Pragmatique de l’entretien entre l’Acupresseur et le patient

Un colloque singulier entre le praticien et son patient

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Pragmatique de l’entretien entre l’Acupresseur et le patient

par

Acupression & Bases de Qigong Tuina
Promotion 2021

Cet article nous amène dans la pratique de l’entretien patient/thérapeute dans le cadre de l’acupression, entre l’acupresseur et son consultant. Comment mener cet entretien ? Quels sont les écueils les plus fréquents ?

« Ne soyez pas un quêteur de gloire, ne soyez pas une fabrique à manigances. Ne soyez pas un entrepreneur de projets, ne soyez pas un propriétaire de savoir. Vagabondez dans l’illimité et faites-en votre demeure. Acceptez tout ce que vous recevez du ciel, mais ne pensez surtout pas que vous avez reçu quoi que ce soit. Soyez vacant, c’est tout. »

Morceaux choisis de Chuang Tzu (ou Tchouang-Tseu, 4e siècle av. JC), chef d’œuvre de la littérature et de la philosophie chinoises, développant les vertus du tao.

Introduction

En préambule, dans cet article je désignerai un acupresseur comme un thérapeute ou un praticien.

De même, la personne consultant l’acupresseur sera désignée comme un patient ou un client.

Depuis maintenant quelques décennies, nous assistons à un engouement de la population pour le bien-être et le développement personnel, lié d’une part à une prise de conscience de notre espérance de vie qui s’allonge, et d’autre part à une conscience écologique nous enjoignant à prendre soin de la Terre mais aussi de soi. Parallèlement à une médecine allopathique nécessaire mais pas suffisante, la médecine douce et les thérapies alternatives se sont accrues, plus particulièrement les médecines orientales et les thérapies basées sur l’énergétique chinoise.

Le thérapeute spécialisé dans l’acupression, dite aussi digitopression, participe à ce développement et rencontre une patientèle (ce terme est plutôt réservé à la médecine occidentale reconnue mais nous l’empruntons à dessein pour illustrer cet article) désireuse de prévenir ses déséquilibres physiologiques ou psychiques, de prendre connaissance des bienfaits de cette technique, ou comme dernier ressort pour faire face à une pathologie lourde traitée de manière invasive par la médecine occidentale.

Le thérapeute rencontre donc une patientèle hétéroclite avec des demandes disparates. Certaines de ces demandes seront précises, d’autres prétextes à une séance de soins, et d’autres sans sollicitation particulière.

Contrairement au médecin généraliste de famille visité par des patients identifiés et dont le colloque se résume la plupart du temps à un questionnement sur les symptômes de la maladie et à l’examen clinique, le thérapeute en acupression doit établir une relation particulière de confiance pour déterminer la réalité des symptômes et mettre en œuvre le Wen Zhen (l’interrogatoire), la prise de pouls, l’examen de la langue et la palpation.

Le médecin en « blouse blanche » quant à lui fait autorité : il est le sachant et le malade se soumet la plupart du temps à son diagnostic. Cependant, l’époque favorisant l’accès à toutes les informations médicales, le patient devient moins passif et est en quête d’explications. Le thérapeute n’a pas cette autorité de statut et devra donc établir un cadre et une alliance

thérapeutique1 pour une meilleure prise en charge du patient. Je vais illustrer l’importance de ce colloque par plusieurs situations dans lesquelles je me suis retrouvé durant mon apprentissage.

Situation n°1 : mai 2021, comment le cadre peut anéantir une relation client-thérapeute.

Je me rends chez une thérapeute énergéticienne afin de faire un point sur ma circulation énergétique et déverrouiller certains canaux. Cette démarche est motivée par la volonté de mieux pratiquer le QIGONG et l’acupression.

Je me présente avec une certaine appréhension compte tenu de l’accueil énergique et impersonnel que j’ai eu lors de ma prise de rendez-vous téléphonique.

Lors de l’entrée dans le local dédié à ses soins, la thérapeute n’a pas cherché à capter mon regard ni à entamer une conversation convenue qui aurait eu le mérite de me mettre dans les meilleures dispositions, mais elle m’a montré au contraire la chaise sur laquelle je devais prendre place assez rapidement.

Un réflexe très humain est d’ajuster la chaise pour prendre possession d’un espace inconnu mais cette personne m’a repris assez vivement pour ne pas la déplacer ne serait-ce d’un ou deux centimètres. Les risques sanitaires liés au sars-cov2 sont invoqués.

Je me retrouve donc dans un état de relative soumission conditionné aux règles, au cadre flou mais strict mis en œuvre par cette thérapeute. A ce moment précis, je me positionne en résistance intérieure et commence à douter des qualités d’écoute, d’empathie et à vrai dire professionnelles de cette personne. Durant cette séance d’une heure, il m’est donc difficile de mettre de côté cet épisode initial, comme il m’est difficile d’entamer une relation de confiance dans un cadre autoritaire, strict imposé de la sorte.

Le client (je) est contraint, affecté, figé par ce cadre et le colloque que devrait mettre en place le thérapeute est compromis, voire impossible.

Il ne sort rien de bon de cette rencontre : l’écoute n’est pas présente puisque qu’elle me demande de préciser certaines informations à plusieurs reprises. Ma requête initiale n’est pas considérée, et à partir de là je ne « joue pas le jeu » de la séance.

Le principe de cadre est de permettre d’organiser l’espace de travail entre le praticien et son client. Cet espace comprend la présentation de la déontologie du praticien, éventuellement de la charte correspondante (FFMBE dans mon cas), la disponibilité du praticien en dehors des séances, les modalités financières.

Il est vraiment important de fixer un cadre lors d’une première séance car :

1 Cf. Dr C. Cungi, L’alliance thérapeutique, Retz – Dans cet ouvrage le psychiatre Charly Cungi développe les notions d’alliance, la méthode du petit vélo, la technique des 4R (Recontextualiser, Reformuler, Résumer, Renforcer), etc. dans le but d’accomplir les objectifs fixés entre le patient et le thérapeute.

  • Connaitre son cadre, c’est se reconnaitre libre : de s’y tenir ou d’en sortir et d’en assumer la responsabilité
  • Le cas échéant, c’est pouvoir constater que tel ou tel aspect de la demande, de l’attitude ou du comportement ne relève pas du travail de soins d’acupression

Dans les processus d’accompagnement et de soins où le patient devra se livrer sur les raisons de sa demande et participer à « l’interrogatoire », il est coutume de considérer que 5% du temps (généralement en début de séance) le praticien se mette en position haute (proposition du cadre) puis le reste du temps en position basse pour le questionnement et la pratique.

La position haute étant celle de celui qui montre, de celui qui sait, de celui qui donne des consignes, voire de celui qui informe sur le futur déroulé de la séance.

La position basse étant celle du praticien qui ne sait pas ou qui ne comprend pas, donc qui va poser les questions pertinentes afin de comprendre la demande, les troubles de son client.

D’une part le patient se trouvera rassuré par le cadre et la compétence du praticien dans un environnement qu’il ne maitrise pas forcément, d’autre part la liberté qui lui sera octroyée lors du questionnement le mettra à l’aise pour dévoiler certains troubles physiologiques de nature intime (par exemple les troubles d’ordre urologique, intestinal ou sexuel).

On pourrait cependant reprendre une réflexion de Milton Erickson2 « Le pouvoir que peut exercer une personne sur une autre se manifeste sur la possibilité que s’octroie la première de définir le contexte d’interaction de la seconde… » et se demander si ce pouvoir issu du cadre posé bride le patient. Je pense que la définition du contexte au contraire libère les protagonistes : quoi de plus normée, régulée qu’une partie de jeu d’échecs. Et pourtant nous constatons que les joueurs dans ce contexte-là ont une quasi-infinité de mouvements possibles, une liberté totale de mettre leur stratégie en place. C’est ce que nous devons proposer aux patients.

