Les émotions et le massage

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Les émotions et le massage

par

Massage Fondamental
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Comment une émotion arrive-t-elle dans notre corps et comment, grâce au massage, procéder au déblocage émotionnel ?

INTRODUCTION

Au cours de ma formation en Massage Fondamental, j’ai découvert un univers incroyable, où le corps et l’esprit ne font qu’un. Où les mains ont des pouvoirs extraordinaires sur le corps qu’elles touchent. Où la compréhension laisse place au ressenti et à l’intuition. Où les maux du corps, sont liées à des mémoires profondes. Où ces mémoires sont liées aux émotions que nous vivons. Mais qu’est-ce qu’une émotion ? D’où vient-elle ? Commet est-elle générée et gérée par le corps ? Comment le corps peut-il se décharger de celle-ci ?

Je me suis passionnée pour ce sujet grâce à un ami qui a eu des réactions du corps suite à mes massages.

En effet, Sébastien est venu se faire masser la première fois pour une détente musculaire suite à ses nombreux entrainements sportifs. Il m’a indiqué avoir des tensions au niveau du haut du dos, ainsi que des fourmillements qui s’étendent du trapèze gauche à la zone entre l’omoplate gauche et la colonne vertébrale. Il m’a indiqué avoir subi une déchirure du psoas droit et eut un problème sur son genou droit sur la dernière année. La sensation dans son corps est comme s’il était de travers, pas du tout aligné dans son corps depuis ces problèmes.

Pour la première séance, je lui ai fait un massage de détente générale où je suis allée masser la zone de l’omoplate gauche avec un peu plus de précisions. Suite à ce premier massage, il a remarqué s’être endormi au moment même où je suis allée toucher cette zone, comme si son corps ne voulait pas accepter de travailler sur ses tensions. Le massage lui a fait beaucoup de bien, mais les fourmillements sont toujours présents.

Quelques jours après le massage, Sébastien m’écris un message et m’indique que le soir de la séance, il a ressenti énormément de colère (alors que ce n’est pas une personne qui ressent beaucoup cette émotion), et qu’il a ressenti une fatigue intense, au point d’hésiter à aller au sport (chose qui ne se produit jamais. Même lorsqu’il sent de la fatigue, il pratique ses sports). Il m’indique que le lendemain matin, il avait le nez qui coulait et qu’un mal de gorge se déclenchait. Les symptômes se sont accentués les jours suivants et il est resté malade 15 jours.

Nous nous sommes revus 15 jours après pour un 2ème massage, et c’est là qu’il m’a expliqué son état des 15 derniers jours.

Pour lui, qui est très à l’écoute de ses sensations et de son corps, il pense qu’en travaillant sur la zone entre les omoplates, j’ai libéré une grosse tension émotionnelle qu’il a depuis 1 an et demi.

Ce retour a été pour moi une révélation sur le fait que je voulais comprendre pourquoi et comment s’étaient déclenchés ces symptômes et comment des émotions avaient pu être libérées suite à un massage.

Cette révélation s’est concrétisée grâce au module sur le massage biodynamique et le livre de Gerda BOYESEN, « Entre psyché et soma ».

J’ai donc retenté deux fois l’expérience de masser mon ami. Le 2ème massage a été moins fort dans la décharge émotionnelle. Mais le 3ème, où j’ai réalisé un massage biodynamique et une polarisation, a été très fort pour lui. Il se sentait réaligné dans son corps.

Pour moi ce fut le début d’un nouvel élan dans la compréhension de l’émotion : d’où vient-elle ? Comment s’ancre-t-elle dans le corps ? Et comment le corps fait-il pour l’évacuer ?

L’objectif de cet article est simplement de pouvoir m’aider à avoir une meilleure compréhension sur ce sujet si vaste et complexe. D’ailleurs, il y a très peu de preuves tangibles sur le réel fonctionnement des émotions dans le corps mais je vais  m’appuyer sur des théories, des articles scientifiques, ainsi que des livres pour m’y aider.

Le toucher

Qu’est-ce que le toucher, et pourquoi est-il tellement essentiel?

Le toucher est à la base de la vie. Il est en fait partie intégrante de notre construction individuelle. Il est notre énergie vitale.

En effet, le toucher est présent dès les premiers moments de notre existence lorsque nous sommes dans le ventre de notre mère. Un fœtus est englobé dans du liquide amniotique, il est caressé par ce fluide, massé et ressent même des pressions lorsque les parents essaient de ressentir la position du bébé (par exemple). Dans son livre sur les bienfaits du toucher, Tiffany Fields nous explique que si un bébé après sa naissance n’est pas touché, ou stimulé physiquement, il a de grandes chances de mourir.

« Dans l’une des études réalisées sur 26 femmes enceintes, la moitié sont allée dans un groupe de massage et l’autre de relaxation. Il en est ressorti que les femmes qui avaient participé au groupe de massage avait une baisse de l’anxiété, une amélioration de l’humeur, un meilleur sommeil et moins de douleurs dorsales. Ces femmes avaient aussi moins de complications au cours du travail, leurs enfants avaient moins de complication postnatale et étaient moins souvent prématurés. »

Cette étude montre bien à quel point le toucher est essentiel pour la bonne construction d’un individu dès ses premiers mois dans le ventre de sa mère.

Nous voyons également qu’il est indispensable d’être touché tout au long de notre vie afin que notre énergie vitale soit au plus haut. En effet, si à un moment de notre vie, nous sommes moins touchés, notre corps peut développer des maux plus ou moins grave.

Le toucher est un des 5 sens. Et certainement le plus indispensable à la survie de l’être humain. Il nous permet le contact avec l’environnement (par identification de formes, de la température, des textures, de la densité, de la dureté, des matières, etc.) et fonctionne comme un système d’alarme naturel. Sans le toucher, il serait impossible de faire la distinction entre un environnement dangereux et un environnement sûr. Le sens du toucher est dû à la présence de nombreux récepteurs et corpuscules situés sous la peau. Chacun d’entre eux a une tâche particulière et répond à la chaleur, au froid, à la pression ou à la douleur.

Le toucher est essentiel car il nous permet de ressentir les limites de notre corps grâce à notre peau. Le corps a des zones plus ou moins sensibles en fonction de l’épaisseur de la peau et de la densité des capteurs.

Le toucher participe à l’interaction d’un être vivant avec un autre. En s’éloignant du toucher, un être vivant se coupe de son corps, de ses sensations, de ses ressentis, du lien à l’autre.

En dehors du contact parent – enfant (pour les soins, le bien être, le lien d’amour), le toucher doit être consenti, et bienveillant afin de respecter le corps, l’intimité, le besoin, le territoire d’un être.  

Le toucher peut être non intentionnel (forte promiscuité dans une foule par exemple), ou intentionnel (massage et sports de contact par exemple) et ainsi procurer du réconfort, de la tendresse, de la détente, du plaisir, ou à l’inverse provoquer une perte d’énergie, de la répulsion, un sentiment d’agression. Le toucher est accompagné de ressentis et de sensations. Les ressentis et les sensations de la personne touchée peut être en cohérence ou non avec l’intention de la personne qui touche. En effet, si le masseur plait au massé, il peut y avoir une mauvaise interprétation sur l’intention de départ. C’est le problème du transfert et du contre transfert dans la relation masseur/massé que je ne développerais pas dans cet article mais qui est indispensable à connaitre pour toute personne travaillant dans le bien-être et le soin.

Le toucher peut prendre plusieurs formes : effleurement, caresse, tapotement, coup, il peut être superficiel ou profond pour s’adresser à différents tissus du corps, et générer toutes sortes de sensations qui peuvent aussi conduire à la manifestation d’émotions liées à des blessures physiques et/ou psychologiques.  

Enfin, suivant l’intention et la forme du toucher, il peut donc avoir un effet délétère (agression, destruction, blessure), ou bénéfique (soulagement, apaisement, réparation, guérison, plaisir).  

Nous avons compris à quel point le toucher est important pour tout être humain, dans toutes les phases de sa vie afin d’avoir une bonne énergie vitale, une meilleure compréhension de son corps, et avoir des sensations et des émotions.

Tout le monde a besoin d’être touché mais chacun choisi sa méthode pour être touché en fonction de ses besoins et de ses attentes.

Pour ma part, j’ai choisi de toucher par le biais du massage.

Le toucher subtil dans le massage (le non conscient- le contact)

Le toucher dans un massage est la base pour qu’un client se sente en confiance. Il est important qu’il soit doux, bienveillant, attentionné, et qu’il respect la sphère privée du massé. Cependant, il y a une étape qui est d’autant plus importante : le premier contact.

Lorsque le massage est évoqué, souvent le contact est passé sous silence. En quoi est-il si important ?

Dans le massage, le toucher est évidemment physique lorsque le masseur pose ses mains sur le massé.

Mais il y a un premier contact non négligeable à prendre en compte, qui est la première rencontre entre le masseur et le massé. Celle-ci va être déterminante pour les 2 parties.

En effet, bien que ce contact ne soit pas forcément dans le toucher, les deux personnes vont ressentir, par le regard, la posture, l’attitude, la parole, et le son de la voix, à qui ils ont affaire. C’est le moment décisif où le masseur comprendra pourquoi le massé a pris rendez-vous, et le massé, s’il pourra avoir confiance dans le masseur et donc lâcher prise pendant la séance.

L’attitude et la posture corporelle nous renseignent sur toute l’histoire de vie de la personne, car elle est inscrite dans son corps en en façonnant la posture, l’attitude et l’aspect.

Il y également un rayonnement propre à chaque individu, qui est de l’ordre du sensible et du subtil. Par exemple, nous pouvons ressentir le fait qu’une personne rayonne ou dégage une forte personnalité, ou qu’elle est en paix, ou anxieuse.

Toutes ces informations que nous recevons font appel à nos cinq sens, à notre intuition, mais elles passent aussi par nos propres filtres qui se sont construits au fil de nos expériences de vie, de notre contexte culturel, social et familial, aussi ne sont-elles pas neutres. Même si nous n’en sommes pas conscients, nos propres filtres vont interférer dans la relation à l’insu de la personne réelle que nous rencontrons.

