induits par ces massages de guérison. Les massages de prévention ne seront pas abordés.
Nombreuses sont les personnes qui souffrent de douleurs, sans en connaître l’étiologie. La perception et la tolérance à la douleur varient d’un individu à un autre, ce qui fait que la douleur reste un évènement individuel. De nombreux facteurs vont influencer la perception de la douleur comme par exemple la physiologie de l’individu, ses comportements, ses postures, son environnement. L’intensité percue de la douleur sera aussi différente. On peut ainsi pour une même blessure avoir une personne ne se préoccupant pas de sa douleur et une personne dans un état où elle est centrée sur sa douleur, ce qui rend alors sa vie quotidienne insupportable. Dans la médecine occidentale, la réponse immédiate à la douleur sera un
traitement à base d’antalgiques pour annihiler ou reduire la douleur ressentie par le patient. Un tel traitement bien évidemment ne traite pas la cause, même si il peut aider à la guérison, par exemple dans le cas d’une inflammation. Ainsi le premier intérêt de ce travail est de traiter un sujet omniprésent en santé publique et primordial pour le patient. La présence de la douleur constitue le plus souvent pour le patient le signe d’un problème de santé, quand son absence est interprétée comme un signe de bonne santé. En réalité, ce n’est pas toujours le cas, certains déséquilibres ou problèmes de santé pouvant être analgiques, et certaines douleurs pouvant représenter les signes précuseurs d’un problème de santé, qui, prises au bon moment, seront soignées. Lorsque la douleur est présente, le patient aura tendance à la considérer comme la cause et la conséquence, quand le travail du praticien, grâce au bilan énergétique selon la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) sera de distinguer la racine et les branches du problème de santé de patient.
Dans mon travail de recherche, j’ai abordé le traitement des patients de façon traditionnelle, selon l’approche enseignée par Amaël Ferrando. En complément, pour ce travail de recherche, j’ai considéré que l’objectif du traitement était aussi d’entrainer une diminution de la perception de l’intensité de la douleur par le patient. Cette approche légèrement différente du travail selon le bilan énergétique propre, me semblait intéressante, en cela qu’elle devait permettre, par complémentarité, d’évaluer la pertinence d’une approche selon la MTC.
Dans ce mémoire, je commencerai par décrire la douleur afin de définir les symptômes et les caractéristiques pouvant la qualifier. Je détaillerai les différents types de douleur d’un point de vue physiologique et énergétique. Puis l’approche retenue du traitement de la douleur en
Acupression sera justifiée par cette typologie et par un bilan énergétique prenant en considération la douleur. Ensuite nous verrons trois cas pratiques : grâce aux points utilisés et aux résultats obtenus, nous mettrons en perspective la théorie et la pratique et essaierons de
dégager des éléments importants du traitement de la douleur par l’Acupression.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »3″][vc_column][vc_column_text]

Description de la douleur et origine

En médecine occidentale, la douleur est décrite comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes (définition de l’Organisation Mondiale de la Santé – OMS).
Les médicaments destinés à réduire la douleur sont des antalgiques, qui incluent les antiinflammatoires, et sont classés en trois paliers par l’OMS. Par exemple, le paracétamol appartient au palier 1, le tradamol (opiacé faible) au palier 2 et la morphine (opiacé fort) au palier 3. Une évaluation qualitative et quantitative permet d’adapter la prise en charge des patients.
Il existe trois origines à la douleur (1) : nociceptive, neuropathique et dysfonctionnelle. La douleur nociceptive ou par excès de nociception ou encore inflammatoire est une douleur due à une stimulation persistante et excessive des récepteurs périphériques de la douleur : les nocicepteurs. Les antalgiques permettent de bien traiter ce type de douleur.
La douleur neuropathique est une douleur liée à une lésion ou une maladie affectant le système somato-sensoriel. L’atteinte du système somato-sensoriel peut survenir dans un contexte neurologique évident (douleur survenant après un zona, après un accident vasculaire cérébral, etc.). Elle survient aussi fréquemment dans un contexte non neurologique comme les suites post-opératoires, la chirurgie étant souvent responsable de lésions nerveuses. Elle se caractérise par des douleurs de type brulures ou décharges électriques et est souvent associée à des signes sensitifs non douloureux (engourdissement, etc.). La douleur neuropathique peut co-exister avec une douleur nociceptive dans le cadre d’une douleur mixte. C’est notamment le cas lors de lombo-radiculalgies constituées d’une lombalgie (lumbago chronique) le plus souvent de mécanisme nociceptif et d’une radiculalgie de mécanisme neuropathique. Il est à noter que la douleur neuropathique répond mal aux antalgiques et, en première intention, certains anti-épileptiques et/ou de certains anti-dépresseurs sont prescrits.
La douleur dysfonctionnelle est une douleur liée à un dysfonctionnement des systèmes de contrôle de la douleur sans lésion identifiée. Les douleurs dysfonctionnelles les plus fréquentes sont la fibromyalgie, la céphalée de tension, la colopathie ‘fonctionnelle’ ou la cystite interstitielle. La douleur dysfonctionnelle répond peu au traitement pharmacologique et sa prise en charge thérapeutique fait plus appel à des approches non-pharmacologiques.
En MTC, la douleur est en général attribuée à un blocage de Qi (énergie) et/ou de Sang (2). Et les causes d’une maladie sont classées en trois catégories (San Yin) : les causes externes (vent, froid, etc), les causes internes (joie, colère, epur, etc) et les causes ni internes ni
externes (surmenage, traumatismes, états postopératoires, etc). Pour diagnostiquer l’origine d’une douleur et la caractériser, la démarche du bilan énergétique permet de spécifier la localisation de la douleur et d’identifier le tableau pathologique selon les huit principes.