La situation 1 décrit donc une séance où le cadre n’est fait que d’interdits et non de permissions, étalé dans toute la durée de la séance avec un « clignotant rouge » susceptible de s’allumer à chaque instant dès lors que je tentais une intervention, une initiative non répertoriée par la praticienne. Ce fut une déception pour moi. Je n’ai ressenti aucun bienfait immédiat et différé, la thérapeute n’a pas eu de ma part la meilleure des collaborations possibles.

Situation n°2 : juin 2021, comment des émotions peuvent compromettre une séance.

Je me déplace chez un homme de 77 ans de mon entourage familial pour une séance de découverte de l’acupression avec malgré tout l’objectif de déterminer ensemble ses éventuels déséquilibres. Je sais par avance que cette personne a eu un cancer de la prostate et suit un traitement contre un diabète de type 2. De plus, elle est assez handicapée par de l’arthrose des membres inférieurs et du rachis cervical.

2 Milton Hyland Erickson (1901 – 1980) était un psychiatre et psychologue américain. Sa pratique innovante de l’hypnose, la richesse de sa démarche ainsi que les nombreuses personnes qu’il a su inspirer au cours de ses années d’enseignement et de pratique, fait que beaucoup le considèrent comme le meilleur hypnothérapeute de l’histoire.

Après un accueil simple et amical compte-tenu de notre proximité, je m’installe dans la pièce dédiée à la séance et déplie la table. C’est à ce moment précis que je ressens une crainte de la part de cet homme. Cette crainte évolue vers de l’anxiété car il me questionne sur les modalités de l’allongement sur la table, anticipant peut-être des difficultés à se positionner correctement sur celle-ci. Je perçois également un raidissement de son corps quand le moment arrive de se mettre d’abord sur le ventre pour le début de la manipulation.

Handicapé par une fluidité réduite de ses mouvements, l’homme prend peur soudainement et je le questionne sur la raison de cette peur. Il me révèle qu’il craint de tomber de la table .

Le rassurant en me rapprochant de lui avec un contact physique et lui proposant une position plus favorable, il acquiesce sur la poursuite de la séance mais en étant allongé sur le dos. En prenant en charge ses émotions, il me confirme que son handicape le rend fébrile dans des positions peu communes et se sent rassuré que je prenne en compte ses difficultés sans lui en faire rigueur ni altérer la séance.

A ce stade, il convenait que j’endosse une posture d’homme bienveillant, professionnel de l’accompagnement afin d’éviter les phénomènes de transfert3 et contre-transfert.4 La séance fut complète mais avec des manipulations uniquement réalisées sur le dos.

Ce cas est intéressant car il ouvre plus généralement sur la difficulté de la prise en charge des émotions du patient dans un colloque patient-praticien. Nombreux troubles physiques trouvent leur racine dans des émotions mal gérées, persistantes et le praticien en médecine traditionnelle chinoise interroge à bon escient les fondements de ces troubles afin de poser un bilan différentiel de qualité. Le patient peut alors être amené à exprimer ses émotions, à les libérer en quelque sorte dans ce moment intime entre lui et son thérapeute. Dans le cas évoqué précédemment, c’est une posture inhabituelle qui génère une émotion particulière et que doit prendre en charge le praticien. Dans le cas contraire, la peur du patient, qui est une émotion d’anticipation, peut l’amener à délibérément interrompre la séance pour soulager ce mal-être, sa crainte et son inquiétude, sentiments en lien avec la peur.

3 Le transfert est une projection affective. C’est un phénomène qui a cours dès lors que nous sommes en relation avec quelqu’un et en direction duquel nous projetons une image ou un conflit inconscient.

4 Le contre-transfert désigne le sentiment conscient qu’éprouve le praticien au regard du vécu et du comportement du client. Le praticien réagit alors en résonnance par rapport à son histoire personnelle et cesse d’accompagner correctement son client.

Au praticien donc d’accueillir avec empathie les émotions du patient liées au récit personnel, professionnel toujours au sein d’un rapport collaboratif établi.

Un rapport collaboratif est une relation mise en œuvre entre un thérapeute/praticien et patient telle que le praticien et le patient travaillent ensemble de manière active pour répondre à la demande de celui-ci : Le patient s’implique et s’engage à poursuivre une cure de plusieurs séances si nécessaire, à suivre quelques conseils de diététique, à changer de posture de travail, etc. Le praticien a quant à lui une obligation de moyen et doit savoir instaurer, développer et maintenir séance après séance cette bonne relation. Elle est le préambule à une bonne prise en charge des émotions du patient qui peuvent ressurgir lors de l’entretien

Un rapport collaboratif se décompose comme suit :

  • Une relation empathique5, c’est comprendre le patient sans représentation propre, sans poser son propre regard, « c’est comprendre intimement l’univers particulier du client comme si c’était le sien propre, mais sans jamais oublier la restriction qu’implique le comme si ». Je comprends les émotions mais je ne suis pas affecté.
  • Une relation authentique, c’est être vraiment soi-même, se sentir à l’aise avec la réalité

du patient et sa propre réalité pendant la séance. Être authentique, c’est être vrai.

  • Une relation chaleureuse, c’est manifester de la chaleur humaine à l’animal grégaire que nous sommes. Le patient a besoin de se sentir accepté dans la relation. Être chaleureux, c’est à la base accepter le patient tel qu’il est, de manière positive :
  • Qualité d’accueil
    • Capacité de non-jugement
    • Respect inconditionnel à l’égard du patient et acceptation positive de celui-ci
    • Bienveillance

5 On peut trouver une notion étendue de l’empathie dans l’ouvrage « Pratique de la méditation » ed. ESF, de Jean-Louis Lascoux

  • La dimension professionnelle repose sur une légitimité (diplômes, certifications, clientèle), une identité professionnelle (style, identité visuelle, valeurs), les compétences et les capacités opérationnelles, la reconnaissance (par des pairs, des clients, des prescripteurs).

Quand ce rapport est installé, le praticien est d’autant plus à même d’accueillir les émotions de son patient, de les gérer. Pour revenir au cas évoqué précédemment, c’est la peur du patient que je devais gérer. La peur fait partie des quatre émotions de base que sont la joie, la tristesse, la colère6. Les connaitre et comprendre leurs expressions permet au praticien et plus généralement aux professionnels de l’accompagnement de traiter le plus grand nombre de situations7. Ainsi :

La joie fait rire ou sourire, ou courir, elle fait briller les yeux d’une certaine façon.

La peur fait frémir, contracte les muscles, pousser un cri, elle fait briller les yeux d’une autre façon.

La colère fait crier, taper, casser, faire du bruit, elle fait briller les yeux d’une troisième façon.

La tristesse fait pleurer, affaisse le visage, fait tomber les épaules, elle fait briller les yeux d’une quatrième façon.

Par nature, l’émotion est expression.

Il est donc utile de les reconnaitre, et fondamental pour un praticien, d’avoir appris à vivre en paix avec ses émotions.

Situation n°3 : début mai 2021 entre la troisième et la quatrième session, comment une demande non clairement formalisée peut entrainer une mauvaise prise en charge du client.

Je reçois par téléphone une demande de rendez-vous pour un homme nommé R.W. de 49 ans en séance à mon domicile. Je souhaite des informations complémentaires et les raisons de sa future visite mais la personne au bout du fil m’explique qu’elle est sa compagne et qu’elle souhaite offrir la séance à son compagnon sous forme de surprise, une séance découverte puisqu’ils ne connaissent pas l’acupression. Je reste plus que perplexe quant aux motivations réelles du client. Néanmoins durant cette phase d’apprentissage je ne recule pas devant cette opportunité et propose une date pour la séance de soins.