Tous ces éléments constituent le contact, d’autant que chaque être humain a autour de lui un champ magnétique et subtil, généralement appelé aura, qui entre automatiquement en contact avec l’autre. A ce niveau, des échanges d’informations et d’énergies ont lieu à un niveau subtil qui échappe à notre conscience ordinaire.

Par ailleurs, le contact sans enjeu crée un lien authentique entre le client et le masseur. S’il y a une attente de part et d’autre, le contact est déjà faussé. Bien sûr, lorsque le client vient pour un massage, il a une attente, ce qui est normal dans l’absolu. Au fur et à mesure qu’il reçoit des massages, cette attente de résultat s’estompe, une compréhension intime émerge, elle est non mentale. La personne qui reçoit le massage est simplement là, présente à ce qu’elle vit dans l’instant, alors le contact sans enjeu peut opérer. Elle est présente à elle-même, seule condition pour s’auto-guérir de ses douleurs et permettre aux émotions de s’exprimer naturellement et ainsi s’auto-libérer.

Pour permettre aux émotions de s’exprimer, le masseur doit avoir réalisé un travail sur lui-même afin de “mettre de côté” son histoire personnelle, être présent et disponible, afin qu’il y ait le moins de projection possible sur ses propres histoires, imaginations et concepts. Bien sûr, être masseur demande une réelle formation, un travail sur soi, de la disponibilité, de la présence, de la réflexion et une bonne et solide pratique. En fait, ce n’est pas qu’une affaire de technique, c’est aussi sa sensibilité, sa disponibilité, son état de présence et son expérience qui fera la différence par rapport à un autre masseur.

Pour un masseur, cette partie du toucher subtile, non conscient est indispensable à avoir en tête pour mettre en place un accueil qui soit le plus doux et bienveillant possible.

Dans cette continuité, nous allons voir quels sont les bienfaits du massage pour nos clients.

Les bienfaits du toucher par le massage

Les massages de bien-être n’ont pas de visée médicale. Mais ils peuvent être d’une certaine manière thérapeutique de par l’amélioration du bien-être général qu’ils procurent ainsi que l’amélioration du confort physique, psychologique, émotionnel et énergétique.  

En effet, selon les besoins du massé, les bienfaits ne seront pas les mêmes.

Si le massé à des tensions ou des douleurs bénignes, les bienfaits seront physiques. Le massage procurera une réduction des tensions et contractures musculaires et une diminution des raideurs articulaires et musculo-tendineuses.

Si les douleurs sont liées à une insuffisance rhéno-lymphatique, dans ce cas le massage peut améliorer la circulation sanguine(idéal pour soulager les jambes lourdes, et améliorer la circulation lymphatique (idéal en cas de rétention d’eau qui provoque un gonflement).

Aux bienfaits physiques peuvent s’ajouter des bienfaits psychologiques. En effet, pendant un massage, le côté agréable incite le massé à profiter de chaque geste effectué et donc à porter son attention sur son corps (s’il est dans le lâcher prise). De cette façon, les pensées diminuent naturellement et procure au massé une diminution de sa charge mentale, cela va de pair avec une diminution de ses pensées stressantes (parfois obsessionnelles).  De plus, le massage peut être un réel pas en avant dans un processus d’amélioration de l’estime de soi. N’oublions pas que le massage est un temps pour soi, pour prendre soin de soi. Il n’est pas aisé pour une personne qui se sous-estime de se faire masser. Parfois la croyance de ne pas y avoir droit est présente. Dans ce cas, s’offrir un massage est une belle démarche vers soi. 

Liés aux bienfaits psychologiques, le massage bien-être peut aussi agir sur la sphère émotionnelle. D’une part, le massage bien-être peut aider le massé à accepter son corps et à mieux intégrer son schéma corporel. Lorsqu’on ne se satisfait pas de son physique, que l’on a un complexe, un mal-être, nous avons une perception de nous-même erronée, exagérée, et nous nous “coupons” parfois de cette partie ou de notre corps entier, comme si l’on ne ressentait plus vraiment cette zone. Or le massage nous reconnecte à la globalité de notre corps, à sa forme, sa réalité. D’autre part, le massage peut faire “remonter” des émotions bloquées dans le corps.  Parfois, quelques larmes peuvent couler pendant un massage avant de ressentir un soulagement dans une zone qui était sensible.

Enfin le massage renferme des bienfaits énergétiques sur le corps. Les massages asiatiques ou indiens sont souvent axés sur cet aspect encore mystérieux pour beaucoup d’occidentaux.  Notre dimension énergétique ne se voit pas. Elle se ressent si on y est sensible. Elle peut être perturbée dans notre corps par les 3 autres dimensions qui nous constituent (physique, psychologique et émotionnelle) et également par l’extérieur. Lors d’un massage, il est possible de travailler sur l’énergie qui circule dans les méridiens, les chakras, ou tout simplement sur la vibration globale de notre corps (notre aura en quelque sorte). C’est un sujet complexe mais pour faire simple, lorsque l’énergie dans notre corps circule mal, on peut améliorer et harmoniser manuellement son flux…  

Pour conclure, le massage bien-être ne se substitue pas à une thérapie, un traitement ou toute intervention médicale. Mais nous l’aurons compris, s’offrir des massages est une réelle façon de prendre soin de soi. Car parfois plus qu’un moment de détente, il estcomplémentaire dans la résolution d’un problème, d’un inconfort ou encore d’un mal-être. 

Tout ce que je vous ai présenté jusque-là me sert d’illustration pour la suite. En effet, toucher implique de ressentir, déclenche des sensations, des émotions et des sentiments. Mais comment cela s’articule-t-il ?

Les émotions

Pourquoi y a-t-il des personnes plus ou moins émotionnelles?

Nous voyons bien dans notre quotidien, qu’il y a des personnes qui réagissent plus ou moins bien à la pression ou au stress, des personnes qui réagissent de manière plus ou moins forte à un évènement ou à une information qu’elles vont recevoir. En effet, nous sommes inégaux face aux émotions.

Pour ma part, je peux dire que j’ai toujours été une personne très émotionnelle, très émotive et sensible.

La plupart du temps, cet état de fait a été un frein pour moi car j’ai toujours eu du mal à contrôler mes émotions dans des moments importants de ma vie (des examens, des entretiens d’embauche, le fait de moi, devoir faire passer des entretiens, des discours devant un public, etc.). Les réactions de mon corps sont principalement des tremblements et une perte totale de mes moyens : je n’arrive plus à parler, je transpire, je n’arrive pas à sourire, etc. Et ce encore aujourd’hui. C’est incontrôlable.

J’ai toujours remarqué que seul l’entraînement et la confiance en moi pouvaient m’aider dans ces moments, mais seulement à diminuer les effets, je n’ai jamais réussi à m’en débarrasser.

Cependant, le fait d’être émotionnelle m’a et me permets de développer des qualités comme l’empathie, l’écoute, l’entraide, la bienveillance, l’attention, qui m’ont amené jusqu’ici.

Ces qualités sont pour moi un atout dans le massage, car elle me permettent d’être consciente que ce que je fais et dis dans mes séances de massage, est loin d’être anodin pour les personnes que je masse. Elles me permettent également d’être à l’écoute (de mon massé et de son corps) et bien sûr d’avoir ce besoin d’aider l’autre, de lui donner de la joie et du bonheur, de lui permettre de moins souffrir si tel est le besoin. Je me sens extrêmement chanceuse d’avoir cette sensibilité et d’avoir su la mettre en avant et de la développer dans mes mains et dans mon corps pour être profondément connectée à mon être et à celui de mes clients. Le chemin est encore très long, mais il vaut la peine.

Pour étayer mon expérience, je me suis basée sur un article qui me semblait très intéressant pour comprendre pourquoi une personne est plus émotionnelle qu’une autre. C’est le seul article qui ne met pas l’accent, dès le départ sur les différences émotionnelles entre hommes et femmes, il y a, à priori une vraie étude derrière.

« L’émotion nous égare, c’est son principal mérite ! », tonnait Oscar Wilde – suggérant que les états affectifs qui nous transportent nous permettent de réagir de manière adéquate aux événements. Déréglés, ils ont une influence néfaste sur nos comportements, notre attention, notre mémoire, ou encore notre capacité à évaluer une situation. Tour d’horizon des dernières découvertes des neurosciences cliniques.

En effet, longtemps considérées comme un phénomène intime qui révèle les mouvements secrets de l’âme et les contours de la personnalité, les émotions constituent aujourd’hui un sujet d’étude à part entière. Même si le langage permet d’en décupler les nuances et les interprétations, elles ne sont pas des élans entièrement subjectifs qui seraient spécifiques à chaque individu ! On peut observer les bases biologiques d’émotions fondamentales, grâce aux techniques de neuro-imagerie fonctionnelle. Les circuits cérébraux, en interaction avec le système endocrinien, contribuent au développement et au maintien de nos compétences émotionnelles. Et lorsque le couple émotion/cognition bat de l’aile, les conséquences peuvent être considérables. 

La maturité émotionnelle

La capacité à réguler ses émotions dans le temps, pour qu’elles demeurent une source d’information plutôt qu’une nuisance, est éminemment liée au développement de l’individu. C’est ce que nous rappelle Pauline Bezivin Frere1 et Hervé Lemaître2, dans le cadre du projet européen Imagen qui étudie les facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux qui influencent le développement du cerveau et la santé mentale au cours de l’adolescence – une période de maturation cérébrale décisive. Lorsque cette maturation se déroule sans heurts, elle peut protéger durablement contre les troubles émotionnels. Or, les chercheurs ont montré pour la première fois que les bases biologiques du développement du système limbique, un ensemble de centres nerveux impliqués dans l’émotion, sont marquées par une différence sexuelle notable. Après avoir étudié des images IRM du cerveau de 335 adolescents prises entre l’âge de 14 et 16 ans, ils ont observé qu’une augmentation progressive du volume de l’amygdale et de l’hippocampe chez les garçons, et une diminution de ce volume chez les filles, étaient associées à une meilleure stabilité émotionnelle chez les deux sexes. À l’inverse, les filles présentant une maturité précoce de ces zones possédaient un risque élevé de développer des troubles psychopathologiques, comme la dépression. Il se pourrait donc bien que cette période de la vie détermine en partie le fonctionnement émotionnel à l’âge adulte, posant les bases d’un « système de réaction » adéquat qui permette de s’adapter aux difficultés futures. 

