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Le masseur dans le massage

Rôle et place du praticien dans la séance de Massage Fondamental
Par Caroline Uriot
Ceci est mon article de fin d’étude suite à ma formation en Massage Fondamental. Pour en savoir plus, vous pouvez me contacter ou suivre ce bouton pour découvrir cette formation.

Sommaire


Massage. Fondement. Base. Quelles sont les résonances dans mon corps, dans mon esprit ? Massé, masseur… Que, qui mettre au centre de ma pratique ?…. Des mots percutent mon esprit : ancrage, massage, centrage, rassembler, recentrer, réunir le corps, ressentir son corps, toucher, énergie , vibration… du masseur, en ressenti du massé… Centrage, ancrage, vibration, énergie… le masseur au centre du soin ?


En commençant la pratique du massage, je me suis rendue compte de l’importance de l’état du masseur. Son bien-être, son état d’esprit, son niveau d’énergie, son humeur, tout ce qui contribue à sa personnalité en tant qu’accueillant en soins. Lorsque le masseur est ancré, centré, avec une bonne énergie, le massage qu’il va partager sera un moment d’harmonie pour les deux participants (massé et masseur). Dans le cas contraire, quelle que soit sa technique, le massage restera une succession de techniques qui, si elles soulagent, oublient une dimension importante du soin qui est l’intention donnée lors du massage, l’amour universel dans lequel il est donné. Cette intention passe par le corps, l’esprit, l’énergie, les mains du masseur. Pour ce faire, pour devenir masseur, il faut cultiver son ancrage, son centrage, son énergie.

L’ancrage ? Qu’entend-on par ce terme ?

Le dictionnaire Larousse nous donne différentes définitions possibles du mot ancrage :

ancrage (nom masculin)

  • Action d’ancrer un bateau
  • Action d’ancrer quelque chose, fait d’être ancré : implantation, enracinement
  • Attache d’une poutre, d’un câble à un point fixe pris sur une maçonnerie ou dans le sol.
  • Élément fondamental autour duquel s’organise un ensemble.

L’ancrage est cette capacité, pour le masseur, à intégrer son corps, son environnement et donc à ne pas se sentir sans identité, sans repères, sans fondements. Dans la spiritualité, l’ancrage est le fait de prendre la Terre comme point de repère pour réguler l’énergie de son corps et pour installer sa conscience dans le moment présent « Ici et Maintenant ».


L’être humain est un être relié au Ciel et à la Terre. Il reçoit les énergies telluriques (de la Terre) et les énergies cosmiques (du Ciel). L’alignement c’est tout simplement être relié au Ciel et à la Terre. L’ancrage c’est notre capacité à nous connecter aux énergies telluriques (Terre). On appelle cela aussi l’enracinement.
L’ancrage et l’alignement sont deux concepts intrinsèquement liés qui nous permettent d’obtenir cet équilibre entre les énergies de la Terre et du Ciel. L’ancrage nous permet entre autres de :

  • Vivre pleinement le moment présent, en arrêtant de se projeter dans le futur.
  • Cesser d’être dans le passé.
  • Être plus confiant et plus positif, peu importe la situation qui se présente.
  • Accepter d’être soi, avec nos défauts et nos qualités.
  • Nous sentir à notre place.
  • Mieux nous sentir dans notre corps.
  • Élever notre niveau vibratoire.
  • Développer notre sentiment de sécurité intérieure.
  • Être dans l’ici et maintenant, dans l’instant présent, d’être à ce que nous faisons.
  • Récupérer de l’énergie quand nous sommes fatigués.
  • Oser passer à l’action, avoir confiance en la vie.