Arrivé à mon domicile, j’accueille R.W. et l’invite dans la pièce dédiée à ma pratique. Confortablement installé, j’ai la confirmation que cette séance est l’occasion de célébrer son anniversaire et qu’il est venu pour découvrir ma pratique, sans demande particulière. A ce stade, sa demande est une non-demande (la typologie des demandes sera étudiée plus bas), c’est-à-dire qu’il y a une absence de motivation personnelle réelle.

6 Il n’y a pas encore de consensus sur les émotions primaires, le psychologue Paul Ekman distingue 6 émotions fondamentales, les quatre évoquées plus la surprise et le dégoût.

7 Cf. Daniel Chernet, Coacher les émotions, Eyrolles, avril 2018 et S. Rusinek, Les Emotions, Du normal au pathologique, Dunod, 2004

La position de R.W. est : « L’acupression, oui, pourquoi pas, essayons voir. »

Les risques pour moi sont de chercher coûte que coûte une demande, jusqu’à créer une pseudo-demande pour pouvoir y répondre, ou d’entrer dans un dialogue stérile sur l’intérêt et la pertinence de l’acupression.

Je ne le fais pas car j’ai été formé aux fondamentaux et aux techniques d’entretien mais il est aisé de tomber dans les pièges évoqués. Dans ces cas, le client peut satisfaire aux questions du praticien et l’amener à une pratique inadaptée et non professionnelle, sinon établir une relation de défiance, de circonspection fondée sur un argumentaire « marketing » du praticien voulant à tout prix justifier la présence de son client, de sa propre présence et ainsi créer une vision purement utilitariste de l’acupression.

Je m’efforce de mettre en place un bon rapport avec R.W. et développe une écoute active, telle que définie par Carl Rogers.

Dans sa définition initiale de l’écoute active Carl Rogers propose un regard nouveau (l’écoute active) pour construire et régir les relations entre accompagnant et accompagné. L’écoute active est une technique de communication qui consiste à utiliser entre autres la reformulation8 afin de favoriser la bonne compréhension de son interlocuteur et lui démontrer que l’on a compris au mieux son message et ainsi éviter toute fausse interprétation.

Après avoir « explorer » sa sphère personnelle et professionnelle, R.W. a en autonomie admis endurer des fatigues chroniques et du stress le week-end qui gênent sa récupération autant psychique que physique, sans doute selon lui corrélés à des insomnies répétitives.

8 Pour plus de détails sur les techniques de reformulation, allez sur http://www.communicationbienveillante.eu/reformulation/

A l’issue de notre entretien, R.W. me demande de traiter ses insomnies.

Face à une non-demande, l’idéal est de ne pas justifier la séance ni son intérêt général, mais de questionner le client pour le recentrer sur lui-même et le mettre en contact avec ses besoins, et surtout « mettre l’essentiel au cœur de l’important ».

Cette séance a connu une issue plutôt positive quant à la problématique de la non-demande initiale. Mais le praticien et précisément l’acupresseur peut aussi être amener à composer avec d’autres demandes hétéroclites. Nous allons donc en examiner quelques types susceptibles d’être rencontrés par nos pairs.

  • La demande confuse : le patient rencontre des difficultés à exprimer une demande, ne finit pas ses phrases, va-et-vient, reste dans le flou, généralise… Les risques sont d’entrer dans la confusion du patient et s’y laisser porter, ou bien vouloir trouver une solution pour le patient. Que faire ? Canaliser l’expression du patient par des questions précises, amener systématiquement le patient à contextualiser.
  • La contre-demande : le patient a du mal à élaborer sa propre parole. Il est plutôt en réaction par rapport à la parole de l’autre, typique d’une personne en position de contre-dépendance : « oui mais », « non ce n’est pas tout à fait ça ». Sa dynamique est la peur, qui peut se cacher dans le silence ou la colère. Les risques sont que le praticien s’agace et glisse dans une posture de persécution, qu’il n’entend pas la peur cachée du patient. Que faire ? Faire preuve d’empathie et renvoyer une non-agression face à une agression.
  • L’anti-demande : demande contradictoire, typique d’une personne non-volontaire, qui souhaite l’échec de la démarche pour préserver son identité, car elle a été fortement incitée à consulter un thérapeute contre sa volonté ; la réussite de la séance serait perçue comme : j’ai tort (le patient) et c’est l’autre qui a raison. Le patient a tendance à imposer ses points de vue et demander implicitement ou explicitement au praticien de les approuver. Que faire ? Sortir de l’impasse de la dualité « Tort/Raison », confronter sur le fait que le praticien ne joue pas contre l’autre, ni à la place de l’autre, et en appeler à l’Adulte du patient.

Il existe certainement des exemples légèrement différents de ceux décrits mais l’essentiel des requêtes figurent parmi les typologies présentées.

L’acupresseur est donc exposé, par le format enseigné de la prise en charge en séance à un dialogue intime avec son patient et confronté à une forme d’altérité. Ces 3 expériences vécues montrent que le praticien acupresseur doit être prêt à accueillir son patient en posture d’écoute active et d’empathie, de le recevoir en tant que personne entière, qu’il doit être aussi au clair avec ses émotions afin de mieux accepter celles de son patient et enfin saisir parfaitement les déséquilibres pour une prise en charge optimale et obtenir de bons résultats après les séances. Les principes de traitement ne sont qu’une conséquence de ce travail dûment accompli.

Par ailleurs, j’ai la conviction que ces techniques d’accompagnement issues de nombreux travaux de psychologues anglo-saxons sont nécessaires mais pas suffisantes afin de pratiquer ce merveilleux métier qu’est l’acupression.

En effet l’acupression est une branche de la Médecine Traditionnelle Chinoise, elle-même élaborée sous le principe d’ordre qui régit le monde, l’homme et le cosmos, le Tao (Dao en chinois signifie « voie »). Ce concept profondément original, car à la fois très abstrait et très pratique, est au cœur de la mentalité chinoise depuis la plus haute Antiquité.

Durant ma formation en acupression et bases Qigong Tuina à Kendreka, ce concept a été abordé ainsi que la notion de Qi aussi importante que celle du Tao. Il en ressort une philosophie, une vision particulière du corps humain : le corps humain est un microcosme parfaitement identique au macrocosme universel, le corps humain communique avec l’extérieur (son environnement) et tend à trouver l’harmonie entre l’intérieur et l’extérieur. C’est un mouvement permanent.

Dans l’approche des patients, j’ai donc confronté les modes de pensées occidentaux et chinois. La vision occidentale repose sur un temps de diagnostic initial autour d’un problème, le fait de déterminer une solution idéale pour mettre ensuite en œuvre une démarche structurée et planifiée, reposant sur l’acquisition d’outils et de comportements optimaux pour atteindre l’objectif. La pensée chinoise, quant à elle fondée sur la continuité d’un mouvement, dans un monde contingent, complexe et en interconnexion choisit de soulager la physiologie de l’être, de l’harmoniser selon son essence antérieure et promouvoir une façon de vivre.