Pour cela, seront définies :
– la localisation de la douleur : il s’agit d’identifier la position anatomique de la douleur, et son rapport aux organes et aux méridiens correspondant à cette localisation anatomique ;
– la nature de la douleur : il s’agit de caractériser la sensation du patient, est-ce une douleur localisée, intense, une impression de ballonnement, d’oppression, une douleur fixe, diffuse, etc. ;
– le moment où la douleur est ressentie : il s’agit d’évaluer si au fil de la journée, des jours, des semaines la douleur évolue, varie dans son intensité et ses caractéristiques, si elle a un caractère cyclique, d’accentuation ou d’atténuation, etc. Ces éléments seront rapportés aux caractéristiques Yin et Yang d’une journée et/ou des saisons, ainsi qu’au cycle circadien des méridiens ;
– les facteurs qui influencent la douleur : la douleur est-elle plus intense ou soulagée à la pression, avant ou après un repas, avant ou après un effort physique, lors d’un état de stress, etc.
Toutes ces informations, permettront de décrire si la douleur est de type profondeur ou surface, froid ou chaleur, vide ou plénitude, Yin ou Yang. Elles donneront des informations claires et précises au praticien sur le caractère de la pathologie.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »4″][vc_column][vc_column_text]

Les différents types de douleur

En médecine occidentale, quand un patient ressent une douleur, il est considéré que son corps signale un dysfonctionnement ou transmet une information sur la nécessaire attention à porter sur une partie spécifique du corps. Trois types de manifestation de la douleur sont distinguées (1) :
– la douleur aiguë :
Elle est liée à une atteinte tissulaire brutale (traumatisme, lésion inflammatoire, distension d’un viscère…). Elle est souvent associée à des manifestations neurovégétatives (tachycardie, sueurs, élévation de la pression artérielle) et à une anxiété. C’est un signal d’alarme dont la finalité est d’informer l’organisme d’un danger pour son intégrité immédiate.
– la douleur procédurale :
C’est la douleur induite par les soins (ponction, pansement, prise de sang, mobilisation du patient…). Sa prise en charge nécessite l’identification préalable des soins potentiellement douloureux et la mise en place de protocoles qui ont un objectif préventif (pose d’anesthésiant local avant ponction, prémédication avec un antalgique d’action rapide immédiatement avant la réalisation d’un soin douloureux…).
– la douleur chronique :
Elle est définie par la Haute Autorité de Santé (HAS) comme un syndrome multidimensionnel exprimé par la personne qui en est atteinte. Il y a douleur chronique, quelles que soient sa topographie et son intensité, lorsque la douleur présente plusieurs des caractéristiques suivantes :
• persistance ou récurrence, qui dure au-delà de ce qui est habituel pour la cause initiale
présumée, notamment si la douleur évolue depuis plus de 3 mois ;
• réponse insuffisante au traitement ;
• détérioration significative et progressive du fait de la douleur, des capacités fonctionnelles et relationnelles du patient dans ses activités de la vie journalière, au domicile comme à l’école ou au travail.
Lorsqu’elle devient chronique, la douleur perd sa finalité de signal d’alarme et elle devient une maladie en tant que telle quelle que soit son origine. La douleur chronique est alors fréquemment associée à des facteurs de renforcement qui participe à son entretien. Des phénomènes de mémoires de la douleur peuvent y être associés. La douleur chronique est appréhendée selon un modèle bio-psycho-social, sa prise en charge reposant d’abord sur une démarche évaluative puis sur un traitement, souvent multi-modal, dont l’objectif est réadapatif.