La marche des émotions : chaos ou succession d’états ?

Lorsque nos réactions émotionnelles sont violentes, elles semblent surgir de manière brusque et se résoudre de manière aléatoire, comme un phénomène météorologique que l’on aurait du mal à prédire. Cet aspect a priori chaotique complique leur gestion, notamment dans des troubles mentaux de longue durée comme les troubles de la personnalité borderline. Pourtant, l’équipe parisienne de Philippe Fossati à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM)3, en collaboration avec une équipe de Louvain et des chercheurs de Maastricht, a montré récemment que les émotions se décomposent en deux phases qui se manifestent de manière distincte au niveau cérébral : une phase explosive, caractérisée par une activité accrue dans le cortex préfrontal médian, l’une des régions situées à l’avant du cerveau, puis une phase de compensation – ou accumulation – visible au niveau de la partie postérieure de l’insula. Pour comprendre cette dynamique, les chercheurs ont étudié par IRM fonctionnelle 31 personnes chez qui on a simulé un « rejet social » sous la forme d’une évaluation négative des caractéristiques de leur personnalité. Ils ont observé que le cerveau module l’explosivité et la durée de la réponse émotionnelle pour que les personnes puissent intégrer le stress social, le dépasser et en tirer des conséquences dans un état plus apaisé. Ainsi, une dysfonction dans les circuits neuronaux responsables de cette dynamique pourrait expliquer pourquoi certains patients réagissent très fortement à ce qu’ils perçoivent comme un rejet, sans que cet état puisse se résoudre dans le temps. 

Corrélats neuronaux des deux phases de la réponse émotionnelle : l’explosion et l’accumulation. À gauche, les régions médianes corticales associées à l’explosivité émotionnelle ; à droite, l’activation de l’insula associée à l’accumulation d’émotions. »

Nous avons vu précédemment qu’il y a des personnes qui réagissent plus ou moins bien à l’émotion et en avons découvert pourquoi, ou tout du moins, pourquoi selon cette étude scientifique.

Maintenant, nous allons voir ce qu’est l’émotion et quelle est la différence entre émotion et sentiment.

Qu’est-ce que l’émotion?

Dans mes différentes recherches, un article m’a attiré par sa simplicité pour expliquer ce qu’est l’émotion.

L’émotion se compose de quatre principales : La joie, la tristesse, la peur et la colère.

A cela, s’est ajouté le dégoût et la surprise qui forment à elles 6 les émotions fondamentales, dites aussi primaires ou encore darwiniennes et par opposition aux variations subtiles qui instaurent des émotions liées aux contextes sociaux et relationnels complexes (ex : honte, envie, amour, empathie)

Nous entendons souvent parler d’émotions dites positives ou négatives. Sur le principe, on pourrait se dire que se sont simplement des émotions agréables ou désagréables, or l’émotion n’est qu’une information.

Le mot émotion vient du latin exmovere : « ébranler » et de motio : « action de bouger ».

Donc l’action d’une émotion est de mettre notre corps en mouvement, c’est une réaction physiologique instantanée (comme un réflexe), etfait suite à un stimulus de notre environnement capté par nos 5 sens.

Les émotions sont universelles. Elles sont les mêmes pour chacun d’entre nous !

Ce sont ces réactions qui sont jugées agréables ou désagréables, par nous-mêmes ou par notre entourage.

Ce qui nous différencie, c’est la rapidité avec laquelle nous arrivons à gérer ces émotions, si tel est notre souhait.

L’émotion est souvent confondue avec  “sentiment”, alors que ce sont deux notions différentes.

Tous d’abord, l’émotion est inconsciente. En effet, une émotion est détectée dans le cerveau après 100 millisecondes, mais nous en prenons conscience qu’une demi-seconde plus tard.

Comme écrit plus haut, une émotion est comme un réflexe : Lorsque nous attrapons un verre qui tombe de la table, nous en prenons conscience une fois que nous l’avons en main. Le geste a été fait inconsciemment ou automatiquement.

Mais d’où vient l’émotion ?

L’émotion est déclenchée suite à un stimulus extérieur interprété comme une urgence par une partie du cerveau : le système limbiqueappelé aussi le « cerveau émotionnel ».

Suite à un stimulus (une image, un son, une odeur, un goût, un contact avec notre peau ou plusieurs à la fois), il va l’interpréter, selon son filtre, comme une des émotions de base  : peur, joie, tristesse, colère, dégoût ou surprise.

Comment se manifeste l’émotion ?

Une fois le stimulus interprété comme une urgence, le corps va se mettre en mouvement instantanément grâce au système nerveux autonome qui va mobiliser le corps.

Ces émotions ou « mouvements réflexes » sont nécessaires à la survie de l’individu !

La peur : nous permet de fuir, d’attaquer ou de se figer (comme certains animaux qui font « le mort » pour échapper à leur prédateur).

La colère : mobilise l’énergie nécessaire pour faire respecter son territoire.

La joie : aide à créer du lien social.

La tristesse : provoque l’empathie et permet de recréer le lien social perdu.

L’émotion n’est pas raisonnée.

Comme le système limbique est imperméable à toute logique, il ne fera pas la différence entre le réel et une image, par exemple.

Prenons l’exemple d’un film d’horreur. Nous décidons de regarder ce film qui va nous procurer une émotion de peur. Nous ne pouvons pas empêcher cette émotion d’arriver. Idem pour un film triste par exemple, l’émotion sera présente.

L’émotion ne dure pas

Nous nous rendons compte, qu’après une scène d’horreur, les frissons que nous avons ressentis sont partis et l’émotion de peur s’est atténuée. C’est l’action du stimulus. Lorsqu’il n’y a plus de stimulus, il n’y a plus d’émotion.

Lorsque nous regardons plusieurs fois d’affiler une même scène qui nous effraie, nous nous rendons compte que les sensations diminuent. Ceci grâce à notre cortex préfrontal qui va permettre de se raisonner car, ce n’est qu’un film.

Plus nous revoyons le même film, plus votre cerveau a compris qu’il n’y a pas lieu de réagir et plus nous nous apaisons rapidement.

Grâce à notre raisonnement, nous pouvons gérer les « réactions-réflexes » de notre système autonome lorsqu’elles ne sont pas souhaitées.

Mais quelle est la différence entre les émotions et les sentiments que nous ressentons ?

Emotion VS sentiments

Nous savons que l’émotion est une information. Mais qu’est-ce qu’un sentiment ?

Il y a une grande diversité de sentiments, liés au fait d’être content, gai, en paie, plein d’amour, confus, fatigué, apeuré, fâché, etc.

Un sentiment dépend de nos pensées

Le mot sentiment vient du latin sentire : « percevoir ».

Nos sentiments sont des réactions à une représentation que l’on se fait de quelque chose. Ils expriment ce que l’on perçoit d’une situation et des pensées qui y sont associées.

Par exemple, lorsque nous sentons de la colère plusieurs minutes après le stimulus (le déclencheur de votre colère), nous sommes sous l’emprise de nos pensées face à cette situation :

« Je ne supporte pas la façon dont il m’a parlé ! »
« J’en ai marre de devoir faire de la discipline ! »
« Je dois leur répéter quinze fois la même chose ! »

Dans ces moments, nous avons un sentiment de colère ou nous percevons de la colère.

Un sentiment dure dans le temps

Un sentiment est défini comme un état affectif durable et complexe.

Ce sont nos pensées que nous n’arrivons pas à lâcher et non l’émotion qui persiste.

Lorsque nous avons ce genre de pensées récurrentes, elles alimentent notre sentiment alors que l’émotion est déjà partie depuis bien longtemps.

Nous pouvons gérer nos sentiments

Un sentiment se situe au niveau mental (cortex) et non émotionnel (système limbique).

C’est pourquoi nous pouvons gérer nos sentiments, même si ce n’est pas toujours facile. Heureusement, aujourd’hui nous avons beaucoup d’outils à notre disposition pour calmer notre mental 

Nous pouvons également gérer nos émotions, lorsque notre cortex préfrontal nous le permet.

Émotion VS sentiment

Les émotions sont donc momentanées et la représentation que l’on se fait de ce trouble d’un instant peut nous mettre dans un état affectif durable : un sentiment.

Nous ressentons physiquement une émotion, au plus, deux à trois minutes après le déclencheur.

Par contre, nous avons ou percevons un sentiment plusieurs minutes, voire des années après l’événement déclencheur.

Les émotions sont des réactions physiologiqueque nous ne pouvons pas éliminer, mais que nous pouvons gérer grâce à une partie de notre cerveau.

Les sentiments apparaissent lorsqu’on s’attache à nos pensées face à une situation. Ils dépendent de notre mental.

Tous les éléments que nous avons vu dans ce chapitre nous permettent de mieux comprendre le fonctionnement des émotions et des sentiments que nous pouvons éprouver, et notamment ce que nous ressentons au cours d’un massage.

Il nous indique également que nos émotions ne sont pas seulement dues à notre cerveau, mais également à notre environnement de vie, nos activités, aux personnes que nous côtoyons, à notre éducation, et à toutes les émotions que nous avons pu ressentir, notamment celles qui ont provoqué un choc important et donc une mémoire corporelle.

Nous verrons dans la suite de l’article comment les émotions peuvent s’ancrer dans notre corps par effet de cristallisation, et comment notre corps réagi face à cette cristallisation.

Les réactions du corps et de l’esprit face à une émotion

Cristallisation des émotions

Pour cette partie si complexe, j’ai trouvé un article d’une personne qui s’est appuyée sur le livre de Gerda Boyesen, Entre psyché et soma.

Dénouer les conflits émotionnels ancrés dans le corps par les massages

La complexité de l’être humain demande une approche globale; aussi lors d’un massage ce n’est pas seulement le corps physiologique qui est considéré. L’individu qui vient pour recevoir un massage amène avec lui tout son cortège de mal-être, de douleurs physiques et émotionnelles, et son histoire de vie. Il amène aussi son potentiel d’épanouissement, de créativité et de force de vie.