Mais il en existe beaucoup d’autres…


Lorsque nous avons l’impression de planer, de ne pas être vraiment là, énergétiquement, cela peut signifier que notre corps mental plane au-dessus du sol, au-dessus de notre corps physique. Être bien ancré à la Terre évite d’être coupé des réalités.
En nous ancrant, nous déposons les énergies lourdes et pesantes à la terre qui transmute ces énergies ‘’plombantes’’ en énergies positives, vitalisantes. L’ancrage permet de revenir à l’ici et maintenant, concept dont on parle beaucoup à l’heure actuelle sous le terme vivre dans le présent. C’est à dire de sortir de nos pensées, de prendre conscience de notre corps, de ce qu’il exprime, de nous reconnecter à nos capacités, à nos talents, de sentir une forme de sécurité en se sentant « à sa place », de relativiser, de lâcher prise, de se détacher, de prendre conscience de la beauté de la vie.

Un bon ancrage permet une bonne santé, conscient, présent, concentré, bonne conscience de soi-même, gestion facile des émotions et des tensions nerveuses, bonne maîtrise de soi, idées claires, bonne estime de soi, bonne protection énergétique, bon équilibre intérieur. Il existe plusieurs méthodes simples permettant l’ancrage : promenade dans la nature, dans le sable, marcher pieds nus, s’adosser à un arbre, courir, boire, respirer, méditer, manger sans excès, faire du sport… Et pratiquer régulièrement qigong et yoga.
Avoir un bon ancrage nous permet de ne pas perdre pied, d’appréhender les émotions de manière plus sereine. Nous sentir plus stable émotionnellement et physiquement. Un bon ancrage favorisera l’intuition et la concentration en limitant les pensées perturbatrices, le ruminement.
Une métaphore serait celle d’un grand voilier avec une belle et grande voile. Sans sa quille, il chavirerait au premier coup de vent et n’avancerait plus. Sa quille lui permet aussi de garder le cap. Nous sommes tous des voiliers subissant des brises et parfois de fortes rafales. Un bon ancrage nous aide à avancer. Le masseur doit donc être ancré, ce qui lui permet donc d’avoir une bonne énergie.

L’énergie ?

Le dictionnaire Larousse nous donne des définitions de l’énergie :
énergie (nom féminin) (bas latin energia, du grec energia, force en action)

  • Puissance physique de quelqu’un qui lui permet d’agir et de réagir
  • Volonté tendue vers une action déterminée
  • Vigueur particulière dans la manière de s’exprimer
  • Grandeur caractérisant un système physique, gardant la même valeur au cours de toutes les rangs formations internes du système


Les chinois disent Qi, les japonais Ki, les indiens Prânâ… Tous ces mots signifient la même chose : énergie ou souffle dans le cas de l’Ayurvéda (médecine indienne). Ce terme universel désigne un fluide subtil qui nous nourrit, nous traverse et nous relie les uns aux autres ainsi qu’à la nature. On peut comprendre alors assez facilement ce qu’est l’énergie. Le soleil, le vent, sont des sources d’énergies à part entière. Mais aussi la pensée, l’intention, l’amour (l’énergie la plus universelle)… L’énergie est mouvement et donne de l’élan, une impulsion.
Dans la culture hindouiste, l’être humain est fait entièrement d’énergie et est parcouru par des canaux qui se regroupent en centres d’énergie, appelés « chakra ». L’un d’entre eux ( chakra de la base) est situé au niveau du périnée et sert à l’ancrage énergétique (chakra n°1- « Muladhara » en sanskrit). L’idée est que tous ces centres sont connectés au corps physique et à l’esprit et s’influencent les uns les autres, on parle d’harmoniser les chakras .Le centre énergétique au niveau du ventre (chakra sacrée) est très important voir primordial car il est la base, la fondation afin d’éviter que l’énergie ne monte trop à la tête.

Dans la culture chinoise, l’énergie, le Qi, circule dans notre corps par la biais des méridiens. Dans la pensée chinoise, le Qi est bien plus complexe que ce que nous pouvons lire dans les définitions ci-dessus, si bien que les Occidentaux en proposent de
nombreuses traductions : le souffle, l’énergie vitale, la force de vie, la puissance vitale, car le Qi est omniprésent, c’est la composante de toutes les manifestations constitutives de l’Univers. Le Qi peut avoir des appellations différentes : le Jing, l’énergie innée, c’est l’énergie transmise par nos parents lors de la conception, le Gu Qi, l’énergie acquise, provient de l’air et des aliments, le Wei Qi est celle qui nous protège des agressions externes comme le vent ou le froid. Il y a encore Yuan Qi, Zheng Qi, Yong Qi, Zong Qi.Toutes ces appellations permettent seulement de savoir de quelle fonction du Qi il s’agit mais, dans la réalité, dans notre corps, il n’y a qu’une seule énergie, un seul Qi, et il se manifeste par la chaleur que nous dégageons et par notre vitalité.
Notre vitalité et notre énergie, en tant que masseur, se transmet par nos mains.
Ancrage et énergie sont indissociables.