Dans ce même ordre d’idée, le philosophe et médecin français Georges Canguilhem, décédé en 1995, avait le souci d’expliquer que chaque corps a sa propre norme et a aussi une normativité, c’est-à-dire une capacité à restituer des normes lorsqu’elles ont été bousculées par la pathologie. Il avait aussi ce rêve que le médecin/thérapeute soigne non pas un organe, mais un sujet :

« La maladie n’est pas seulement déséquilibre ou dysharmonie, elle est aussi, et peut-être surtout, effort de la nature en l’homme pour obtenir un nouvel équilibre. La maladie est réaction généralisée à l’intention de guérison. L’organisme fait une maladie pour se guérir »

« Le Normal et le Pathologique », 1966 Ed. PUF

Je vois donc un intérêt à recourir à la pensée chinoise dans la prise en charge du patient au sein d’une séance d’acupression, dans la mesure où elle permet de sortir d’une vision linéaire et qu’elle laisse plus facilement que la pensée cartésienne la place au « bricolage », à la pensée « hors cadre », en fonction de ce qui arrive au fil des situations rencontrées. Pour qui connait tous les points d’acupression et leurs effets, les possibilités proposées sont quasi infinies afin de guérir ou soulager le patient.

Ainsi, permettez-moi d’illustrer cette intention en rapportant des propos de notre enseignant A.F., imprégné de cette philosophie, quand on lui demande quel traitement pour tel symptôme, tel syndrome, sa réponse n’est jamais univoque, elle est ponctuée de « …mais pas que ! ».

Savoir se démarquer de la prise en charge occidentale et favoriser une approche holiste, humaniste, et élaborer une vision chinoise, c’est ma conviction dans l’exercice de ma profession car c’est aussi ce que recherche le client. En effet, contrairement à l’approche occidentale qui donne parfois le sentiment que les patients ne sont considérés en tant que personnes souffrantes à part entière mais comme des porteurs d’organes à réparer, l’exercice de l’acupression donne la possibilité d’adopter un comportement globaliste. C’est l’individu qui est souffrant et non l’organe.

J’ai découvert lors de mon apprentissage que des patients ayant été soumis à des protocoles thérapeutiques lourds et pénibles en vue de soigner des cancers se tournent volontiers vers des thérapies dites « orientales » pour trouver une écoute différente et un accompagnement plus humain. Pour aller dans ce sens, des études relatent que les patients mettent en exergue les vertus que sont l’empathie, la chaleur humaine, le « fit » qu’ils ont eu avec le thérapeute, plus que le contenu lui-même.

Cet article a mis l’accent sur l’importance de la relation patient/thérapeute dans un cadre singulier qui est celui de l’énergétique chinoise et les conditions de sa réussite pour les deux parties. C’est une exigence qui répond à une obligation de moyen et que je me fais fort de respecter tout au long de ma pratique présente et future.

Laissons le dernier mot à Sun Si-miao (581 – 682), éminent médecin des Tang. En l’an 652, il publia Importantes prescriptions d’urgences valant mille onces d’or, ouvrage en trente volumes.

Il y dit parmi de nombreuses recommandations qu’il faut être consciencieux et responsable envers les patients et les traiter de manière égale, sans faire de discrimination. D’autre part, il mentionne que l’éthique médicale comprend aussi l’humilité envers ses pairs. Il avait horreur des méchants et des orgueilleux.

Remerciements

A mon enseignant Amaël Ferrando qui m’a transmis lors des sessions son enthousiasme, ses compétences, la philosophie chinoise et ses circonvolutions, et bien plus.

A ses collaborateurs et en particulier Sébastien, judicieux et perspicace lors de la pratique, et relais de nos interrogations de novices.

A mes compagnons de route qui ont testé et validé ma technique, mais pas seulement.

A mes proches que j’ai parfois délaissés les weekends à force de lectures et de révisions.

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LES CAS PRATIQUES

CAS 1 : DIARRHEE CHRONIQUE

La cliente (74 ans) souffre depuis très longtemps de diarrhée. Malgré son poids bas, elle a plein d’énergie. Les émotions sont fortement présentes chez elle. Le diarrhée est maintenant accompagnée par des ballonnements, des fortes crampes, des borborygmes, gonflement abdominal et oppression thoracique. Elle a aussi la maladie du Reynaud et des problèmes avec la lumière. Des céphalées au niveau du front sont parfois présents. Les derniers mois elle est malentendante. Parfois des soupirs. Elle habite dans une environnement humide.

La peau de la patiente a un teint jaunâtre. La langue montre des fissures courtes sur la partie centrale, rose avec peu d’enduit. Le pouls est tendu, irrégulier et fort au niveau du foie et de la rate.

Tableaux cliente :

Elle a plusieurs tableaux qui aggravent la situation.

En premier temps une forte stagnation du qi du foie ; la rate est attaquée par le foie, ce qui provoque la douleur térébrante, l’oppression et la diarrhée.

Un vide de qi de la rate est aussi présent, la langue, les borborygmes, la maladie du reynaud, le teint et la diarrhée montrent ça. Et le facteur d’humidité doit être pris en considération ici.

En plus il y a un vide de sang du foie et probablement un vide de yang du rein, mais ce n’est pas évident parce que le pouls est forte au 3e loge et même au 4

Principe de traitement :

* Mettre le qi en mouvement et harmoniser le foie

* Tonifier le qi de la rate et de l’estomac

* arrêter le diarrhée

* calmer l’esprit

* éliminer l’humidité

Selon le yoga thérapeutique :

* Posture sur la tête : 20DM

* Posture sur les épaules : 14DM-18DM, 20V, 21V, 23V et 24V, le périnée 1RM et le trapèze 21VB et 20VB.

* Nadi Sodhana/respiration alternée sans rétention : 20GI, mets l’énergie en mouvement et calme l’esprit

J’ai choisi d’enchaîner quelques séances depuis 4 jours.

Dans le yoga il faut pratiquer régulièrement/quotidiennement pour avoir du résultat et aussi vu l’urgence du douleur.

1e séance :

18V-20V-21V 10 min

Bai Hui Tou Yong Quan (20DM) avec deux pouces 10 min

Xie Tai Chong (2F-3F) 6 min

Tui Zhang Men (13F) 7 min

Zhi Ya San Li (36E) 10min

Na San Yin Jiao (6Rt) à gauche 10 min

Zhi Ya Nei Guan (6MC) 4 min

Pas de changements.

2e séance :

Xie Tai Chong 6 min

Zhi Ya Qi Men (14F) coördiner avec la respiration 5 min

Qi Zhen Zhang Men (13F) 14 min

Yun Zhong Wan (12RM) 15 min

Bai Hui Tou Yong Quan (20DM) avec deux pouces 10 min

Zhi Ya Nei Guan 4 min

Les douleurs moins fréquentes et plus au niveau de l’abdomen ; aggravé après les repas.

3e séance :

Zhang Gen Tui et Rou Fa 5 min : des raideurs présentes

20V-21V-23V 15 min

Bai Hui Tou Yong Quan 15 min

Zhi Ya Zu San Li (36E) 10 min

Zhi Ya San Yin Jiao 10 min

De temps à temps des douleurs. 

4e séance :

Zhang Gen Tui et Rou Fa 5 min

Zhang Gen Tui Fu Wei Fa 

Xiao Gui Ji Du Mai 

Xiao Gui Tui Da Zhui (14DM) avec santal après

Bai Hui Tou Yong Quan 10 min avec santal

Qi Zhen Shen Que (8RM) 10 min et Mo shen Que 20 min avec santal

Xie Tai Chong 10 min avec santal

Cette séance, j’ai appliqué l’huile essentielle de santal sur plusieurs points.

Cette huile calme l’esprit et traite des déséquilibres de pitta, comme la diarrhée.

La patiente n’a presque plus de douleurs et mange normalement.

J’ai recommandé de faire la respiration alternée sans rétention.

5e séance :

Après une journée de repos encore quelques crampes et la nuit douleurs à l’externes des jambes.