Selon, la vision psycho-corporelle de la Psychologie Biodynamique (créée par Gerda Boyesen) les conflits émotionnels, psychologiques, créent le compromis somatique et celui-ci s’ancre dans le corps; comment, par le massage, les dénouer et aider les êtres à retrouver leur vitalité pleine et entière ?

Comment se crée le compromis somatique ?

Si le système végétatif(1) n’a pas pu digérer et intégrer les diverses situations, émotions, changements que l’individu rencontre inévitablement dans sa vie, alors le compromis somatique se met en place, car il en va de la “survie” de l’individu.

De cette manière si l’adaptation psychologique et émotionnelle aux diverses expériences et situations de la vie qui permettent le changement et l’évolution, n’a pu se faire harmonieusement de par la capacité de conscience de l’individu à s’adapter, l’organisme, de par sa capacité de survie et son système végétatif, est capable de refouler des émotions et des conflits grâce à des tensions musculaires et à une contraction chronique du diaphragme. C’est un processus de répression du haut vers le bas, de la surface vers la profondeur du corps, vers le pelvis et les jambes. Le corps encapsule les émotions en rendant les muscles tellement rigides que la contraction subsiste de manière chronique. L’énergie devient statique, “encapsulée” par les muscles que l’on appelle “répresseurs”.

Ainsi, aucune énergie psychique n’est nécessaire pour maintenir le refoulement corporel, c’est une manière de neutraliser les conflits. L’énergie émotionnelle est enfouie dans les profondeurs et de l’énergie neutre s’est installée, la personne est devenue moins sensible.

Au cours de ce processus, les muscles changent de consistance : ils perdent leur élasticité et deviennent analogues à du ciment. Leur contraction et la déformation posturale ne sont plus dues à un maintien de l’influx nerveux, de “l’énergie psychique”. C’est la tension dans les tissus et la présence de résidus – c’est-à-dire des “chimiostase” ou stases chimiques, substances qui auraient normalement dû être éliminées de l’organisme – qui opèrent la solidification, la rigidification. La consistance des muscles change : ils deviennent hypertoniques (augmentation anormale du tonus des muscles, ceux-ci devenant durs et perdant leur souplesse naturelle) ou hypotoniques (diminution du tonus des muscles ; ces derniers deviennent mous, voire flasques, et répondent moins bien aux stimuli ou sollicitations), cela suivant la structure psychologique de la personne et de son histoire de vie. C’est ainsi que la “cuirasse musculaire” s’installe.

Il est à noter que de manière plus large, les résidus ou dépôts nerveux non éliminés par l’organisme créent des couches successives dans les tissus conjonctifs, générant alors ce que Gerda Boyesen appelait la “cuirasse tissulaire”.

Les maux du corps pour sortir un blocage émotionnel

Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime ! Et si les émotions refoulées, ce qui n’a pas été verbalisé ou exprimé, trouvaient une porte de sortie dans notre corps, générant des symptômes physiques ?

« En avoir plein le dos », « avoir la boule au ventre », « l’avoir en travers de la gorge », « avoir du mal à digérer », etc. Ces expressions sont-elles si anodines ? Est-ce que les émotions tues peuvent tuer ? Et si, en déclenchant des maux, une maladie, notre corps cherchait à attirer notre attention sur une émotion, dans un langage que nous n’avons pas forcément appris à décoder, trop occupés à vouloir le faire taire ?

Cela fait sourire les plus cartésiens d’entre nous. Pourtant, les médecines orientales s’intéressent à ce phénomène depuis des millénaires : lorsque l’on tait une émotion, elle peut ressurgir sous forme de douleur ou de maladie. Un mal qui arrive comme un message crié pour que nous l’écoutions enfin. La maladie n’est alors plus une « agression », mais bien une alerte.

L’approche psychocorporelle de la maladie

Si la médecine occidentale a aujourd’hui plutôt tendance à séparer le corps de l’esprit, cette vision dualiste n’a pas toujours existée. Le lien entre corps et psyché était connu dans les médecines traditionnelles, mais a été oublié. Bien qu’il ait tendance à revenir grâce au succès des médecines orientales ou des thérapies inspirées de la pensée orientale, comme la méditation, le Shiatsu, la sophrologie ou la médecine ayurvédique.

Dans une approche corps-esprit, les blessures du passé, les émotions refoulées, les rancœurs ou les conflits non résolus pourraient alors être à l’origine de nombreux problèmes de santé.

Pour Michel Odoul, auteur de Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi (Albin Michel) et fondateur de l’Institut Français de Shiatsu, la maladie « nous parle très précisément de ce qui se passe à l’intérieur de nous et nous donne des indications intéressantes pour l’avenir ». Selon lui, «le Non- Conscient» utilise un ressenti physiologique ou psychologique pour exprimer ce qui se passe. C’est le Maître ou Guide intérieur qui cogne au carreau de la Calèche pour faire signe au Cocher et lui dire que quelque chose ne va pas (mauvaise direction, conduite inconfortable ou dangereuse, fatigue, besoin de faire le point, etc.) ».

En ce sens, notre corps est un allié précieux, qui porte en lui la solution à de nombreux problèmes.

Émotions et maux : quelques exemples

Nos émotions laissent donc des empreintes sur notre corps et une émotion refoulée, non reconnue, non exprimée… risque de nous affaiblir.

Sans pour autant faire de généralités (telle douleur = telle émotion), une approche corps-esprit nous permet d’adopter une attitude différente face à la maladie, aux douleurs, aux tensions et de nous attarder sur ce que nous ressentons, sur notre rapport au monde et aux situations vécues au lieu de simplement mettre un « pansement » sur ce qui ne va pas.

Pour les exemples, j’ai pris le cas de Sébastien pour avoir un décodage biologique sur ses maux du corps.

Le cœur :

Le cœur est associé à la sécurité (émotionnelle et matérielle), à l’amour, à la vie et à la joie. Il est relié au chakra du coeur.

L’omoplate :

L’omoplate est liée à un conflit de dévalorisation.
On retrouve dans les problématiques d’omoplates l’image de l’homme jeté face contre terre et piétiné.

Le côté gauche est plutôt en lien avec l’affectif, alors que le côté droit est plus en lien avec ce qui peut se passer au niveau professionnel.

Déchirure du psoas :

La déchirure musculaire est une rupture qui survient à l’intérieur d’un muscle et plus précisément au niveau des fibres musculaires qui le composent. Elle arrive lors d’un effort. 

Il se peut que l’on vive de la révolte, car malgré tous les efforts entrepris, on ne récolte pas les résultats escomptés.

Le psoas :

Parfois appelé « muscle de l’âme » est responsable de la stabilité du corps. Pour donner des exemples, il affecte la mobilité, l’équilibre, les mouvements des articulations et la flexibilité. Il a pour rôle d’aider le corps à rester droit et en mouvement.

Le genou :

Le genou a plusieurs interprétations possibles selon les personnes. Il est important de se demander ce que représente le genou pour soi : le sport ? la religion ? l’indécision ? …

De manière générale, il représente la flexibilité, l’humilité.

Il est en lien avec l’enracinement et le chakra racine. 

genou = je-nous : relation à l’autre

La rotule :

Représente l’arrangement dans le futur, car la situation actuelle est bloquée.

Déblocage émotionnel par le massage

Comment par le massage, dénouer les conflits somatiques et aider les individus à retrouver leur vitalité pleine et entière ?

Comme nous l’avons vu plus haut, « La cristallisation de l’émotion dans le corps », lorsque la réaction émotionnelle végétative n’est pas complète, elle reste latente dans l’organisme. Cela signifie que le conflit végétatif n’est pas dissous et que le noyau des conflits émotionnels et psychologiques reste intact, ils ont seulement été refoulés par l’organisme, afin de préserver et rendre possible la vie de l’individu. Au moment du refoulement, l’organisme a trouvé la meilleure solution d’adaptation possible, en créant une cascade de réactions dans le corps.

Ce mécanisme biologique, physiologique qui a été mis en place à un moment utile, devient un handicap au fil du temps, car il a encapsulé l’énergie vitale et généré des dysfonctionnements aussi bien au niveau physiologique qu’au niveau comportemental et émotionnel. Souvent, la motivation principale des personnes qui viennent consulter avec une demande en massage, le font car les symptômes exprimés par le corps deviennent réellement dérangeants.

Aussi s’il l’a créé, il peut également le défaire.

Le massage biodynamique donne une réponse adaptée quant à la possibilité de restaurer le psychopéristaltisme (situé dans la paroi intestinale – théorie élaborée par Gerda Boyesen) qui semble être le mécanisme de régulation des charges énergétiques dans le corps. Il a cette capacité de digérer les excès d’énergie émotionnelle et psychique. Cela rejoint les découvertes scientifiques actuelles liées à l’importance du bon fonctionnement des intestins et de son influence sur le cerveau.

L’action des massages biodynamiques permet de rétablir la bonne circulation de l’énergie et ainsi l’organisme peut éliminer de lui-même les différentes couches de résidus ou dépôts accumulés dans les tissus conjonctifs.

Afin de résoudre le conflit végétatif, le thérapeute suit le principe de plaisir, alors un processus de transformation peut se mettre en place. Le principe de plaisir comporte deux aspects fondamentaux : la recherche du plaisir et l’évitement dû au déplaisir. Les défenses psychologiques sont là pour éviter le déplaisir causé par les décharges végétatives. En d’autres termes, elles sont là pour empêcher que le cycle charge-décharge soit complet. Les réactions végétatives sont vécues comme des menaces, car l’individu n’a plus le contrôle. Or, rappelons-le, il n’y a pas rétablissement du système d’autorégulation si la décharge végétative n’est pas complète. Ainsi, le conflit émotionnel et psychologique est résolu de manière somatique, car il permet de finir le processus complet de réaction végétative qui avait alors été à l’époque interrompu. Il n’est pas nécessaire que ré-émerge au conscient une situation passée pour qu’elle soit résolue. Parfois cela se fait, mais ce n’est pas obligatoire, souvent le conflit se résout directement neurovégétativement, telles sont la force et la sagesse du corps ! En libérant les tensions accumulées dans le corps, nous libérons les mémoires du passé !