Ancrage, énergie et massage

L’ancrage permet au masseur de se rassembler, de se recentrer, d’être pleinement présent et disponible.
En étant là ici et maintenant le masseur est à l’écoute entière et pleine. Il laisse la possibilité à la personne qui vient en soin d’être elle-même pleinement, en bienveillance. Elle peut ainsi s’exprimer en toute quiétude, lâcher prise en profiter des bienfait du soin de massage. C’est pourquoi le masseur est amené à travailler sur lui pour être un modèle de stabilité enraciné dans le hara ou le dan tien suivant les différentes traditions, branché à son intuition, à l’écoute du juste rythme au bout de ses doigts, stable émotionnellement et mentalement.
L’énergie est présente dans le corps du massé. Son blocage dans certaines parties du corps entraine des tensions, des douleurs, de mauvaises postures, peut affecter les organes entraînant des maladies, des insomnies, de la dépression et autres maux. Le massage permet de relancer, harmoniser l’énergie. En cela, il n’est pas qu’une somme de techniques, aussi bien réalisées soient elles. L’aspect non visible de l’amour universel, de l’énergie, de l’intention du masseur est tout aussi importante, voire primordiale.
Et cette intention, cette énergie passe principalement par les mains du masseur.

La main

La main est ‘’l’outil’’ du masseur. C’est elle qui touche, pétrit, malaxe, caresse, dénoue… et c’est par elle que passe l’énergie.


La symbolique de la main :

Organe complexe, la main comporte 29 os ou articulations et 40 muscles qui lui permettent de toucher, sentir, saisir, presser ou retenir. La main est, par excellence, l’outil d’Homo sapiens : celui-ci a adopté la station debout pour pouvoir se servir de ses mains, utiliser des outils et porter des matériaux. Petit à petit, Homo sapiens est devenu Homo Faber :l’homme capable de fabriquer des outils avec ses mains, pour modifier et façonner le monde.
La main exprime l’activité, la construction, la création, la maîtrise des arts, la beauté.
La main est le bras armé de l’esprit humain, la puissance réalisatrice à son service.
Outil des outils, la main représente la force autant que la précision. Elle est le trait d’union entre l’esprit et la matière.


Le symbolisme de la main est ambigu :

  • utilisée comme une arme, elle peut pointer du doigt, posséder, serrer, briser, dominer, condamner ou tuer. Elle tient l’épée, exprime l’égo, les passions, la colère ou la vengeance,
  • au contraire, dans son aspect positif, la main donne, transmet, relie, réconforte. Reliée au coeur, c’est la main qui s’ouvre, la main tendue vers l’autre dans un élan de fraternité.


Les mains parlent ; leur langage riche et complexe exprime les sentiments et les émotions les plus diverses : colère (poing serrés), agacement, attente, incompréhension, joie, conviction, apaisement, demande, bienvenue, remerciement, etc.
Les mains parlent aussi à travers l’écriture : elles traduisent la pensée en phrases qui pourront s’inscrire dans le temps et être transmises.


Le symbolisme de la main comporte une évidente dimension spirituelle.
Dans l’hindouisme et le bouddhisme les mudra sont des positions de mains adoptés par des fidèles (danse, yoga, rituels védiques) ou des divinités (art, iconographie), chacune exprimant un état d’esprit particulier, par exemple :

  • l’abhaya-mudra : main ouverte en signe de salut, traduisant l’absence de peur, la paix ou la protection donnée aux fidèles,
  • la varada-mudra : main orientée vers le bas, paume ouverte, en signe de bonheur offert par la divinité aux croyants,
  • l’anjali-mudra : mains jointes pour prier,
  • ou encore la dhyana-mudra : mains ouvertes, paumes vers le haut pour méditer.