En MTC, la douleur peut être divisée en deux catégories : le syndrome Tong et le syndrome Bi (3). Leurs origines et traitements sont différents.
Le syndrome Tong, plutôt de cause interne, se localise dans les Cinq Organes (Coeur, Poumon, Rate, Foie et Rein), les Six Entrailles (Vésicule biliaire, Estomac, Intestin grêle, Gros intestin, Vessie et Triple Réchauffeur) et dans les Entrailles particulières (Cerveau, Moelle, Os, Vaisseaux, Vésicule biliaire et Utérus). Il est lié le plus souvent au Vide de Yin, de Yang, de Qi et de Sang associé à la perte de la fonction énergétique et à la production interne de stase de sang et de mucosités troubles. Les Bi, plutôt de cause externe mais pouvant aussi être de cause interne, correspondent aux blocages ou syndromes d’obstruction douloureuse, et sont les syndromes cliniques les plus fréquemment rencontrés. En MTC, cela signifie douleur, endolorissement ou engourdissement par obstruction de la circulation du Qi et du Sang dans les méridiens, suite à la pénétration du Vent, du Froid ou de l’Humidité externe. Le terme Bi englobe également l’obstruction des méridiens provoquée par une élongation, un traumatisme ou une sollicitation physique excessive. Selon les praticien, ces douleurs sont souvent associés aux maladies rhumatismales
au sens large.

Selon les huit principes (4), la douleur pourra notamment être caractérisée de la façon suivante :
– de type profondeur : douleur avec apparition progressive, durée longue, langue avec changements significatifs et pouls variable selon la pathologie, touchant les organes et entrailles ;
– de type surface : douleur avec apparition soudaine, durée courte, langue normale et pouls superficiel, touchant plutôt les cinq structures (peau, muscle, vaisseaux-méridiens, tendons et os) ;
– de type froid : douleurs de type crampes, soulagée par la chaleur, aggravée par le froid, aggravée par les vomissements, soulagée par le mouvement;
– de type chaleur : douleur de type brûlures, soulagée par le froid, aggravée par la chaleur, soulagée par les vomissements, aggravée par le mouvement ;
– de type vide : douleur généralement plus sourde, durable et chronique, améliorée à la pression/palpation, aggravée à l’effort, soulagée après prise de nourriture, aggravée après défécation, soulagée en position couchée, apparition lente et progressive, aggravée par les vomissements, et soulagée au repos ;
– de type plénitude : douleur qui survient ponctuellement et de manière aigüe, aggravée à la palpation ou à la pression, améliorée par l’exercice, aggravée après s’être alimenté, soulagée par la défécation, soulagée en position assise et soulagée par les vomissements ;
– dans un tableau pathologique de type Yin : douleur dont l’origine est un vide de Qi et de sang ; avec possible épuisement des liquides organiques ;
– dans un tableau pathologique de type Yang : douleur dont l’origine est une stase de Qi ou de sang, avec possible rétention de nourriture, obstruction par les glaires, froid interne ou chaleur interne, et invasion par un pervers externe.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »5″][vc_column][vc_column_text]

Approche de la prise en charge de la douleur en acupression

Selon ces approches, j’ai donc retenu dans mon travail trois catégories de douleurs : douleur traumatique, douleur chronique et douleur ponctuelle. Ce choix résulte d’une classification propre des origines et des types de douleurs en médecine occidentale et en MTC (figure 1).