Une fois la fonction d’autorégulation rétablie dans le corps, les courants vitaux (sensation de pulsation, vibration dans le corps) émergent à nouveaux et la sensation du vivant se réveille. Nous nous sentons alors directement reliés à la vie, le mental s’apaise, nous sommes plus conscients de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. Nous retrouvons un bien-être tant physique que psychique.

CONCLUSION

Le corps est un univers très complexe, à quoi s’ajoute l’esprit qui l’est encore plus. Nous avons vu dans cet article à quel point le toucher est essentiel pour toute personne et tout être vivant pour maintenir son énergie vitale. A priori, chaque personne vit en étant touchée par quelqu’un. A chaque fois que nous sommes touchés, nous déclenchons une émotion qu’elle soit positive ou négative. Cette émotion va s’ancrée dans nos cellules et si celles si sont négatives, vont se cristalliser comme des poupées russes et créer des conflits dans le corps. Ces conflits peuvent se traduire par des problèmes psychologiques, des problèmes physiques, ou les deux. Pour venir débloquer ces problèmes, de nombreuses techniques ont été inventé, comme la psychothérapie par exemple pour aider l’esprit, et le massage pour venir en aide au corps. Mais grâce à de nombreuses recherches, comme l’a montré Gerda Boyesen, le massage peut résoudre aussi bien les problèmes physiques que psychologiques, notamment grâce au massage biodynamique qui est une méthode très douce pour le corps du patient, mais qui peut être extrêmement violente pour l’esprit. Cette méthode est donc à prendre avec précaution. Bien sûr, d’autres méthodes de massage existent pour le déblocage émotionnel, mais aucun article scientifique n’en prouve l’efficacité.

Cet article m’aide à y voir plus clair sur le sujet des émotions et comment celles-ci sont elles gérées dans le corps et l’esprit. Il est aussi un support qui me donne envie de creuser bien plus ce sujet si passionnant. Je ressens au fond de moi l’envie d’aller plus loin dans cette sphère et m’orienter sur différentes formations qui pourront m’aider à mieux comprendre la psychologie humaine, et à ressentir de plus en plus ce qu’il se passe sous mes mains lorsque je masse un client.

Je me passionne réellement pour ce lien si fort entre les émotions et le massage. Comment aider mes clients dans leur quête du mieux-être ? Comment les amener dans une bulle intemporelle pour les sortir, le temps d’un moment de leur quotidien ?

Pour ça, je pense que je ferais des formations en massage biodynamique et travailler d’avantage avec un stéthoscope pour l’écoute du psychopéristaltisme et apprendre à comprendre ce que le corps à besoin en fonction des sons qui en sortent.  A voir si je m’oriente également sur une formation en massothérapie. Par ailleurs, j’aimerais beaucoup aller explorer la réflexologie du visage pour compléter la formation du KO BI DO et axer sur la médecine chinoise grâce aux zones réflexes d’acuponcture par exemple.

REMERCIEMENTS

La réalisation de cet article a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrais témoigner toute ma gratitude.

Je voudrais tout d’abord adresser toute ma reconnaissance à la directrice de formation, Madame Audrey BERGER, qui m’a permis de réaliser mon rêve et de trouver ma voie professionnelle. Merci infiniment pour ta passion, ta générosité, ta patience, ta disponibilité et merci pour cette formation incroyable. Merci également pour ton aide et tous tes conseils.

Je désire aussi remercier mon compagnon, Gaëtan FERRANDO qui m’a poussé dans cette voie et qui a permis que ce projet se réalise. Merci pour ton aide en ostéopathie et pour avoir été un super cobaye. Merci pour la confiance que tu me portes.

Je tiens à remercier ma mère qui m’a beaucoup massée étant petite et qui m’a donné le goût et la passion du massage.

Et enfin, je voudrais exprimer ma reconnaissance envers ma famille et mes amis qui m’ont apporté leur soutien et qui m’ont permis de réaliser mes 60 massages.

Merci à tous pour votre confiance et votre amour.

BIBLIOGRAPHIE

livre Tiphanie FIELD, les bienfaits du toucher

Article : « Cerveau : Derrière des motifs de l’émotivités (publié le 07/04/2020)


Le système nerveux végétatif, appelé également système nerveux autonome, est un système qui permet de réguler différentes fonctions automatiques de l’organisme (digestion, respiration, circulation artérielle et veineuse, pression artérielle, sécrétion et excrétion, son territoire moteur inclut l’ensemble des muscles lisses). Il est responsable des fonctions non soumises au contrôle volontaire. Il est composé de voies afférentes (composées par les ganglions sensoriels crâniens) relayant les informations sensitives, qui envoient des informations dans les voies efférentes pour modifier les réactions organiques nécessaires adaptées à la situation vécue. La partie efférente du système nerveux autonome est divisée en deux composantes aux fonctions antagonistes, le système nerveux orthosympathique (ou sympathique) et le système nerveux parasympathique.

Le système sympathique est associé à la mobilisation de l’énergie, son action est permanente, surtout en période de stress et primordiale en situation d’urgence. Le système nerveux parasympathique préside au repos et à la digestion, il économise l’énergie et maintient les activités de base à leurs niveaux minimaux.

LES CAS PRATIQUES

CAS 1 : DIARRHEE CHRONIQUE

La cliente (74 ans) souffre depuis très longtemps de diarrhée. Malgré son poids bas, elle a plein d’énergie. Les émotions sont fortement présentes chez elle. Le diarrhée est maintenant accompagnée par des ballonnements, des fortes crampes, des borborygmes, gonflement abdominal et oppression thoracique. Elle a aussi la maladie du Reynaud et des problèmes avec la lumière. Des céphalées au niveau du front sont parfois présents. Les derniers mois elle est malentendante. Parfois des soupirs. Elle habite dans une environnement humide.

La peau de la patiente a un teint jaunâtre. La langue montre des fissures courtes sur la partie centrale, rose avec peu d’enduit. Le pouls est tendu, irrégulier et fort au niveau du foie et de la rate.

Tableaux cliente :

Elle a plusieurs tableaux qui aggravent la situation.

En premier temps une forte stagnation du qi du foie ; la rate est attaquée par le foie, ce qui provoque la douleur térébrante, l’oppression et la diarrhée.

Un vide de qi de la rate est aussi présent, la langue, les borborygmes, la maladie du reynaud, le teint et la diarrhée montrent ça. Et le facteur d’humidité doit être pris en considération ici.

En plus il y a un vide de sang du foie et probablement un vide de yang du rein, mais ce n’est pas évident parce que le pouls est forte au 3e loge et même au 4

Principe de traitement :

* Mettre le qi en mouvement et harmoniser le foie

* Tonifier le qi de la rate et de l’estomac

* arrêter le diarrhée

* calmer l’esprit

* éliminer l’humidité

Selon le yoga thérapeutique :

* Posture sur la tête : 20DM

* Posture sur les épaules : 14DM-18DM, 20V, 21V, 23V et 24V, le périnée 1RM et le trapèze 21VB et 20VB.

* Nadi Sodhana/respiration alternée sans rétention : 20GI, mets l’énergie en mouvement et calme l’esprit

J’ai choisi d’enchaîner quelques séances depuis 4 jours.

Dans le yoga il faut pratiquer régulièrement/quotidiennement pour avoir du résultat et aussi vu l’urgence du douleur.

1e séance :

18V-20V-21V 10 min

Bai Hui Tou Yong Quan (20DM) avec deux pouces 10 min

Xie Tai Chong (2F-3F) 6 min

Tui Zhang Men (13F) 7 min

Zhi Ya San Li (36E) 10min

Na San Yin Jiao (6Rt) à gauche 10 min

Zhi Ya Nei Guan (6MC) 4 min

Pas de changements.

2e séance :

Xie Tai Chong 6 min

Zhi Ya Qi Men (14F) coördiner avec la respiration 5 min

Qi Zhen Zhang Men (13F) 14 min

Yun Zhong Wan (12RM) 15 min

Bai Hui Tou Yong Quan (20DM) avec deux pouces 10 min

Zhi Ya Nei Guan 4 min

Les douleurs moins fréquentes et plus au niveau de l’abdomen ; aggravé après les repas.

3e séance :

Zhang Gen Tui et Rou Fa 5 min : des raideurs présentes

20V-21V-23V 15 min

Bai Hui Tou Yong Quan 15 min

Zhi Ya Zu San Li (36E) 10 min

Zhi Ya San Yin Jiao 10 min

De temps à temps des douleurs. 

4e séance :

Zhang Gen Tui et Rou Fa 5 min

Zhang Gen Tui Fu Wei Fa 

Xiao Gui Ji Du Mai 

Xiao Gui Tui Da Zhui (14DM) avec santal après

Bai Hui Tou Yong Quan 10 min avec santal

Qi Zhen Shen Que (8RM) 10 min et Mo shen Que 20 min avec santal

Xie Tai Chong 10 min avec santal

Cette séance, j’ai appliqué l’huile essentielle de santal sur plusieurs points.

Cette huile calme l’esprit et traite des déséquilibres de pitta, comme la diarrhée.

La patiente n’a presque plus de douleurs et mange normalement.

J’ai recommandé de faire la respiration alternée sans rétention.

5e séance :

Après une journée de repos encore quelques crampes et la nuit douleurs à l’externes des jambes.

Xiao Gui Ji sur 19V, 20V et 21V pour harmoniser et tonifier ;

Bai Hui Tou Yong Quan qui favorise le montée d’énergie ;

Mo Shen Que pour débloquer le stagnation du qi ;

Mo Fu qui harmonise l’estomac et les intestins ;

Zhi Ya Feng Shi (31VB) douleurs des jambes ;

Qi Zhen Tai Xi (3Rn) rétention d’eau ventrale.

Après plusieurs jours la douleur violente au niveau du ventre était revenue.

6e séance :

Rou Gan Shu (18V) 30 min

Bai Hui Tou Yong Quan 20 min

Bu Pi Jing 10 min

C’était beaucoup mieux, la douleur et l’esprit agité.