De même, l’art chrétien, en particulier orthodoxe, représente souvent Jésus levant une main en signe de bénédiction. La Bible nous révèle que Jésus pratique régulièrement l’imposition des mains pour guérir, voire même ressuscité.

La puissance énergétique de la main :
Toutes les cultures ancestrales s’accordent pour reconnaître un centre énergétique au coeur de la main.
En Ayurveda, au centre de la main se trouve un chakra. Même s’ils sont considérés comme des chakras secondaires, les centres d’énergie situés dans la paume de nos mains sont de puissants outils de perception et de guérison. Les guérisseurs apprécient la qualité de l’énergie qui circule dans leurs chakras des mains, mais toute personne un peu consciente de l’existence de l’énergie peut également saisir l’importance de ces centres. Nos mains et nos bras étant l’extension du chakra du coeur, le chakra des mains et son état sont un indicateur de notre potentiel créatif, mais aussi de notre capacité à donner et à recevoir. Il diffuse son énergie au centre de chacune de nos paumes.

En étant régi par les émotions et d’autant plus par les intentions, il est un canal direct par lequel nous sommes capables de transmettre de l’énergie en toute conscience. Lorsque notre coeur et nos mains sont connectés, nous sommes en mesure de contrôler le flux d’énergie qui provient du chakra du coeur.Un chakra des mains qui fonctionne bien se manifeste surtout par l’ouverture aux autres.
Si les chakras principaux sont situés au centre de la main, d’autres se trouvent à chaque articulation, ce qui rend les mains particulièrement utiles pour la guérison de l’énergie. Le chakra au centre de la paume est le point central des méridiens des mains.
Les chakras des mains sont comme des champs énergétiques concentrés et chargés de transmettre l’énergie, le masseur utilise les mains comme moyen principal de ressentir, de donner et de recevoir de l’énergie.
« Chakra » est un terme issu de l’Ayurveda pour désigner un centre d’énergie, alors qu’en chinois il n’y a pas de terme exact à part « point d’acupuncture » ou « point énergétique ». Le point énergétique qui correspondrait au chakra principal des mains en médecine chinoise serait le point « Lao Gong » (littéralement « Palais du labeur »). Il est souvent mentionné dans la pratique du Tai Chi et du Qi Gong. Sur la pointe des 10 doigts se trouvent les points Shi Xuan et sur la face palmaire des mains, au centre des plis de flexion inter-phalangiens proximaux (IPP) se trouvent les points Si Feng (4 points par main – 8 points au total). Shi Xuan et Si Feng sont des points « hors méridien », ils n’appartiennent à aucun méridien.
Ces différents points participent à l’activité énergétique de la main et sont donc actifs lors du massage.

Le masseur écoute avec ses mains. Ses mains ne sont donc pas des mains mécaniques qui vont chercher à bouger les tissus. Au contraire, elles contactent l’énergie vivante et y répondent. Cela permet d’entrer en relation avec l’être profond du massé.
Les mains permettent de donner un message au massé, de transmettre son intention : « Tu peux lâcher », « Tu auras la force ». Nous ne savons pas réellement comment ce message passe, mais la clinique montre la puissance extraordinaire de l’intention. Le corps entend le message.

Le corps est fait d’énergie essentiellement. Nous sommes donc énergie. Un massage énergétique apporte de nombreux bienfaits au corps humain : il procure une sensation de bien-être, il équilibre les énergies (favorise l’autoguérison), il relaxe et permet l’évacuation du stress, il stimule la circulation sanguine et lymphatique donc l’oxygénation des tissus et l’élimination des déchets de l’organisme, il stimule le système immunitaire, il soulage les douleurs (dorsales, musculaires), les problèmes digestifs (constipation…), les migraines, etc., il favorise l’amélioration du métabolisme et il renforce les capacités à ressentir, réinvestir son corps et éprouver de la joie de vivre.