Figure 1 : catégories de douleurs

SCHEMA A INTEGRER

La douleur est usuellement une branche et non une racine. L’approche selon la MTC est de trouver la racine pour la traiter afin de rééquilibrer et de faire disparaitre les symptômes.
L’objectif de l’approche développée dans ce mémoire est aussi de se focaliser sur la douleur et afin d’évaluer la pertinence ou non d’une approche complémentaire de traitement fondé sur la douleur.
Selon la MTC également, les trois grands principes de traitement de la douleur seront :
– La désobtruction des méridiens en choisissant des points situés le long du méridien, avec combinaison de points locaux-distaux ;
– La régularisation de la fonction énergétique des Organes et Entrailles, en choisissant préférentiellement des points Shu et Mu ;
– L’expulsion des six Excès, des Mucosités troubles et de la stagnation du Sang.

Ainsi, pour les trois études de cas retenues, la démarche a été la suivante. La première étape a été de réaliser le bilan énergétique à travers l’observation, l’ausculatation, l’interrogatoire et la palpation. Ensuite la pathologie et la douleur ont été évaluées au regard des 8 principes. Puis
la pathologie et la douleur ont été caractérisées selon leur localisation anatomique précise et selon leur lien fonctionnel et énergétique au Qi, au sang, aux liquides organiques, aux organes et aux entrailles. Pour le choix du traitement, les points d’Acupression les plus pertinents au vu du bilan énergétique, des trois grands principes de traitement de la douleur ont été choisis, mais en gardant à l’esprit que nous souhaitions avoir un effet direct sur la douleur en complément du traitement de la racine.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »6″][vc_column][vc_column_text]

Cas d’un traumatisme dorsal (Douleur traumatique)

Le premier cas étudié concerne celui d’un homme d’une quarantaine d’année ayant fait une chute verticale de plusieurs mètres. Cette chute a entrainé une double fracture sur chacune des vertèbres lombaires L1 et L2 : fracture par tassement et fracture longitudinale. D’autres traumatismes sont aussi constatés mais considérés comme mineurs par rapport à l’atteinte vertébrale : douleur dans la hanche, l’épaule, hématome au visage, etc. L’objectif des séances sera de réduire la douleur et d’aider à la guérison de la fracture et de ses conséquences. Avant cet accident, l’homme n’avait pas de problèmes de santé particuliers et entretenait une pratique sportive régulière, avec un mode de vie globlement sain. Suite à cet accident, et après
deux semaines d’hospitatilisation avec la prise d’antalgiques de palier 3, le traitement a consisté à une immbolisation avec port d’un corset pendant deux mois et à la prise d’antalgiques de palier 2 puis 1. Auncune intervention chirurgicale n’a été effectuée. Les séances d’Acupression ont commencé à partir du début de la quatrième semaine suivant l’accident ayant entrainé le traumatisme dorsal.
Le bilan énergétique a permis de mettre en évidence les éléments principaux suivants : malgré la prise d’antalgiques, une douleur est présente en permanence, localisée dans la région du traumatisme, mais également plus diffuse. La prise d’antalgiques rend cette douleur supportable. Le patient relate sa sensation intense de douleur juste après l’accident à un niveau de 10/10 sans antalgique, puis pendant une semaine de 9/10 malgré la prise
d’antalgiques de palier 3. Au début du traitement en Acupression le patient indique un niveau de 6/10 avec la prise quotidienne d’antalgique de palier 2, et avec la sensation que la douleur s’atténue progressivement. La douleur est ressentie en permanence mais son intensité varie au fil de la journée et de la nuit. Le patient n’arrive pas à dormir plus de trois heures d’affilée sans se réveiller. De façon plus globale, le patient a du mal à parler plus de quelques minutes et s’essouffle. Cependant l’Esprit est bien présent, le patient ayant un regard vif, une élocution claire et un discours cohérent. Il ressent une fatigue profonde et intense. Les fonctions digestives ont repris au bout de deux semaines mais restent fragiles, l’appétit est cependant
présent. Il y a plutôt absence d’odeurs. Il a souvent froid, des frissons et des transpirations spontanées. La langue est pâle, la pouls faible. Il est très sensible à la palpation dans la zone des vertèbres L1 et L2. Il y a également une atteinte des disques intervertébraux dans cette zone et de probables oedèmes.
Ces informations permettent de caractériser un tableau pathologique de type surface, froid et vide. Le patient semble en vide de Qi et de Yin, notamment du Poumon et du Rein. L’importance du tramatisme, les fortes sensations de fatigue, et la localisation confirment que le Qi a été atteint, et laisse suspecter l’atteinte de l’Essence du Rein. Le sang ne semble pas concerné par la pathologie du patient : il y a eu peu ou pas de saignements traumatiques à part des hématomes localisés. Malgré quelques sangs dans les urines et les selles, la situation s’est
normalisée rapidement, et la reprise de l’activité digestive confirme cela. Au niveau des liquides organiques, le dysfonctionnement est marqué avec des constipations et des transpirations spontanées régulières. Enfin la fracture des vertèbres exprime que les os sont atteints et cela dans la zone de localisation de l’essence du Rein.