Après quelques semaines la patiente revenait : gonflement ventrale, boborygmes avec douleur, douleur à l’externe des jambes et des soupirs.

J’avais donné encore quatre séances pour traiter la stagnation du qi, le vide de qi de la rate et calmer l’esprit. 

En plus j’avais recommandé de répéter le mantra AUM (OM), qui calme l’esprit et harmonise par ses vibrations. Elle n’a pas fait et les exercises respiratoire non plus ! J’avais pratiqué des manœuvres comme :

Xian Hou Tian Xiang He ( 4RM et 12RM)

Kai Tian Mu et Tong Zi Bai Guan Yin pour harmoniser l’esprit.

11e séance :

Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

Rou Da Bao (21Rt) 20 min

Qi Zhen Qi Hai 20 min

Xie Tai Chong 10 min

Ventre moins gonflé et l’esprit plus calme.

12e séance :

J’avais envie d’essayer de faire une séance selon le marmathérapie. Je pouvais choisir des srotas impliqués et/ou selon la constitution de la déséquilibre ; vata, pitta ou kapha. Dans ce cas les srotas annavaha/digestif, raktavaha/foie et ciculation et manavaha/esprit sont à mon avis concernés.

La diarrhée est une maladie de pitta. Des deux méthodes de traitement le marma et chakra Nabhi ou 8RM est présent. Les autres marmas que j’avais choisi et avec leur façon de les traiter, sont :

Adhipati ; 20DM : marma de 3 cun ; massage circulaire vigoureux de 5 min suivi par une pression avec index et majeur de 5 min.

Kurpara ; coude droite pour le foie : 2 1/4 cun ; massage et acupression de toute articulation (11 GI, 3MC, 8IG, 3C) 15 min.

Hridaya ; chakra/marma du coeur ; 17RM : 3 cun ; massage doux et large de la paume avec santal de 10 min.

Nabhi ; 8RM : 3cun ; massage doux de 5 min autour avec santal et après avec la paume immobile sur le nombril.

Brihati ; 44V : massage circulaire avec force de 5 min et acupression sur le marma de 3/8 cun de 3 min.

Indrabasti ; 57V : 3/8 cun ; massage circulaire appuyé de 5 min suivi par l’acupression de 3 min.

Kurchashira ; talon : 3/4 cun ; massage avec pression forte de 5 min et acupression de 3 min.

La première nuit la patiente était allée aux toilettes trois fois, mais elle se sentait beaucoup mieux après 3 jours, plus en harmonie.

Dans ce tableau j’ai compris que les émotions jouent un grande rôle et qu’ un point comme 20DM qui traite l’esprit et la circulation de l’énergie ( montante), est important à considérer. La même chose pour le nombril, 8RM. Tous les deux sont des chakras, et donc de grande dimension (3 cun) et on a plusieurs point d’acupression sur le même marma/chakra ; 6RM, 8RM, 9RM et 25E avec lesquels on peut traiter la diarrhée.

 

CAS 2 : GROSSEUR A LA MACHOIRE INFERIEURE/ TUMEUR

Dai était mon chat de 12 ans (66 ans). Depuis quelques semaines il faisait des mouvement avec sa bouche, s’il y a quelque chose entre ses dents, il utilisait mêmes sa patte pour essayer d’enlever. A ce stade je ne pouvais pas trouver grand chose. Son poil était plus en désordre que d’habitude. Son état physique était normal. Il y a dix ans il était opéré pour enlever un gros granule dans sa vessie. Depuis, il suivait un régime adapté à son problème urinaire.

Après palpation j’avais constaté une petite grosseur entre le menton et la gorge coté droit. Et c’était juste après le stage avec le thème cancers que je devais confirmer la tumeur et commencer un traitement qui était en même temps un accompagnement de plus de trois mois. Le chat était toujours très intime avec moi, donc il a souvent accepté et apprécié ma présence.

Tableau client :

Dans ce cas il y a plusieurs possibilités des racines. Ce qui ressemble très probable est une stagnation des toxines qui sont entrées par la bouche puis ont pénétré en-dessous de la langue. Traitement par des pesticides du champ devant notre maison ! La tumeur était toujours dure. 

Principe de traitement :

* disperser le stase/ mettre en mouvement l’énergie autour

* tonifier le Wei Qi et l’énergie droite

* calmer l’esprit

Déroulement des séances :

J’avais commencé le traitement, une cure d’une semaine, avec des points pour mettre en mouvement comme 4GI, 20DM, 11GI, 6MC et 14DM. En plus 7P et 6Rn pour les Merveilleux Vaisseaux Ren Mai et Yin Wei Mai qui ont leur action sur la gorge.

Des points locaux comme 23RM qui était très proche et 24RM sur le menton et surtout 5E sur le mâchoire inférieur et 4E.

Pour augmenter ou préserver sa vitalité des points et presque tous des chakras : 20DM, 14DM, 4RM, 4DM et 36E.

Chaque séance était différente selon le développement de la tumeur qui grossit vite et l’état du patient qui avait de plus en plus peur de sortir. Il savait qu’il était vulnérable pour les autres et surtout pour les insectes.

Il faut savoir qu’il n’était plus capable de manger, ni de boire et ni même de faire sa toilette ! Il dépendait de moi. 

Quand à la tumeur : c’était incroyable avec quelle vitesse sa forme dure changeait. Vu l’endroit limité de la mâchoire inférieur, ça grossit vers le bas.

Il était en arrêt de traitement depuis deux semaines à cause des visiteurs.

L’état de la tumeur et le patient étaient aggravés surtout par nervosité.

Au même temps j’avais soigné le patient avec des plantes médicinales : le plantain par la bouche surtout pour favoriser les plaies et arrêter les saignements.

J’ai recommencé le traitement quotidien et introduit d’autres méthodes méditatives/spirituelles pour renforcer le pouvoir de guérison.

Pendant plusieurs séances j’avais utilisé une petite partie de l’enseignement de Bouddha de Médecin. Cette forme de méditation vient du Bouddisme Tibétain dans le ‘courant’ vajrayana. Sachant que cette méthode concerne plutôt la guérison des maladies qui ne répondent à aucune remède thérapeutique courante, mais qui ont la possibilité de les soigner par une telle pratique spirituelle, j’ai quand même choisi d’intégrer une partie de cette forme de soins sur une maladie si grave.

Cette pratique est une auto-guérison et comprend des visualisations accompagné par des textes et des mantras qui nous emmène vers l’identification avec le Bouddha de Médecin qui représente un être extrêmement pur. La répétition de cette méditation guide le patient vers des états spirituels remarquables et de par ça aussi son état de santé. Mon but était d’appliquer une telle méditation sur mon chat enfin d’augmenter ma force spirituelle et l’effet sur lui. 

Derrière de tous ses enseignements et au fond dans ma tête il y a le mantra :  

 OM SVABAVA SHUDDHA SARVA DHARMA SVABAVA SHUDDHO HAM :

       nature      pure           toutes  choses     nature     pure         soi

= Toutes choses sont pures de par sa nature.

 

1 La visualisation de Bouddha devant soi je n’avais pas fait. Mais il est accompagnée par son mantra, qui constitue de trois son : OM AH HUM.

Tous ont une couleur : OM est blanc, AH est rouge et HUM est bleu. Il faut les visualiser qu’elles irradient dans les endroits ,qui sont en plus des chakras, dans le corps : OM au 3e œil, AH à la gorge et HUM au niveau du coeur.

2 Moi, j’avais modifier la méthode et ajouter l’intention des qualités des couleur ; une forme de méditation thérapeutique yogique.

 OMblanc : pureté, vitalité, nourrissant

AH-orange : transformation, activité, mettre en mouvement 

HUM-bleu : irradier, dissiper vers l’extérieur, protection.

3 Je faisais les émissions des sons mentalement avec la visualisation des couleurs et leurs bienfaits au même temps que le manœuvre principale du deuxième cure : Bai Hui Tou Yong Quan avec Lao Gong à distance pendant une durée de trente minutes chaque jour soit entre 11h et 1h, quand le chakra du sommet est active, soit vers 19h ce qui marchait bien, quand le méridien du MC est active. Le chat restait calme pendant la séance et après il faisait son promenade. Il a aussi gagné en courage, confiance en soi et l’envie de manger malgré son handicap. 

L’initiation des séances était avec le mantra suivant :

‘Vide Ciel – Vide Moi – Vide Dai’

‘Ciel Vide – Moi Vide – Dai Vide’  3x

‘Pur Ciel – Pur Moi – Pur Dai’

‘Ciel Pur – Moi Pur – Dai Pur’ 3x

‘ L’énergie vitale entre dans la tête (sommet) de Dai et rempli tout son corps et surtout sa bouche. L’énergie pure est partout, sans aucun cellule exeptionné. Les cellules du tumeur deviennent purs (blanc) et se transforment en énergie vitale (orange). Les impuretés s’en vont vers la terre et sortent de Dai et les cellules pur guérissent et se nourrissent (bleu). L’harmonie s’installe.’

4 J’avais en plus utilisé ma respiration pour guider l’énergie vers l’endroit de la tumeur, qui avait déformé sa bouche et provoqué des inflammations et coulement de la salive trouble et des saignements.

Inspirer : pénétration de la couleur blanche dans sa bouche

Rétention : transformation des cellules en-dessous de sa langue, la joue droite et le mâchoire inférieur avec la couleur orange

Expirer : faire dissiper et enlever les impuretés  avec la couleur radiante bleue

5 Ajouté le traitement avec l’huile essentielle du santal sur des point locaux comme 23RM, 24RM et 5E.

L’effet du santal et l’infusion du sauge étaient remarquables. La couleur du grossier et l’infection dans la bouche étaient beaucoup mieux ainsi que son état physique. Il était calme et osait de se montrer dehors et chez les autres chats. Le soir il faisait des promenades !  

Après dix jours j’ai arrêté cette méditation, tout en continuant le traitement sur des points locaux avec santal et interne avec des plantes. Il n’aimait pas le touché sur son menton, 24RM, et le 23RM était devenu difficile a atteindre. Par contre les points 5E et 6E il avait aimé. J’avais ajouté le 4E à l’extrémité de ses lèvres. 

Malgré les traitements la tumeur, dure comme un rocher, restait là !