Mon cheminement en tant que masseuse

En débutant cette formation, je ne pensais pas qu’elle m’amènerait aussi loin. Je considérais le massage comme une technique pouvant faire du bien, dénouer des tensions. Mais pas comme un soin aussi profond. N’ayant expérimenté que des massages d’instituts de beauté, la dimension énergétique m’échappait totalement.
J’étais venue apprendre des techniques, des protocoles, des méthodes, explorer principalement la partie physique et externe. Et je découvre un massage qui s’appuie sur le principe clé de l’énergie et de ses propriétés. Cette découverte de tout ce que le masseur peut apporter à son client par le soin qu’il met dans son accueil, l’écoute active qu’il développe, le cocooning de l’installation, la recherche de son bien être sur la table de massage et par-dessus tout l’intention mise lors du massage m’ont ouvert le monde merveilleux du massage donné comme un soin à l’autre.
La dimension ‘’soin’’ dans le massage va donc impliquer un travail personnel sur moi pour être en capacité d’apporter l’énergie, l’attention, ne faire qu’un avec mes mains.
Mon toucher va devoir être un toucher vital emplit d’énergie et de magnétisme pour qu’il ne s’enferme pas dans une forme mécanique et répétitive où la technique prendra le dessus sur l’écoute et la justesse et sera déconnecté du vivant.

Mon travail sur mon énergie

L’énergie vitale est nourrie, entretenue et vivifiée de différentes façons : marcher dans la nature, manger des aliments sains et naturels, boire de l’eau de qualité, respirer en conscience, recevoir une dose régulière de soleil.
Recevant très régulièrement des personnes pour leur prodiguer un massage, je me suis aperçue que, pendant plus d’un mois, je n’avais pas le temps d’aller me ressourcer en marchant dans la colline comme je le faisais naturellement depuis plusieurs années et mon niveau d’énergie s’en est trouvé altéré. C’est par cette expérience que je me suis aperçue de l’importance de cette marche quotidienne sur mon bien être profond, cette connexion à la nature m’apportant l’énergie, travaillant naturellement sur le souffle, et offrant à mes organes des sens la caresse du vent sur ma peau, le bruissement des
arbres, le chant des oiseaux…

Mon autre outil de travail sur moi est le Qi Gong. J’ai installé une pratique quotidienne, de préférence le matin. Je travaille principalement un seul mouvement, celui de capter l’énergie entre ses mains, Xiao Kai He (Petite ouverture et fermeture). Pour réaliser cette posture, le pratiquant se place en position naturelle, les deux mains l’une en face de l’autre à une vingtaine de centimètres du Dan Tian écartées de 20 cm (le Dan Tian est la zone entre le nombril et le pubis qui selon la pensée chinoise est le point de départ de la circulation du Qi et constitue ainsi le “pivot de montée et descente” des énergies vitales dans le corps). Le pratiquant les rapproche et les éloigne lentement afin de percevoir la densité du champ d’énergie entre elles. Cette sensation de densité se manifeste par une résistance, une pression entre les mains lorsqu’on les rapproche et une aspiration
lorsqu’elles s’éloignent. Les zones les plus sensibles auxquelles il faut porter le plus d’attention sont le centre de la paume (point Lao Gong, 8MC) et l’extrémité des 10 doigts. (Points hors méridiens Shi Xuan).
Dans un premier temps c’est surtout la densité de l’énergie qui est observée, ensuite on peut ressentir les sensations des mains elles-mêmes.


Dans ma pratique de ce mouvement, je commence par m’ancrer comme un arbre, et en essayant de faire le vide mental en me concentrant sur ma respiration, je réalise ce mouvement de Qi Gong. Mes mains ressentent l’énergie, la sensation d’avoir comme un ballon entre les mains sur lequel elles peuvent s’appuyer. Mes mains chauffent un peu, beaucoup de picotements et de fourmillements se déclenchent. C’est toujours la zone de la main après le majeur (annulaire et auriculaire et zone de la paume dans la continuité) qui picote le plus fortement. Puis la sensation s’étend peu à peu à toute la main. Au début de ma pratique, l’énergie se bloquait au niveau des poignets. Au fil de mes séances, peu à peu elle est descendue pour se répandre dans toute la main. Je ressens aussi de forts picotements au niveau des lèvres. Ces exercices, mais peut on vraiment parler
d’exercices, me permettent de développer un toucher énergétique essentiel lors du massage fondamental. Je pratique aussi ce mouvement dans la nature pour me remplir de sa force et de ses bienfaits.


