Le Qi Gong, pratique d’équilibre et de perception du praticien en Acupression

Impact du Qigong sur le praticien en Acupression

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Le Qi Gong, pratique d’équilibre et de perception du praticien en Acupression

par

Acupression et bases de Qigong
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Le “Qi” signifie l’énergie vitale (également traduit par « le souffle ») et le “Gong” le travail  régulier. Étymologiquement, le Qi Gong désigne alors le travail et la maîtrise du souffle. Il s’agit de pratiques qui visent à fluidifier la circulation de l’énergie vitale au sein de  l’organisme. Les trois grandes origines de cette pratique ancestrale remontent au taoïsme,  au bouddhisme et au confucianisme. Il s’agit donc d’une discipline très ancienne, issue de  la Chine, pays qui, au fil des siècles, a été le noyau de nombreuses traditions  philosophiques. Le Qi Gong le plus ancien provient du taoïsme et porte le nom de  «Tu Na » qui veut dire « inspirer, expirer » et « Dao Yin » qui signifie « diriger ». 

Le Qi est un concept fondamental issu de la médecine traditionnelle chinoise. Il est  considéré comme étant le flux énergétique qui serait à la base de toute chose. Lorsque ce  flux énergétique est bien équilibré, cela permet de prévenir potentiellement certaines  maladies et d’améliorer la santé physique et mentale. Ainsi, une pratique régulière du Qi  Gong permet de “travailler” sur cette circulation de l’énergie dans le corps, et entraîne  l’activation du mécanisme naturel d’auto-guérison du corps. 

Le « Dao Yin » a pour but d’harmoniser la respiration à l’aide de mouvements et de  postures inspirés des animaux. C’est un moyen de traitement à part entière en médecine  chinoise. L’on met en oeuvre une certaine façon de diriger, de guider le sang et l’énergie  dans le corps et de les faire circuler. Par cette pratique le but ultime du Dao Yin est de  rétablir, de maintenir la bonne circulation sanguine dans les vaisseaux et ainsi la bonne  circulation du Qi dans les méridiens. 

En somme, la pratique du Qi Gong a développé plusieurs écoles au cours de son  existence, dont chacune des formes obéit à sa propre théorie. Chaque variété de Qi Gong  possède donc des effets différents sur le Qi, la circulation sanguine, la circulation  lymphatique, les fascias et la santé des organes entrailles. 

Les différents Qi Gong sont une pratique d’exercices internes. La respiration mais aussi la  concentration du mental induite par la pratique permettent de capter l’énergie extérieure du ciel et de la terre et conduisent cette énergie à l’intérieur du corps et la font circuler. Il s’agit d’exercices ayant pour la plupart une action centripète sur l’énergie. Les sports  pratiqués en occident ne sont que yang et permettent son échappement en comparaison  aux Qi Gong plus yin. Il est dit que toute pratique sportive externe devra être  accompagnée d’exercices internes afin de conserver à long terme l’équilibre énergétique  du corps et du yin/yang. En effet les pratiques internes auront entre autre pour effet de  développer le Qi stocké entre les reins au niveau du 4 Du Mai et le Dan Tian inférieur situé  juste au dessus du pubis. Cette énergie aidera le corps à faire face aux agressions yang  perverses ou émotionnelles.  

Il serait possible de distinguer les Qi Gong calmes ou plus internes lorsque le pratiquant  vu de l’extérieur est « immobile » debout, assis sur une chaise, en lotus ou allongé et les  Qi Gong plus actifs ou extérieurs lorsque les articulations sont mobilisées de manière  souples et lentes lors d’échauffements qui faciliteront la circulation, de formes ou de  marches. Il s’agit là d’un travail portant sur l’amplitude du corps plutôt que la mobilisation  musculaire. 

Sébastien Bottaro praticien et enseignant à l’école Kendreka cite le proverbe taoïste : « le  grand mouvement ne vaut pas le petit mouvement, le petit mouvement ne vaut pas le  micro mouvement et le micro mouvement ne vaut pas le non mouvement » 

Pratiquer en alternance les Qi Gong « calmes » et « actifs » permet, en nourrissant la vie,  d’atteindre la longévité en bonne santé et comme l’écrit Jean Pélissier « de développer  des ressources insoupçonnées, en faisant jouer la complémentarité naturelle du yin yang ». 