Il avait des difficultés à manger, et vu ses activités physique, il mangeait pas suffisant ; il commençait à perdre du poids. Au début c’était à son avantage.

Une troisième cure avec uniquement Bai Hui et la visualisation etc. et le traitement interne du santal et le plantain.   

La montée de la température n’était pas favorable pour lui, il était menacé par des insectes. Ce n’était qu’après le couché du soleil qu’il se montrait dehors. 

Il buvait très bien tout au long, mais le manque de la nourriture l’a rendu de plus en plus faible. J’avais continué à lui apporter de la nourriture, mais c’était devenu difficile. Il commençait à résister, même qu’il pouvait manger. Je commençais à lui donner avec force, ce que je voulais pas. C’était égoïste de continuer comme ça.

J’avais médité avec lui et cette nuit je le gardais à la maison. Le matin il n’était pas si bien. Il avait plusieurs fois vomi uniquement de la salive. Probablement le grossier dans sa bouche qui lui rendait des nausées. Ce matin on méditait ensemble sur mon lit allongés : OM AH HUM…

J’avais peur de le perdre. Mais le contact avec lui sur mon flanc et la calme m’avait aidé à surpasser la peur. Il voulait aller dehors. Ce n’était pas un bon choix car il allait se cacher dans le bois et essayer de vomir. Cela l’épuisait. Ce n’est que dans l’apès midi que je l’ai retrouvé et rentré, que je l’ai lavé et donné à boire, puis que je l’ai nourri avec de la nourriture liquide, quelques heures après sa venue. Nous avons médité ensemble. J’avais encore un petit espoir de le garder en vie en lui donnant de la nourriture liquide…

Je lui montrait la pleine lune par la fenêtre.

Le lendemain il était froid et son visage exprimait son combat de la nuit. C’était la première fois que je l’ai vu souffrir. Il était dans un état critique. Je lui ai donné de nouveau le santal. Dehors, j’avais été cherché des fleurs pour lui. J’avais compris qu’il était en train de mourir. Il avait aperçu mon cadeau. Il est décédé d’une façon adoucie. C’était son choix de ne plus continuer dans un état comme celui-ci. Mais c’était comme si nous étions allés ensemble vers sa mort. 

Remarques :

J’avais constaté que sa capacité de ronronner s’était améliorée pendant les mois de soins. Peut-être avait-il quand même une stagnation (de qi) quelque part dans sa gorge depuis l’enfance.

Vu le sujet de mon mémoire ce n’était pas prévu de traiter des animaux. Mais j’avais donné priorité à Dai. Les méthodes de soins yogiques étaient fortement présents dans ce cas. J’ai appris beaucoup. 

Après le premier soin, j’avais des fortes incertitudes et la peur pour ce qui allait arriver avec lui. L’endroit de la tumeur était loin d’être favorable. Dans la bouche et en-dessous : la voie de la nourriture et la respiration !

Pendant une nuit orageuse j’avais la révélation que : ‘ Dai restait vivant et n’ayant pas peur’…

A partir de ce moment j’avais repris la foi à mon travail avec lui. Avec courage j’avais continué et j’avais compris que c’était la seule manière de travailler sur le plan énergétique.

Avec ce type de soins j’avais essayé de modifier l’intelligence des cellules néfastes par l’intention. Une tumeur c’est une stagnation, mais au même temps une concentration de l’énergie dans un certain endroit. La tumeur prend de l’énergie à la personne concernée. Donc pourquoi pas changer cette fausse intelligence de ces cellules et la transformer en énergie vitale ?

A nouveau, quelques chakras jouent un rôle important dans le soins. En premier lieu le chakra du sommet, donc Bai Hui. Vu que ce point concerne la tête, ainsi que l’énergie de tout le corps pour tonifier et mettre en mouvement. 

Le chakra de la gorge se trouve proche de l’endroit atteint, le 14DM. Et aussi le chakra du nombril avec le 8RM, 6RM et 4DM, ne doit pas être oublié avec son pouvoir de tonifier l’énergie vitale et des reins et de débloquer la circulation d’énergie.

CAS 3 : PERTE DE MEMOIRE

Le client souffre de plusieurs déséquilibres, mais je voulais essayer d’augmenter sa capacité de mémoire en premier lieu. Il a 76 ans et a des problèmes circulatoires sanguins : des varices, taux de cholestérol élevé, de temps à temps trop de pression artérielle et il a constaté pendant des recherches cardiaques que ses artères qui nourrissent le coeur sont obstruées.

Il a souvent des mains froides, se trouve frileux et est depuis des années sourd. Après son opération cardiaque ses organes de sens fonctionnent moins bien. Pendant la nuit il fait pipi plusieurs fois. Il faut noter que toute sa vie il a bu pas mal d’alcool. Surtout la nuit le patient a des hallucinations auditives. Il est vite fatigué en faisant des activités physiques.

Sa pouls est à vitesse normale, irrégulier, large au niveau du foi et tendu au loge de la rate.

Sa langue ne sort pas beaucoup, est jaune derrière, montre des fissures horizontales est rose sans enduit au bout. Ses lèvres sont des temps en temps pourpres. 

Tableau du client :

Vu sa situation cardiaque les mucosités obstruent son coeur et un stase de sang du coeur ce qui montre ses lèvres. Qui provoquent aussi des problèmes des organes des sens et les hallucinations.

Il a un vide de yang des reins et vu sa langue, la couleur jaunâtre de sa peau et qu’il retient très mal à courte duré (mémoire) aussi un vide de yang de la rate. 

Principe de traitement :

* éliminer des stases

* clarifier l’esprit

* tonifier les reins

* libérer le coeur

* dissoudre les glaires

Perte de mémoire selon le yoga thérapeutique :

* posture sur la tête : 20DM

* posture sur les épaules : 14DM jusqu’à 18DM, 20VB et 21VB

* la charrue : idem, 1Rn, points Shu du dos 20V jusq’à 24V

* le pont : poitrine ouverte ;1p et 2P, 21Rn jusqu’à 27Rn, 14F, 17RM et 12RM, les jambes méridien de l’estomac de 36E vers 41E

* flexion vers l’avant assise : points Shu du bas du dos, méridien de la vessie sur le dos et l’arrière des jambes 40V et 57V

* idem en équilibre sur les fesses : yin tang en plus

* idem allongée sur le dos : on prend les chevilles sur 6Rt ou le gros orteils sur 1Rt ou 2Rt

* Tratak : regarder un point fixe sur le bout du nez ou le 3e œil, ou à distance

* Nadi Sodhana Pranayama avec rétention ; 20GI, chakra 3e œil : Yin Tang et tous les chakras le long de la colonne vertébrale

J’avais choisi de faire des séances deux fois par semaines. Le client a pratiqué entre temps le ‘tratak’ sur une image et le pranayama sans rétention, vu sa situation cardiaque.

1e séance :

* Si Shen Cong avec cinq doigts 5 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

* Qi Zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Tan Zhong(17RM) et Zhong Wan(12RM) 15 min

* Xiao Gui Ji Da Zhui (14DM) 10 min

* Heng ca du Mai 10 min

Pendant Yin Tang j’avais remarqué une oscillation de la tête et des paupières 

agitées. Il s’endormait dans cinq minutes et les paupières se calmaient.

2e séance :

* Si Shen Cong 5 min

* Kai Tian Mu 5 min ; patient avait la sensation de partir de sa peau

* Qi Zhen Yin Tang 10 min ; une chaleur sur le point se répandre vers la bouche

* Qi Zhen Tan Zhong et Zhong Wan 20 min ; sensation d’une courant d’eau

* Zhi ya Jian Jing (21VB) 5 min assis

* Zhuang Ming Men Huo (4DM) 15 min

3e séance :

* Si Shen Cong 5 min

* Bai Gui Tou Yong Quan avec pression 7 min

* Zhi Ya Qiang Jian (18DM) 5 min

* Xiao Gui Ji Da Zhui  10 min

* Qi zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Tan Zhong et Zhong Wan 15 min avec huile essentielle d’eucalyptus

4e séance :

* points Shu du dos : 19V, 20V, 23V et 24V 15 min

* Zhi ya Nei Guan (6MC) et Da Ling (7MC) 10 min

* Zhi Ya Bai Hui 10 min

* Qi Zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Xuan Ji (21RM) 10 min

* Heng Ca Yong Quan 10 min

5e séance :

* Zhang Gen Tui et Rou Fa, Xiao Gui Ji Hua Tuo Jia Ji,points shu du dos :20V,

  23V et  24V 15 min

* Zhi Ya Jian Jing 5 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

* Qi zhen Yin Tang 10 min

* Bu Pi Jing 20 min : sensation d’expansion au niveau de 20Rt

 Le client avait remarqué une sensation d’augmentation d’absorption de l’air par le nez depuis qu’il a commencé le pranayama (respiration alternée).

Il n’avait pas aperçu d’amélioration de fonctionnement de ses organes de sens. Pas non plus une amélioration du mémoire sur la courte terme. Par contre sa concentration était meilleure.

Vu son état de santé chronique, il a besoin une longue période des soins.

CAS 4 : LES REINS: FATIGUE ET DOULEURS DES ARTICULATIONS

La cliente a 54 ans et a eu une cancer au reins droit. Elle a été opérée en 2017, son rein a été retiré ainsi que surrénale droit. Depuis, elle prend quotidiennement un traitement de chimio. Elle ressent de fortes fatigues et surtout une forte perte du poids à cause de la diarrhée grave. A partir de septembre 2021, elle reçoit des perfusions tous les quinze jours par artère implantée qui ont rétabli l’équilibre digestive.

Au moment T, elle ressent toujours des moments de fatigue. Elle a repris du poids, même trop. Elle a des douleurs articulaires partout et des problèmes à marcher. La perte du reins et surrénale a provoqué un déplacement des entrailles vers ce côté droit. Cela cause aussi des douleurs. Elle a constaté que sa vue est diminué un peu. Elle est frileuse. Et parfois étouffe ‘sans raison’.

La langue est rose sans enduit et le pouls est faible, large et dominant aux loges de la rate et le foie.