Xiao Gui Ji sur 19V, 20V et 21V pour harmoniser et tonifier ;

Bai Hui Tou Yong Quan qui favorise le montée d’énergie ;

Mo Shen Que pour débloquer le stagnation du qi ;

Mo Fu qui harmonise l’estomac et les intestins ;

Zhi Ya Feng Shi (31VB) douleurs des jambes ;

Qi Zhen Tai Xi (3Rn) rétention d’eau ventrale.

Après plusieurs jours la douleur violente au niveau du ventre était revenue.

6e séance :

Rou Gan Shu (18V) 30 min

Bai Hui Tou Yong Quan 20 min

Bu Pi Jing 10 min

C’était beaucoup mieux, la douleur et l’esprit agité.

Après quelques semaines la patiente revenait : gonflement ventrale, boborygmes avec douleur, douleur à l’externe des jambes et des soupirs.

J’avais donné encore quatre séances pour traiter la stagnation du qi, le vide de qi de la rate et calmer l’esprit. 

En plus j’avais recommandé de répéter le mantra AUM (OM), qui calme l’esprit et harmonise par ses vibrations. Elle n’a pas fait et les exercises respiratoire non plus ! J’avais pratiqué des manœuvres comme :

Xian Hou Tian Xiang He ( 4RM et 12RM)

Kai Tian Mu et Tong Zi Bai Guan Yin pour harmoniser l’esprit.

11e séance :

Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

Rou Da Bao (21Rt) 20 min

Qi Zhen Qi Hai 20 min

Xie Tai Chong 10 min

Ventre moins gonflé et l’esprit plus calme.

12e séance :

J’avais envie d’essayer de faire une séance selon le marmathérapie. Je pouvais choisir des srotas impliqués et/ou selon la constitution de la déséquilibre ; vata, pitta ou kapha. Dans ce cas les srotas annavaha/digestif, raktavaha/foie et ciculation et manavaha/esprit sont à mon avis concernés.

La diarrhée est une maladie de pitta. Des deux méthodes de traitement le marma et chakra Nabhi ou 8RM est présent. Les autres marmas que j’avais choisi et avec leur façon de les traiter, sont :

Adhipati ; 20DM : marma de 3 cun ; massage circulaire vigoureux de 5 min suivi par une pression avec index et majeur de 5 min.

Kurpara ; coude droite pour le foie : 2 1/4 cun ; massage et acupression de toute articulation (11 GI, 3MC, 8IG, 3C) 15 min.

Hridaya ; chakra/marma du coeur ; 17RM : 3 cun ; massage doux et large de la paume avec santal de 10 min.

Nabhi ; 8RM : 3cun ; massage doux de 5 min autour avec santal et après avec la paume immobile sur le nombril.

Brihati ; 44V : massage circulaire avec force de 5 min et acupression sur le marma de 3/8 cun de 3 min.

Indrabasti ; 57V : 3/8 cun ; massage circulaire appuyé de 5 min suivi par l’acupression de 3 min.

Kurchashira ; talon : 3/4 cun ; massage avec pression forte de 5 min et acupression de 3 min.

La première nuit la patiente était allée aux toilettes trois fois, mais elle se sentait beaucoup mieux après 3 jours, plus en harmonie.

Dans ce tableau j’ai compris que les émotions jouent un grande rôle et qu’ un point comme 20DM qui traite l’esprit et la circulation de l’énergie ( montante), est important à considérer. La même chose pour le nombril, 8RM. Tous les deux sont des chakras, et donc de grande dimension (3 cun) et on a plusieurs point d’acupression sur le même marma/chakra ; 6RM, 8RM, 9RM et 25E avec lesquels on peut traiter la diarrhée.

 

CAS 2 : GROSSEUR A LA MACHOIRE INFERIEURE/ TUMEUR

Dai était mon chat de 12 ans (66 ans). Depuis quelques semaines il faisait des mouvement avec sa bouche, s’il y a quelque chose entre ses dents, il utilisait mêmes sa patte pour essayer d’enlever. A ce stade je ne pouvais pas trouver grand chose. Son poil était plus en désordre que d’habitude. Son état physique était normal. Il y a dix ans il était opéré pour enlever un gros granule dans sa vessie. Depuis, il suivait un régime adapté à son problème urinaire.

Après palpation j’avais constaté une petite grosseur entre le menton et la gorge coté droit. Et c’était juste après le stage avec le thème cancers que je devais confirmer la tumeur et commencer un traitement qui était en même temps un accompagnement de plus de trois mois. Le chat était toujours très intime avec moi, donc il a souvent accepté et apprécié ma présence.

Tableau client :

Dans ce cas il y a plusieurs possibilités des racines. Ce qui ressemble très probable est une stagnation des toxines qui sont entrées par la bouche puis ont pénétré en-dessous de la langue. Traitement par des pesticides du champ devant notre maison ! La tumeur était toujours dure. 

Principe de traitement :

* disperser le stase/ mettre en mouvement l’énergie autour

* tonifier le Wei Qi et l’énergie droite

* calmer l’esprit

Déroulement des séances :

J’avais commencé le traitement, une cure d’une semaine, avec des points pour mettre en mouvement comme 4GI, 20DM, 11GI, 6MC et 14DM. En plus 7P et 6Rn pour les Merveilleux Vaisseaux Ren Mai et Yin Wei Mai qui ont leur action sur la gorge.

Des points locaux comme 23RM qui était très proche et 24RM sur le menton et surtout 5E sur le mâchoire inférieur et 4E.

Pour augmenter ou préserver sa vitalité des points et presque tous des chakras : 20DM, 14DM, 4RM, 4DM et 36E.

Chaque séance était différente selon le développement de la tumeur qui grossit vite et l’état du patient qui avait de plus en plus peur de sortir. Il savait qu’il était vulnérable pour les autres et surtout pour les insectes.

Il faut savoir qu’il n’était plus capable de manger, ni de boire et ni même de faire sa toilette ! Il dépendait de moi. 

Quand à la tumeur : c’était incroyable avec quelle vitesse sa forme dure changeait. Vu l’endroit limité de la mâchoire inférieur, ça grossit vers le bas.

Il était en arrêt de traitement depuis deux semaines à cause des visiteurs.

L’état de la tumeur et le patient étaient aggravés surtout par nervosité.

Au même temps j’avais soigné le patient avec des plantes médicinales : le plantain par la bouche surtout pour favoriser les plaies et arrêter les saignements.

J’ai recommencé le traitement quotidien et introduit d’autres méthodes méditatives/spirituelles pour renforcer le pouvoir de guérison.

Pendant plusieurs séances j’avais utilisé une petite partie de l’enseignement de Bouddha de Médecin. Cette forme de méditation vient du Bouddisme Tibétain dans le ‘courant’ vajrayana. Sachant que cette méthode concerne plutôt la guérison des maladies qui ne répondent à aucune remède thérapeutique courante, mais qui ont la possibilité de les soigner par une telle pratique spirituelle, j’ai quand même choisi d’intégrer une partie de cette forme de soins sur une maladie si grave.

Cette pratique est une auto-guérison et comprend des visualisations accompagné par des textes et des mantras qui nous emmène vers l’identification avec le Bouddha de Médecin qui représente un être extrêmement pur. La répétition de cette méditation guide le patient vers des états spirituels remarquables et de par ça aussi son état de santé. Mon but était d’appliquer une telle méditation sur mon chat enfin d’augmenter ma force spirituelle et l’effet sur lui. 

Derrière de tous ses enseignements et au fond dans ma tête il y a le mantra :  

 OM SVABAVA SHUDDHA SARVA DHARMA SVABAVA SHUDDHO HAM :

       nature      pure           toutes  choses     nature     pure         soi

= Toutes choses sont pures de par sa nature.