Le principe de traitement choisi a alors consisté à tonifier le Qi du Poumon, solidifier le Qi du Rein, nourrir le Yin du Rein, nourrir l’essence du Rein et à aider à la réparation de la fracture des os. De par la présence d’un corset certains points importants ne sont pas accessibles, tels
que le 4DM, le 4RM, le 6RM, le 12DM, le 23V et le 52V. Pour tenir compte de ces difficultés pratiques et afin également de traiter la douleur, les points suivants sont choisis, par ordre d’importance : 11V, 3Rn, 40V, 36E, 13V et 7P. Le choix est fait de travailler le 11V de manière très régulière et longue. Le 3Rn et le 40V sont travaillés de façon régulière et prolongée, mais moins intensément que le 11V. Les 36E, 13V et 7P sont travaillés normalement.
En ce qui concerne l’hygiène de vie, il a été préconisé au patient une alimentation saine, de se reposer en position allongée le plus possible, d’éviter la position assise, de marcher trente minutes deux fois par jour en se concentrant sur la qualité de sa marche et en évitant de ressentir toute douleur particulière, et progressivement de tenir en station debout en position d’attente de Qi Gong puis de faire quelques mouvements de Qi Gong compatibles avec le corset et la fracture.
Les résultats concernant la douleur ont été très positifs. Tout d’abord, le patient a en effet pu réduire la prise d’antalgiques : il est passé rapidement (une semaine environ après le début du traitement d’Acupression) d’antalgiques de palier 2 aux antalgiques de palier 1. Il a ensuite pu  arrêter les antalgiques de palier 1 en prise régulière un mois après son traumatisme, tout en continuant ponctuellement à en prendre lorsque les douleurs le gênaient notamment pour dormir. Cependant il s’agissait plus de douleurs secondaires dues au port du corset qu’au traumatisme lui-même. Le point 11V avait un effet très intense et très bénéfique chez le patient, et faisait diminuer rapidement sa sensation de douleur, tout en lui procurant la sensation que « la fracture se réparait ». Les autres points apportaient plus de bien être, permettaient de relaxer mais n’avaient pas d’influence directe sur la sensation de douleur. A l’exception du 3Rn, pour lequel le patient a relaté un effet positif sur les sensations désagréables de douleur, mais comme dans un second temps et de façon sourde et profonde.

Les résultats concernant l’état général du patient ont été très encourageants également. Au bout de deux mois, le patient a pu reprendre partiellement son activité professionnelle et progressivement une vie normale. Les contrôles médicaux ont également mis en évidence unerapidité de récupération inhabituelle pour ce type de fracture grave. Le kinésithérapeute a aussi été positivement étonné de l’état général du patient lors des séances effectuées. Six mois après le traumatisme le patient a pu progressivement reprendre le sport.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »7″][vc_column][vc_column_text]

Cas de douleur chronique au ventre (Douleur non traumatique)