Un autre travail est plus dirigé vers la souplesse de mon corps et plus particulièrement des mes mains. Souplesse du corps pour ‘’danser’’ autour de la table de massage, avoir un corps délié et plein d’énergie, car l’Energie pour bien circuler dans mon corps ne doit pas rencontrer de raideur. Des exercices tirés du yoga me permettent des étirements passifs du corps, tout en développant l’écoute de mon corps. Je travaille aussi sur la souplesse des mains qui permet un bon toucher pour le massage.
Ayant donc découvert que le massage énergétique s’appuie sur un modelage du corps par les mains, qu’il est destiné à soulager les douleurs, permet le rééquilibrage des énergies et le retour au bien-être physique (détente du corps) et psychologique et qu’il a ainsi un rôle dans la prévention de la maladie, je prends conscience que le plus souvent le massage est intuitif. Intuitif car lors de la prise de contact avec mon client j’observe, j’écoute, je ressens, je questionne… et je construis le massage autour de mon client, de sa demande mais aussi de ce que je vais trouver sous mes mains.

Lors du massage, je suis ancrée, calme, totalement à l’écoute par tous mes sens. Et c’est à partir de mes sensations que je vais créer un massage unique à chaque séance. Je laisse donc parler mon intuition, mon ressenti avant ma technique. La technique est importante mais pas primordiale. L’écoute, l’intention, le confort sont mes piliers pour le massage fondamental. Être à l’écoute car c’est le corps du massé qui guide mes mains, mettre de l’intention car l’énergie dispensée véhicule cette intention, et si je suis dans l’inconfort lors de ma pratique, je ne pourrais pas les donner.
Lors du massage, l’échange entre massé et masseur est important sur le plan physique et surtout énergétique. Être massé fait du bien, masser amène aussi à un bien être, une sorte de méditation , à être dans un plan de conscience diffèrent, en lien avec l’autre et soi-même dans une bulle énergétique. Je dois donc être bien pour pouvoir donner un massage fondamental. Il m’est arrivée de déprogrammer un massage car ce jour-là, je n’arrivais pas à être dans un état propice pour donner cette écoute et cette attention, sentant mon Energie non disponible à l’autre.


Le massage doit tendre à amener le massé à cet état d’homéostasie qui est l’état d’équilibre du corps. Un univers du massage énergétique s’ouvre à moi…..
« Si nos orientations de formation, nous poussent sans cesse vers des techniques, des protocoles, des méthodes, des diplômes, des certificats, au détriment du « pénible » travail sur soi, alors nous pouvons y voir un besoin excessif de reconnaissance, d’ancrer la polarité yang de ces disciplines. Nous devrons, à un moment ou à un autre, prendre un temps d’apprentissage pour ancrer la polarité Yin qui se manifeste par l’écoute, le ressenti, les perceptions, sensible, l’intuition, la créativité. Le yang est précieux pour protéger le contenant. Le contenu, le Yin, peut alors déployer en toute sécurité l’ensemble de ses vertus et qualité. » R. Pappalardo


Références :
Jacques Émile Deschamps ‘’Le massage énergétique’’
Renato Pappalardo ‘’La voie du toucher’’
Audrey Berger ‘’Le massage fondamental’’
Amaël Ferrando ‘’Pratique d’autoguerison par le Qigong’’
Anna Kamel soins-énergie.fr
Bien-etre.oreka.fr

Merci d’avoir mon article de fin d’études ! Pour en savoir plus sur la formation en Massage Fondamentalque j’ai suivie, n’hésitez pas à me contacter ou à suivre ce bouton pour découvrir cette formation.
Caroline Uriot

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