 

1 La visualisation de Bouddha devant soi je n’avais pas fait. Mais il est accompagnée par son mantra, qui constitue de trois son : OM AH HUM.

Tous ont une couleur : OM est blanc, AH est rouge et HUM est bleu. Il faut les visualiser qu’elles irradient dans les endroits ,qui sont en plus des chakras, dans le corps : OM au 3e œil, AH à la gorge et HUM au niveau du coeur.

2 Moi, j’avais modifier la méthode et ajouter l’intention des qualités des couleur ; une forme de méditation thérapeutique yogique.

 OMblanc : pureté, vitalité, nourrissant

AH-orange : transformation, activité, mettre en mouvement 

HUM-bleu : irradier, dissiper vers l’extérieur, protection.

3 Je faisais les émissions des sons mentalement avec la visualisation des couleurs et leurs bienfaits au même temps que le manœuvre principale du deuxième cure : Bai Hui Tou Yong Quan avec Lao Gong à distance pendant une durée de trente minutes chaque jour soit entre 11h et 1h, quand le chakra du sommet est active, soit vers 19h ce qui marchait bien, quand le méridien du MC est active. Le chat restait calme pendant la séance et après il faisait son promenade. Il a aussi gagné en courage, confiance en soi et l’envie de manger malgré son handicap. 

L’initiation des séances était avec le mantra suivant :

‘Vide Ciel – Vide Moi – Vide Dai’

‘Ciel Vide – Moi Vide – Dai Vide’  3x

‘Pur Ciel – Pur Moi – Pur Dai’

‘Ciel Pur – Moi Pur – Dai Pur’ 3x

‘ L’énergie vitale entre dans la tête (sommet) de Dai et rempli tout son corps et surtout sa bouche. L’énergie pure est partout, sans aucun cellule exeptionné. Les cellules du tumeur deviennent purs (blanc) et se transforment en énergie vitale (orange). Les impuretés s’en vont vers la terre et sortent de Dai et les cellules pur guérissent et se nourrissent (bleu). L’harmonie s’installe.’

4 J’avais en plus utilisé ma respiration pour guider l’énergie vers l’endroit de la tumeur, qui avait déformé sa bouche et provoqué des inflammations et coulement de la salive trouble et des saignements.

Inspirer : pénétration de la couleur blanche dans sa bouche

Rétention : transformation des cellules en-dessous de sa langue, la joue droite et le mâchoire inférieur avec la couleur orange

Expirer : faire dissiper et enlever les impuretés  avec la couleur radiante bleue

5 Ajouté le traitement avec l’huile essentielle du santal sur des point locaux comme 23RM, 24RM et 5E.

L’effet du santal et l’infusion du sauge étaient remarquables. La couleur du grossier et l’infection dans la bouche étaient beaucoup mieux ainsi que son état physique. Il était calme et osait de se montrer dehors et chez les autres chats. Le soir il faisait des promenades !  

Après dix jours j’ai arrêté cette méditation, tout en continuant le traitement sur des points locaux avec santal et interne avec des plantes. Il n’aimait pas le touché sur son menton, 24RM, et le 23RM était devenu difficile a atteindre. Par contre les points 5E et 6E il avait aimé. J’avais ajouté le 4E à l’extrémité de ses lèvres. 

Malgré les traitements la tumeur, dure comme un rocher, restait là !

Il avait des difficultés à manger, et vu ses activités physique, il mangeait pas suffisant ; il commençait à perdre du poids. Au début c’était à son avantage.

Une troisième cure avec uniquement Bai Hui et la visualisation etc. et le traitement interne du santal et le plantain.   

La montée de la température n’était pas favorable pour lui, il était menacé par des insectes. Ce n’était qu’après le couché du soleil qu’il se montrait dehors. 

Il buvait très bien tout au long, mais le manque de la nourriture l’a rendu de plus en plus faible. J’avais continué à lui apporter de la nourriture, mais c’était devenu difficile. Il commençait à résister, même qu’il pouvait manger. Je commençais à lui donner avec force, ce que je voulais pas. C’était égoïste de continuer comme ça.

J’avais médité avec lui et cette nuit je le gardais à la maison. Le matin il n’était pas si bien. Il avait plusieurs fois vomi uniquement de la salive. Probablement le grossier dans sa bouche qui lui rendait des nausées. Ce matin on méditait ensemble sur mon lit allongés : OM AH HUM…

J’avais peur de le perdre. Mais le contact avec lui sur mon flanc et la calme m’avait aidé à surpasser la peur. Il voulait aller dehors. Ce n’était pas un bon choix car il allait se cacher dans le bois et essayer de vomir. Cela l’épuisait. Ce n’est que dans l’apès midi que je l’ai retrouvé et rentré, que je l’ai lavé et donné à boire, puis que je l’ai nourri avec de la nourriture liquide, quelques heures après sa venue. Nous avons médité ensemble. J’avais encore un petit espoir de le garder en vie en lui donnant de la nourriture liquide…

Je lui montrait la pleine lune par la fenêtre.

Le lendemain il était froid et son visage exprimait son combat de la nuit. C’était la première fois que je l’ai vu souffrir. Il était dans un état critique. Je lui ai donné de nouveau le santal. Dehors, j’avais été cherché des fleurs pour lui. J’avais compris qu’il était en train de mourir. Il avait aperçu mon cadeau. Il est décédé d’une façon adoucie. C’était son choix de ne plus continuer dans un état comme celui-ci. Mais c’était comme si nous étions allés ensemble vers sa mort. 

Remarques :

J’avais constaté que sa capacité de ronronner s’était améliorée pendant les mois de soins. Peut-être avait-il quand même une stagnation (de qi) quelque part dans sa gorge depuis l’enfance.

Vu le sujet de mon mémoire ce n’était pas prévu de traiter des animaux. Mais j’avais donné priorité à Dai. Les méthodes de soins yogiques étaient fortement présents dans ce cas. J’ai appris beaucoup. 

Après le premier soin, j’avais des fortes incertitudes et la peur pour ce qui allait arriver avec lui. L’endroit de la tumeur était loin d’être favorable. Dans la bouche et en-dessous : la voie de la nourriture et la respiration !

Pendant une nuit orageuse j’avais la révélation que : ‘ Dai restait vivant et n’ayant pas peur’…

A partir de ce moment j’avais repris la foi à mon travail avec lui. Avec courage j’avais continué et j’avais compris que c’était la seule manière de travailler sur le plan énergétique.

Avec ce type de soins j’avais essayé de modifier l’intelligence des cellules néfastes par l’intention. Une tumeur c’est une stagnation, mais au même temps une concentration de l’énergie dans un certain endroit. La tumeur prend de l’énergie à la personne concernée. Donc pourquoi pas changer cette fausse intelligence de ces cellules et la transformer en énergie vitale ?

A nouveau, quelques chakras jouent un rôle important dans le soins. En premier lieu le chakra du sommet, donc Bai Hui. Vu que ce point concerne la tête, ainsi que l’énergie de tout le corps pour tonifier et mettre en mouvement. 

Le chakra de la gorge se trouve proche de l’endroit atteint, le 14DM. Et aussi le chakra du nombril avec le 8RM, 6RM et 4DM, ne doit pas être oublié avec son pouvoir de tonifier l’énergie vitale et des reins et de débloquer la circulation d’énergie.

CAS 3 : PERTE DE MEMOIRE

Le client souffre de plusieurs déséquilibres, mais je voulais essayer d’augmenter sa capacité de mémoire en premier lieu. Il a 76 ans et a des problèmes circulatoires sanguins : des varices, taux de cholestérol élevé, de temps à temps trop de pression artérielle et il a constaté pendant des recherches cardiaques que ses artères qui nourrissent le coeur sont obstruées.