Le second cas étudié concerne celui d’une femme d’une trentaine d’années qui souffre depuis plusieurs années de douleurs chroniques au ventre. Elle a appris à vivre avec ses douleurs, cependant elles sont parfois trop intenses et peuvent l’obliger à arrêter ponctuellement ses activités pour se reposer, tout en nécessitant alors la prise de médicaments de type antalgiques de palier 2. Les antalgiques de palier 1 n’ont pas d’effet sur ses douleurs, elle n’est prend donc jamais. La patiente, en plus des douleurs, peut souffrir de problèmes digestifs, tels que diarrhées, constipation, ralentissement du système digestif, ballonnements, rétention d’eau, etc. L’objectif des séances sera de réduire l’intensité et la fréquence des douleurs chroniques et de traiter la racine afin d’essayer de faire disparaitre les douleurs et de mieux réguler le système digestif.
Le bilan énergétique a permis de mettre en évidence les éléments principaux suivants : l’intensité des douleurs varie au fil des jours d’une quasi absence de douleur à des douleurs très aiguës et pénalisantes. La douleur principale est localisée au niveau de la partie médiane droite de la région de la fosse iliaque gauche. Cette douleur s’intensifie quelques jours avant les règles. Une douleur secondaire est parfois ressentie au niveau de la partie supérieure médiane de la fosse iliaque droite. D’autres douleurs plus diffuses sont parfois ressenties au niveau des hypochondres, des flancs et de la région ombilicale. Et lorsque le système disgestif fonctionne mal, des douleurs irradiantes sont présentes dans le bas du dos. Enfin, des douleurs
irradiantes de plus faible intensité peuvent être présentes au niveau de la cuisse. Les douleurs peuvent survenir à toute heure du jour ou de la nuit. L’appétit est très variable. Il peut y avoir des sensations de nausées, et des sensations de fatigue forte, voir de vertiges et de palpitations. La prise de nourriture n’a pas d’influence sur les douleurs et la défecation soulage la patiente. Il peut y avoir des épisodes avec du sang en surface des selles, ou de présence de sang uniquement. Les nuits sont agitées avec des cauchemards, les réveils sont fréquents. La patiente peut avoir des peurs. Elle a une sensation de fatigue profonde qui accompagne les fortes douleurs. Elle peut avoir des faiblesses aux genous. Le teint est blanc,
avec les pommettes rosées. Les veinules sont bleutées. Les douleurs sont soulagées par la chaleur et le mouvement. Le pouls est résonnant et court, a de la force mais est plus faible au niveau du Rein. L’enduit lingual est blanc avec absence sur les côtés.

Ces informations permettent de caractériser un tableau pathologique de type profondeur, froid et plénitude. Il y a de la chaleur vide. Le patient semble en stagnation de Qi du Foie avec transformation en feu qui perturbe le Coeur, en vide de Qi de la Rate, et avec le Qi du Rein qui n’est pas solide. Il semble aussi y avoir du froid dans l’utérus et de la chaleur dans le sang.
Il est également possible que la patiente souffre ponctuellement d’une compression du nerf sciatique, ce qui indiqeurait des stases de sang et confirmerait la stase de Qi et le vide de Qi de la Rate. Le problème concerne donc principalement le Qi. Le sang ne semble touché qu’indirectement du fait des stases de Qi du Foie et du vide de Qi de la Rate. Au niveau des liquides organiques, les variations digestives, les gonflements et les rétentions montrent un dysfonctionnement, cependant la peau n’est pas touchée, ce qui confirme l’atteinte localisée au niveau du réchauffeur moyen et inférieur.
Le principe de traitement choisi a alors consisté à faire circuler les stagnations de Qi du Foie, abaisser le Yang du Foie, tonifier le Qi de la Rate et à solidifier le Qi du Rein. Les points suivants ont donc été choisis, par ordre de correspondance : 3F, 13F, 14F, 6MC, 17RM, 1Rn, 4GI, 20VB, 12RM, 36E, 6Rte, 10Rte, 23V, 20V, 4DM, 4RM, 3Rn, 52V, 40V. Pour tenir compte de la douleur localisée au niveau du ventre et des ralentissement du fonctionnement digestif, le point 25E et la manoeuvre Mo Fu ont été ajoutés au traitement.
En ce qui concerne l’hygiène de vie, il a été préconisé à la patiente une alimentation sans boissons gazeuses, avec plus de boissons et d’aliments chauds, moins de laitages, une consommation réduite de cafés, et des séances de sport moins intenses mais plus longues en privilégiant l’endurance, ainsi que des séances d’étirements.
Les résultats concernant la douleur ont été positifs mais très progressifs et sutout interdépendants du traitement de la racine elle-même. En effet, certains points comme le 25E, la manoeuvre Mo Fu, le 13F ou le 40V permettaient de soulager ponctuellement la douleur mais l’effet était très temporaire et n’empêchaient pas les douleurs de réapparaitre. Il n’y a que quand la racine a commencé à être traitée que les douleurs ont également été parallèlement traitées. Le traitement des douleurs intenses et ponctuelles localiseés au niveau de la partie médiane droite de la région de la fosse iliaque gauche n’ont pas été solutionnées et apparaissent toujours de façon chronique : il semble qu’un dysfonctionnement mécanique ou neuropathique sur lequel l’Acupression n’a que peu d’effet en soit la cause.
Les résultats concernant l’état général du patient ont été lents mais positifs. Les premières séances ont apporté soulagement et sensation de détente, même si les symptômes réapparaissaient rapidement. Des séances plus rapprochées ont ensuite permis une amélioration du fonctionnement du système disgestif. La patiente a eu la sensation de changements positifs. Après trois mois de traitement la situation s’est améliorée, même si le
nouvel équilibre reste fragile et certaines douleurs et dysfonctionnements sont toujours présents bien que moins intenses et moins fréquents, à l’exception de la partie médiane droite de la région de la fosse iliaque gauche pour laquelle aucune amélioration notable n’a été constatée, si ce n’est un soulagement ponctuel lors des séances.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »8″][vc_column][vc_column_text][/vc_column_text][vc_column_text]