Ces différentes pratiques ont en commun la concentration du praticien sur son propre  corps. Petit à petit l’esprit va s’apaiser et les pensées « parasites » disparaîtront. C’est une  pratique régulière essentielle qui permettra au praticien d’entrer plus rapidement dans cet  état méditatif aussi bien dans les Qi gong internes qu’externes. Cette pratique énergétique  va avant tout nourrir, comme nous l’avons vu précédemment, le Dan Tian inférieur, champ  du cinabre et siège de l’Essence.

Le Qi Gong, dans sa pratique « énergétique » et non « chorégraphique » comme on peut  le rencontrer parfois en occident de manière « dévoyée » est une pratique méditative. 

En développant par la pratique du Qi Gong la circulation du Qi et la perception subtile des  mouvements internes de son corps, le pratiquant peut ressentir petit à petit en lui des  transformations profondes bien au delà de ce à quoi il pourrait s’attendre, c’est à dire que  le travail de l’énergie peut ouvrir en lui des horizons très vastes.  

Cela prendra du temps et il conviendra de ne pas se presser mais de laisser en lui par sa  détente, son calme intérieur et ses sens ouverts à 360 degrés son corps s’exprimer et  ouvrir des horizons intérieurs sans chercher un but précis. S’il y a recherche ou attente, il y  aura alors la volonté et la pratique sera altérée. 

Il peut accéder à des espaces encore souvent inconnus en lui même. Il va se connecter  au mouvement de la Vie, à la Voie.  

Ya Ding dans « Le petit cercle du petit ciel » nous met en garde contre une pratique  mentale en indiquant que «Le Qi Gong est Tao, la voie à travers laquelle on se confond  avec l’Univers, donc une façon de se rendre à l’Esprit, mais pas un outil pour réaliser ses  propres désirs. C’est vrai qu’on commence toujours dans un but intéressé, mais une fois  dedans, vous devez comprendre qu’on pratique le Qi Gong pour recevoir ses bienfaits,  mais pas pour les lui réclamer » 

Ecoutons les sages nous en parler: 

«Qui expire et aspire en soufflant fort et en soufflant faible, qui crache l’air vicié et absorbe  l’air frais, qui se suspend comme l’ours et s’étire comme l’oiseau, celui-là ne recherche  que la longévité. Tel est l’idéal de ceux qui veulent nourrir leurs corps en l’étendant et le  contractant » Tchouang Tseu 

LE CANON DE L’EMPEREUR JAUNE, l’un des livres fondamentaux de la médecine  traditionnelle chinoise indique au Chapitre 1:  

« Il y eut jadis un Empereur Huángdì. Perspicace dès la naissance, disert dès le jeune  âge, il fut sage dès l’adolescence, grandit en droiture et en finesse, puis ayant achevé sa  tâche, il monta au ciel. Il dit au Maître Céleste Qí Bó :

« – On m’a rapporté que, dans la haute antiquité, on vivait centenaire sans que l’activité  faiblisse. Les gens d’à présent sont déjà affaiblis à 50 ans. Est-ce par suite d’un  changement d’époque ou par la faute des hommes ? 

– Obéissant au Dào, les anciens se modelaient sur le Yīn-Yáng et se conformaient aux  Nombres. Ils étaient modérés dans leur alimentation et réglés dans leurs activités. Ils  évitaient le surmenage, se gardaient de détériorer leur corps et leur esprit, se permettant  ainsi de vivre un siècle. Les gens d’à présent n’agissent plus de même, ils se gavent  d’alcool, sont téméraires et luxurieux. Les passions épuisent leur essence et dilapident  leur souffle naturel. Insatiables et inconsidérés, ils se livrent à leurs penchants, vont à  l’encontre des vraies joies de la vie, s’agitent sans mesure et se fatiguent prématurément. 

Les Sages de la haute antiquité apprenaient à chacun à éviter à temps les « perversions  d’épuisement et les vents pirates », et à maintenir, par le calme et la concentration, leur  souffle naturel dans la docilité, à bien contenir leur esprit à l’intérieur de telle sorte que les  maladies soient sans prise. Grâce à la restriction des appétits et à la contention des  velléités, le cœur demeure paisible et sans émoi, le corps travaille sans s’épuiser, le  souffle suit un cours régulier et chacun d’eux est satisfait. Appréciant leur nourriture,  contents de leur vêtement, joyeux dans leur médiocrité, sans envie pour de plus hautes  conditions, les gens étaient ce qu’on appelle « simples ». Aucune cupidité ne ternissait  leur regard, aucun dérèglement n’atteignait leur cœur. Gens ordinaires ou savants, sages  ou non, tous ignoraient les émois, car ils se conformaient au Dào. Ils atteignaient cent ans  sans que leur activité se lasse car leur vertu était sans défaillance. » 

Amael Ferrando évoque dans son ouvrage Qi Gong Tuina, « Pratique d’auto-guérison par  le Qi Gong » que: « pour que les transformations énergétiques aient lieu, l’eau doit bouillir.  Pour cela elle doit être chauffée par le feu de la pratique. Si on chauffe une casserole une  fois de temps en temps, l’eau refroidit entre-temps et on ne parvient jamais au point  d’ébullition (…) ».  