Tableau cliente :

Elle a une vide de qi des reins et en plus les reins n’attirent plus d’énergie ce qui provoque le fatigue et le fait d’être étouffé sans faire des efforts physiques. Les toxines qu’elle reçoit régulièrement peuvent affaiblir le foie et se stagner au niveau des articulations.

Principe de traitement :

* tonifier les reins et surtout le yang en générale

* mettre en circulation

* stimuler la fonction des reins d’ancrer l’énergie

* tonifier (le sang) du foie

Selon le yoga thérapeutique :

1 fatigue : 

* posture sur la tête ; 20DM

* Posture sur les épaules ; 14DM, chakra de la gorge, 20VB et 21VB

* la charrue ; idem, en plus le méridien de la vessie dos et jambes, 1Rn

* flexion vers avant assise et en équilibre sur les fesses ; Du Mai, chakra racine au périnée, méridien de la vessie

* le chien tête en bas (flexion vers arrière, les fesses en hautes sur les mains et pieds ; ouverture de la poitrine 1P et 2P, 14F, méridien du Ren Mai, 8MC et 1Rn, 9DM, arrière jambes 40V et 57V

* flexion vers avant debout ; Du Mai, Vessie, 1Rn, 3RM et 4RM compression

* torsion assise ; colonne vertébrale et le thorax avec tous ses méridiens, Dai Mai, nombril, organes

* posture regroupé et en torsion ; idem, organes du ventre stimulées

* posture vers arrière sur le sommet et les pieds ; 20DM, la gorge et poitrine ouvertes Tian Tu, 1P et 2P, 17RM, 14F, 21Rt

2 rein/foie :

* posture sur la tête ; 20DM

* posture sur les épaules ; 14DM, mains sur région des reins

* la charrue ; idem, 1Rn, Vessie et Du Mai

* le triangle ; 25VB, 13F, 21Rt, arrière des jambes 36V, 37V, 40V et 57V

* flexion vers avant debout ; Du Mai, Vessie, 3RM, 4RM, 1Rn

* chien tête en haute ; ouverture de la poitrine, sur le dos des pieds, 2F et 3F, 40E etc ;

* flexion vers avant assise et en torsion ; Du Mai, Vessie, 21Rt, 14F, chakra du nombril 8RM, 6RM, du centre sexuel 3RM et 4RM et le périnée 1RM et 1DM

* flexion vers avant une jambe pliée ; 12RT, 40V et 57V, bas du dos 23V, 4DM

* idem en torsion ; 13F et 25VB, 21Rt en plusieurs

* papillon ; périnée 1RM et 1DM, 3RM, bas du dos

* grande écarte ; interne des jambes ; Rate, Rein et Foie, périnée, bas du dos

* demi bateau : sur les fesses ; le ventre 3RM- 12RM,  4DM, 23V

* torsion assise une jambe droite, l’autre pliée, sur le pieds ; Dai Mai, Du Mai, les jambes en rotation, la colonne, le thorax avec les organes

* torsion ; idem, 30VB

* posture regroupée en torsion ; idem, 1Rn, 4DM, 1P et 2P, 14F

* cobra ; poitrine 14F, 1P, 2P, Ren Mai, 8MC

* grande écarte l’avant- arrière ; 1RM, Sacrum, 37V, 40V, 12Rt

* La roue ; toutes la colonne, ouverture poitrine ; Ren Mai, Rein, Estomac, Rate, 14F, 1P, 2P

* respiration alternée avec rétention ; nadis ida et pingala, les chakras

 

Selon les srotas :

1 srotas Astivaha (squelette) :

kukundura : le sacrum : 28V

katikataruna : les hanches : 30VB

janu : genoux

manibandha (poignet)

simanta : (crâne)

2 srotas Raktavaha (circulatoire) :

hridaya : le coeur : 14RM-17RM

nabhi : le nombril : 8RM, 6RM

kurpara : le coude

brihati : omoplate : 44V

janu : genoux

lohitaksha : épaule/hanche 12Rt

sira matrika : le cou : 16TR

 

Selon les trois doshas :

Un excès de vata peut se concentré dans les articulations.

Chaque zone du corps a ses propres marmas :

* tête : adhipati : 20DM

* bras : talahridaya : 8MC

* jambes : talahridaya : 1Rn

* dos : amsa : 14DM

* hanches : katikataruna : 30VB

* abdomen et poitrine : guda (anus), basti : 3RM,4RM, nabhi:8RM, 6RM

 

Les séances se déroulent tous les une ou deux semaines.

1e séance :

* Zang Gen Tui et Rou Fa : tensions : 13V-15V et 23V-25V ; 15min

  Pendant 13V sensation au lombaire côté droite.

* Zhuang Ming Men Huo 20min

* Bai Hui Tou Yong Quan 20DM 10 min

* Zhi Ya He Gu 4GI 10 min.

  Forte circulation partout dans le corps ; sensation qu’elle a une peau extra.

* Qi Zhen Jing Men 25VB 7 min.

  Détente complète du bas du dos.

La première nuit elle a pas dormi du froid interne.

Elle se sent plus équilibrée et plus dynamique la semaine qui suivait le soin. 

2e séance :

* Heng Ca Du  Mai 10 min

* Zhuang Ming Men Huo 10 min

* Qi Xing He Fa Pang Guang Jing 40V et 1Rn 14 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 20DM 10 min

* Zhi Ya Zu San Li 36E 6 min

* Mo Shen Que 8RM 15 min.

   Sensation désagréable, des nausées, mais qui passaient pendant la manœuvre.

Elle avait froid à l’intérieur après la séance.

3e séance :

* Da Gui Ji de toute la colonne 5 min

* Heng Ca Ming Men 10 min :

   sensation si le ventre était aspirer vers la colonne.

* Qi Zhen He Gu 4GI 10 min  

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min     

* Guan Yuan Tou Shen Que 4RM et 8RM 20 min :

   blocage au niveau des hypochondres/diaphragme, l’idée qu’elle ne pouvait plus respirer ce qui se passait petit à petit, encore côté droite peu bloqué.

* Qi Zhen Tai Chong 3F 10 min

4e séance :

La cliente était malade depuis deux semaines ; enrhumée. La première nuit, elle subi des cauchemars et des réveils fréquents. Le deuxième jour, elle ressent des douleurs partout, puis elle est tombée malade ; douleurs à la gorge ainsi qu’aphone pendant quelques jours et toujours des fatigues.

* Heng Ca Ming Men 5 min et 5 min immobile

* Fei Shen Xiang He harmoniser 9DM et 4DM 15 min   

* Heng Ca Yong Quan 1Rn 20 min ; Gauche froid et droite chaud

* Bai Hui Tou Yong Quan 20 min ; bien chaud

5e séance :

* massage points shu du dos et jambes arrières : 18V, 19V, 23V :

   massage entre les omoplates donnait une sensibilité au niveau de rein droite

* Qi Zhen Jing Men 25VB 10 min

* Guan Yuan Tou Shen Que 20 min

* Zhuang Ming Men Huo 4DM 20 min :

  chaleur monte le long de la colonne jusqu’à la base du cou et se répandait aussi vers la cage thoracique. 

 

Conclusion :

La personne se sent beaucoup plus en forme, moins fatiguée, n’étouffe plus ne ressent plus de douleurs articulaires.

CONCLUSION METHODE DE PRATIQUE

C’était très intéressant à faire dans plusieurs points de vue.

D’abord les séances de yoga m’a donné ‘une référence’ en plus concernant des points à choisir et aussi l’ordre à exécuter éventuellement.

Le yoga accentue le travail de la colonne du bas vers le haut.

Toutes les postures activent un ou plusieurs chakras qui sont situés autour la colonne, sur le fameuse sushumna nadi ou passe l’énergie du kundalini.

Et les chakras correspondent assez bien avec les points sur le Du Mai et le Ren Mai, aussi parce qu’il ont une dimension de trois chun. Cette pratique m’a mis encore plus éclairée sur l’importance de ces points/chakras.

Le chakra du sommet, 20 DM, était le point principal dans deux cas et important pour les deux autres. Le chakra du nombril, 8RM et 6RM ainsi que 4DM, était crucial pour trois cas, pour arrêter la diarrhée, ainsi que pour renforcer l’énergie de trois personnes et je pense que tous ses cas seraient en avantage de ce chakra.

Le marmathérapie était intéressant à découvrir, mais ça reste accessible pour ceux qui connaissent un peu les principes ayurvédiques. Malgré mes connaissances limitées dans ce domaine, j’avais quand même compris comment traiter quelqu’un selon le marmathérapie. C’est un sujet à part pour un mémoire, mais j’avais plaisir à suivre une fois la méthode de massage, et les résultats étaient là ! Dans deux cas j’ai pris en considération la constitution de la personne et de la déséquilibre ainsi que les systèmes (srotas) concernés. C’était un support extra pour l’importance des points.

En tant que praticien j’ai appris qu’il faut avoir une confiance complète en la discipline que l’on pratique même quand le cas semble être impossible à rétablir.

Il ne faut pas s’accrocher à la pensée que le cas est impossible ou presque impossible pour le praticien. Il faut y aller avec confiance, avec le coeur et une certain degré de plaisir/ confort, qui créent un état de calme pour le praticien.

C’était pour moi indispensable de continuer les séances. 

 

BIBLIOGRAPHIE

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Médtatation et Mantras by Swami Vishnu-devananda, OM Lotus Publishing Compagny, New York, 2000

Sadhana by Swami Sivananda, The Divine Life Society, Himalayas, India

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YOGA anatomie les muscles tome 1, Ray Long, La Plage, Paris, 2015

Sur l’Ayurveda :

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Soigner, Guérir, grâce au Bouddha de Médecin, Khenchen Thrangu Rinpoche, Edition Véga, Paris, 2008

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Ayurvéda et Marmathérapie, Dr David Frawley, Edition Véga, Paris, 2021

Sur le phytothérapie et des arts de guérison  naturelles :

Gids voor geneeskrachtige planten, Uitgeversmaatschappij The Reader’s Digest NV, Amsterdam et Brussel, MCMLXXX

Encyclopedie van de Natuurlijke Geneesmiddelen, C. Norman Shealy, Könemann, Keulen, 1999

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