Cas de douleurs musculaires ponctuelles (douleur non traumatique)

Le troisième cas étudié concerne celui d’un homme d’une trentaine d’années se plaignant de fréquentes courbatures après des efforts sportifs de faible ou forte intensité. Le patient est en bonne santé avec un mode de vie sain. Les courbatures sont principalement localisées au niveau des jambes. Ces douleurs aux muscles donnent très rarement lieu à la prise d’antalgique, les douleurs étant supportables. L’objectif des séances sera de diminuer les courbatures après un effort sportif.
Le bilan énergétique a permis de mettre en évidence les éléments principaux suivants : les douleurs sont le plus souvent absentes et apparaissent ponctuellement, souvent après une sollicitation des muscles (sport, position maintenue, etc). Elles sont plutôt avec des sensations de type aigüe lorsqu’elles apparaissent, avec une gêne à la marche. Il n’y a pas un côté plus souvent touché, et une douleur peut être ressentie soit des deux côtés simultanément, soit d’un seul côté, indifféremment. Les douleurs sont bien localisées au niveau des muscles sans sensations irradiantes à proximité. Lorsque les douleurs sont présentes, elles durent généralement de un à quatre jours, et de façon plutôt continue et homogène. Le teint du visage
est plutôt terne et jaune, la langue présente des fissures dans la partie centrale et est plutôt pale. Le sujet est sujet à des transpirations spontanées ponctuelles. Le patient ne boit pas pendant l’effort. Les angles sont blancs.
Ces informations permettent de caractériser un tableau pathologique de type profondeur, froid et vide, soit de type Yin. Le patient semble en léger vide de Yang de la Rate et en vide de sang du Foie. Le rapport entre les muscles, la Rate et le sang est mis en évidence. Il ne semble pas y avoir de déséquilibre du Qi ni des autres liquides organiques.
Le principe de traitement choisi a alors consisté à réchauffer le Yang de la Rate et à nourrir le sang du Foie. Les points suivants ont donc été choisis, par ordre de correspondance : 12RM, 36E, 3Rte, 6Rte, 10Rte, 20V, 21V, 8F, 4RM, 18V, 23V, 17V. Pour tenir compte de la douleur localisée au niveau des jambes (cuisses et mollets), les points 31VB et 57V, ainsi que les manoeuvres Fen Wei Jing et Bu Pi Jing, ont été ajoutés au traitement.
En ce qui concerne l’hygiène de vie, il a été préconisé de boire chaud en dehors des séances de sport, de boire pendant l’effort, et de faire des étirements après le sport.
Les résultats concernant la douleur ont été positifs. Lorsque les séances d’Acupression avaient lieu quelques heures après l’apparition des courbatures, les points les plus localisés à proximité de la douleur semblaient être les plus efficaces : 36E, 6Rte, 10Rte, 57V et 31VB.
Les manoeuvres Fen Wei Jing et Bu Pi Jing ont également été appréciés du patient. Malgré une sensation de légère douleur très localisée lors de la réalisation des manoeuvres, il y avait sans conteste un soulagement significatif de la douleur musculaire immédiatement après les
manoeuvres.
Les résultats concernant l’état général du patient ont été progressifs et satisfaisants.
L’intensité des courbatures après un effort sportif a diminué significativement grâce aux séances d’Acupression et la récupération générale du patient était plus rapide. Le patient s’est senti aussi plus en forme au fil des séances et a mentionné un meilleur appétit et de meilleures performances sportives.

Merci d’avoir mon article de fin d’études ! Pour en savoir plus sur la formation en Acupression en ligneque j’ai suivie, n’hésitez pas à me contacter ou à suivre ce bouton pour découvrir cette formation.
Vincent LECORCHE

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