Il a souvent des mains froides, se trouve frileux et est depuis des années sourd. Après son opération cardiaque ses organes de sens fonctionnent moins bien. Pendant la nuit il fait pipi plusieurs fois. Il faut noter que toute sa vie il a bu pas mal d’alcool. Surtout la nuit le patient a des hallucinations auditives. Il est vite fatigué en faisant des activités physiques.

Sa pouls est à vitesse normale, irrégulier, large au niveau du foi et tendu au loge de la rate.

Sa langue ne sort pas beaucoup, est jaune derrière, montre des fissures horizontales est rose sans enduit au bout. Ses lèvres sont des temps en temps pourpres. 

Tableau du client :

Vu sa situation cardiaque les mucosités obstruent son coeur et un stase de sang du coeur ce qui montre ses lèvres. Qui provoquent aussi des problèmes des organes des sens et les hallucinations.

Il a un vide de yang des reins et vu sa langue, la couleur jaunâtre de sa peau et qu’il retient très mal à courte duré (mémoire) aussi un vide de yang de la rate. 

Principe de traitement :

* éliminer des stases

* clarifier l’esprit

* tonifier les reins

* libérer le coeur

* dissoudre les glaires

Perte de mémoire selon le yoga thérapeutique :

* posture sur la tête : 20DM

* posture sur les épaules : 14DM jusqu’à 18DM, 20VB et 21VB

* la charrue : idem, 1Rn, points Shu du dos 20V jusq’à 24V

* le pont : poitrine ouverte ;1p et 2P, 21Rn jusqu’à 27Rn, 14F, 17RM et 12RM, les jambes méridien de l’estomac de 36E vers 41E

* flexion vers l’avant assise : points Shu du bas du dos, méridien de la vessie sur le dos et l’arrière des jambes 40V et 57V

* idem en équilibre sur les fesses : yin tang en plus

* idem allongée sur le dos : on prend les chevilles sur 6Rt ou le gros orteils sur 1Rt ou 2Rt

* Tratak : regarder un point fixe sur le bout du nez ou le 3e œil, ou à distance

* Nadi Sodhana Pranayama avec rétention ; 20GI, chakra 3e œil : Yin Tang et tous les chakras le long de la colonne vertébrale

J’avais choisi de faire des séances deux fois par semaines. Le client a pratiqué entre temps le ‘tratak’ sur une image et le pranayama sans rétention, vu sa situation cardiaque.

1e séance :

* Si Shen Cong avec cinq doigts 5 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

* Qi Zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Tan Zhong(17RM) et Zhong Wan(12RM) 15 min

* Xiao Gui Ji Da Zhui (14DM) 10 min

* Heng ca du Mai 10 min

Pendant Yin Tang j’avais remarqué une oscillation de la tête et des paupières 

agitées. Il s’endormait dans cinq minutes et les paupières se calmaient.

2e séance :

* Si Shen Cong 5 min

* Kai Tian Mu 5 min ; patient avait la sensation de partir de sa peau

* Qi Zhen Yin Tang 10 min ; une chaleur sur le point se répandre vers la bouche

* Qi Zhen Tan Zhong et Zhong Wan 20 min ; sensation d’une courant d’eau

* Zhi ya Jian Jing (21VB) 5 min assis

* Zhuang Ming Men Huo (4DM) 15 min

3e séance :

* Si Shen Cong 5 min

* Bai Gui Tou Yong Quan avec pression 7 min

* Zhi Ya Qiang Jian (18DM) 5 min

* Xiao Gui Ji Da Zhui  10 min

* Qi zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Tan Zhong et Zhong Wan 15 min avec huile essentielle d’eucalyptus

4e séance :

* points Shu du dos : 19V, 20V, 23V et 24V 15 min

* Zhi ya Nei Guan (6MC) et Da Ling (7MC) 10 min

* Zhi Ya Bai Hui 10 min

* Qi Zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Xuan Ji (21RM) 10 min

* Heng Ca Yong Quan 10 min

5e séance :

* Zhang Gen Tui et Rou Fa, Xiao Gui Ji Hua Tuo Jia Ji,points shu du dos :20V,

  23V et  24V 15 min

* Zhi Ya Jian Jing 5 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

* Qi zhen Yin Tang 10 min

* Bu Pi Jing 20 min : sensation d’expansion au niveau de 20Rt

 Le client avait remarqué une sensation d’augmentation d’absorption de l’air par le nez depuis qu’il a commencé le pranayama (respiration alternée).

Il n’avait pas aperçu d’amélioration de fonctionnement de ses organes de sens. Pas non plus une amélioration du mémoire sur la courte terme. Par contre sa concentration était meilleure.

Vu son état de santé chronique, il a besoin une longue période des soins.

CAS 4 : LES REINS: FATIGUE ET DOULEURS DES ARTICULATIONS

La cliente a 54 ans et a eu une cancer au reins droit. Elle a été opérée en 2017, son rein a été retiré ainsi que surrénale droit. Depuis, elle prend quotidiennement un traitement de chimio. Elle ressent de fortes fatigues et surtout une forte perte du poids à cause de la diarrhée grave. A partir de septembre 2021, elle reçoit des perfusions tous les quinze jours par artère implantée qui ont rétabli l’équilibre digestive.

Au moment T, elle ressent toujours des moments de fatigue. Elle a repris du poids, même trop. Elle a des douleurs articulaires partout et des problèmes à marcher. La perte du reins et surrénale a provoqué un déplacement des entrailles vers ce côté droit. Cela cause aussi des douleurs. Elle a constaté que sa vue est diminué un peu. Elle est frileuse. Et parfois étouffe ‘sans raison’.

La langue est rose sans enduit et le pouls est faible, large et dominant aux loges de la rate et le foie.

Tableau cliente :

Elle a une vide de qi des reins et en plus les reins n’attirent plus d’énergie ce qui provoque le fatigue et le fait d’être étouffé sans faire des efforts physiques. Les toxines qu’elle reçoit régulièrement peuvent affaiblir le foie et se stagner au niveau des articulations.

Principe de traitement :

* tonifier les reins et surtout le yang en générale

* mettre en circulation

* stimuler la fonction des reins d’ancrer l’énergie

* tonifier (le sang) du foie

Selon le yoga thérapeutique :

1 fatigue : 

* posture sur la tête ; 20DM

* Posture sur les épaules ; 14DM, chakra de la gorge, 20VB et 21VB

* la charrue ; idem, en plus le méridien de la vessie dos et jambes, 1Rn

* flexion vers avant assise et en équilibre sur les fesses ; Du Mai, chakra racine au périnée, méridien de la vessie

* le chien tête en bas (flexion vers arrière, les fesses en hautes sur les mains et pieds ; ouverture de la poitrine 1P et 2P, 14F, méridien du Ren Mai, 8MC et 1Rn, 9DM, arrière jambes 40V et 57V

* flexion vers avant debout ; Du Mai, Vessie, 1Rn, 3RM et 4RM compression

* torsion assise ; colonne vertébrale et le thorax avec tous ses méridiens, Dai Mai, nombril, organes

* posture regroupé et en torsion ; idem, organes du ventre stimulées

* posture vers arrière sur le sommet et les pieds ; 20DM, la gorge et poitrine ouvertes Tian Tu, 1P et 2P, 17RM, 14F, 21Rt

2 rein/foie :

* posture sur la tête ; 20DM

* posture sur les épaules ; 14DM, mains sur région des reins

* la charrue ; idem, 1Rn, Vessie et Du Mai

* le triangle ; 25VB, 13F, 21Rt, arrière des jambes 36V, 37V, 40V et 57V

* flexion vers avant debout ; Du Mai, Vessie, 3RM, 4RM, 1Rn

* chien tête en haute ; ouverture de la poitrine, sur le dos des pieds, 2F et 3F, 40E etc ;

* flexion vers avant assise et en torsion ; Du Mai, Vessie, 21Rt, 14F, chakra du nombril 8RM, 6RM, du centre sexuel 3RM et 4RM et le périnée 1RM et 1DM

* flexion vers avant une jambe pliée ; 12RT, 40V et 57V, bas du dos 23V, 4DM

* idem en torsion ; 13F et 25VB, 21Rt en plusieurs

* papillon ; périnée 1RM et 1DM, 3RM, bas du dos

* grande écarte ; interne des jambes ; Rate, Rein et Foie, périnée, bas du dos

* demi bateau : sur les fesses ; le ventre 3RM- 12RM,  4DM, 23V

* torsion assise une jambe droite, l’autre pliée, sur le pieds ; Dai Mai, Du Mai, les jambes en rotation, la colonne, le thorax avec les organes

* torsion ; idem, 30VB

* posture regroupée en torsion ; idem, 1Rn, 4DM, 1P et 2P, 14F

* cobra ; poitrine 14F, 1P, 2P, Ren Mai, 8MC

* grande écarte l’avant- arrière ; 1RM, Sacrum, 37V, 40V, 12Rt

* La roue ; toutes la colonne, ouverture poitrine ; Ren Mai, Rein, Estomac, Rate, 14F, 1P, 2P

* respiration alternée avec rétention ; nadis ida et pingala, les chakras

 

Selon les srotas :

1 srotas Astivaha (squelette) :

kukundura : le sacrum : 28V

katikataruna : les hanches : 30VB

janu : genoux

manibandha (poignet)

simanta : (crâne)

2 srotas Raktavaha (circulatoire) :

hridaya : le coeur : 14RM-17RM

nabhi : le nombril : 8RM, 6RM

kurpara : le coude

brihati : omoplate : 44V

janu : genoux

lohitaksha : épaule/hanche 12Rt

sira matrika : le cou : 16TR

 

Selon les trois doshas :

Un excès de vata peut se concentré dans les articulations.

Chaque zone du corps a ses propres marmas :

* tête : adhipati : 20DM

* bras : talahridaya : 8MC

* jambes : talahridaya : 1Rn

* dos : amsa : 14DM

* hanches : katikataruna : 30VB

* abdomen et poitrine : guda (anus), basti : 3RM,4RM, nabhi:8RM, 6RM

 

Les séances se déroulent tous les une ou deux semaines.

1e séance :

* Zang Gen Tui et Rou Fa : tensions : 13V-15V et 23V-25V ; 15min

  Pendant 13V sensation au lombaire côté droite.

* Zhuang Ming Men Huo 20min

* Bai Hui Tou Yong Quan 20DM 10 min

* Zhi Ya He Gu 4GI 10 min.

  Forte circulation partout dans le corps ; sensation qu’elle a une peau extra.

* Qi Zhen Jing Men 25VB 7 min.

  Détente complète du bas du dos.

La première nuit elle a pas dormi du froid interne.

Elle se sent plus équilibrée et plus dynamique la semaine qui suivait le soin. 

2e séance :

* Heng Ca Du  Mai 10 min

* Zhuang Ming Men Huo 10 min

* Qi Xing He Fa Pang Guang Jing 40V et 1Rn 14 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 20DM 10 min

* Zhi Ya Zu San Li 36E 6 min

* Mo Shen Que 8RM 15 min.

   Sensation désagréable, des nausées, mais qui passaient pendant la manœuvre.

Elle avait froid à l’intérieur après la séance.

3e séance :

* Da Gui Ji de toute la colonne 5 min

* Heng Ca Ming Men 10 min :

   sensation si le ventre était aspirer vers la colonne.

* Qi Zhen He Gu 4GI 10 min  

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min     

* Guan Yuan Tou Shen Que 4RM et 8RM 20 min :

   blocage au niveau des hypochondres/diaphragme, l’idée qu’elle ne pouvait plus respirer ce qui se passait petit à petit, encore côté droite peu bloqué.

* Qi Zhen Tai Chong 3F 10 min

4e séance :

La cliente était malade depuis deux semaines ; enrhumée. La première nuit, elle subi des cauchemars et des réveils fréquents. Le deuxième jour, elle ressent des douleurs partout, puis elle est tombée malade ; douleurs à la gorge ainsi qu’aphone pendant quelques jours et toujours des fatigues.

* Heng Ca Ming Men 5 min et 5 min immobile

* Fei Shen Xiang He harmoniser 9DM et 4DM 15 min   

* Heng Ca Yong Quan 1Rn 20 min ; Gauche froid et droite chaud

* Bai Hui Tou Yong Quan 20 min ; bien chaud

5e séance :

* massage points shu du dos et jambes arrières : 18V, 19V, 23V :

   massage entre les omoplates donnait une sensibilité au niveau de rein droite

* Qi Zhen Jing Men 25VB 10 min

* Guan Yuan Tou Shen Que 20 min

* Zhuang Ming Men Huo 4DM 20 min :

  chaleur monte le long de la colonne jusqu’à la base du cou et se répandait aussi vers la cage thoracique. 

 

Conclusion :

La personne se sent beaucoup plus en forme, moins fatiguée, n’étouffe plus ne ressent plus de douleurs articulaires.

CONCLUSION METHODE DE PRATIQUE

C’était très intéressant à faire dans plusieurs points de vue.

D’abord les séances de yoga m’a donné ‘une référence’ en plus concernant des points à choisir et aussi l’ordre à exécuter éventuellement.

Le yoga accentue le travail de la colonne du bas vers le haut.

Toutes les postures activent un ou plusieurs chakras qui sont situés autour la colonne, sur le fameuse sushumna nadi ou passe l’énergie du kundalini.

Et les chakras correspondent assez bien avec les points sur le Du Mai et le Ren Mai, aussi parce qu’il ont une dimension de trois chun. Cette pratique m’a mis encore plus éclairée sur l’importance de ces points/chakras.

Le chakra du sommet, 20 DM, était le point principal dans deux cas et important pour les deux autres. Le chakra du nombril, 8RM et 6RM ainsi que 4DM, était crucial pour trois cas, pour arrêter la diarrhée, ainsi que pour renforcer l’énergie de trois personnes et je pense que tous ses cas seraient en avantage de ce chakra.

Le marmathérapie était intéressant à découvrir, mais ça reste accessible pour ceux qui connaissent un peu les principes ayurvédiques. Malgré mes connaissances limitées dans ce domaine, j’avais quand même compris comment traiter quelqu’un selon le marmathérapie. C’est un sujet à part pour un mémoire, mais j’avais plaisir à suivre une fois la méthode de massage, et les résultats étaient là ! Dans deux cas j’ai pris en considération la constitution de la personne et de la déséquilibre ainsi que les systèmes (srotas) concernés. C’était un support extra pour l’importance des points.

En tant que praticien j’ai appris qu’il faut avoir une confiance complète en la discipline que l’on pratique même quand le cas semble être impossible à rétablir.

Il ne faut pas s’accrocher à la pensée que le cas est impossible ou presque impossible pour le praticien. Il faut y aller avec confiance, avec le coeur et une certain degré de plaisir/ confort, qui créent un état de calme pour le praticien.

C’était pour moi indispensable de continuer les séances. 

 

BIBLIOGRAPHIE

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Sur l’Ayurveda :

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Sur le phytothérapie et des arts de guérison  naturelles :

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