Stephen T Chang dans son livre « Le système complet d’auto-guérison » va jusqu’à  l’atteinte potentielle d’une immortalité par la pratique quotidienne du Qi Gong: « L’efficacité des exercices internes repose sur le développement du courant d’énergie  approprié dans tous les méridiens du corps. Chaque exercice a pour but de stimuler un  méridien en particulier, ou, comme dans le cas de la Méditation Méridienne, le système  méridien tout entier (…) Nous pouvons alors utiliser cette énergie pour nous guérir nous-mêmes ainsi que les autres et assurer notre santé permanente, notre croissance  spirituelle et même notre immortalité potentielle »  

Le pratiquant en Qi Gong peut peu à peu ressentir le désir de soigner les autres. C’est la  pratique de plusieurs années du Ziran Qi Gong qui m’a amenée à la formation en  acupressure de Kendreka.  

Qi Po l’exprime ainsi:  

« De même que l’attitude extérieure joue sur l’intériorité, l’intériorité joue sur l’attitude  extérieures des êtres. Toute modification intérieure entraine inéluctablement une  modification extérieure » 

Jean Pélissier dans son ouvrage « Secrets de centenaires » cite in extenso l’échange  épistolaire d’un élève avec un de ses maîtres communs: 

« Passionné de médecine chinoise et d’exercices internes, je me suis mis à pratiquer de  manière assidue les exercices que vous m’avez enseignés. Effectivement, au bout de  quelques semaines, j’ai senti qu’un transformation s’opérait en moi. J’avais nettement  l’impression d’un regain de tonus; mes facultés de concentration et de mémorisation  décuplèrent; alors que j’avais tendance auparavant à avoir un sommeil agité, celui-ci  devint profond et réparateur. Quelques semaines passèrent et j’ai vraiment eu la sensation  d’une chaleur qui envahissait mes pieds et surtout la paume de mes mains. Plus les jours  passaient plus cette sensation de chaleur augmentait. Un jour, je fus très surpris de  ressentir une vive brûlure au centre de ma main, quand celle-ci effleura une zone  douloureuse indiquée par un patient. A l’heure actuelle, il suffit de passer ma main sur la  peau de mon patient et j’arrive à localiser la zone atteinte car un picotement se fait  ressentir dans la paume de ma main.  

Je voudrais savoir si ce phénomène est normal; si le don que je suis en train d’acquérir est  dû à la pratique des Qi Gong; et enfin; est ce dangereux pour ma santé et quelles sont les  précautions que je dois prendre ? »  

La réponse de son maître fut à peu près celle-ci: 

« Lorsque je vous ai enseigné cette série de Qi Gong, je ne l’avais fait que dans un but  thérapeutique et de préservation de la santé. Mais votre lettre m’oblige à aller plus loin  dans mes explications; en effet une pratique inconsidérée pourrait devenir dangereuse  pour votre santé.  

D’une manière très imagée, votre mental peut être décomposé en deux sphères: une sphère profonde, celle qu’on pourrait appeler la sphère du subconscient et une sphère  plus superficielle, celle du conscient. Actuellement dans notre civilisation matérialiste, tout  est fait pour brider la sphère du subconscient et parasiter celle du conscient. La grande  majorité des individus est incapable de faire le vide dans leur mental; ils pensent en  continu, leurs esprits n’arrivant jamais à se fixer, papillonnant d’une idée à l’autre en  permanence. La multitude d’informations qui arrivent par nos cinq sens finit par les  épuiser; toutes les maladies que l’on appelle « psychosomatiques » puisent leur origine  dans le non-contrôle du flot débridé et tumultueux de vos pensées. 

La sphère du subconscient est d’une richesse infinie et carrément inexploitée. On est  amené à l’heure actuelle à considérer que seulement 5 à 10% des possibilités physiques  et mentales sont mises en oeuvre!…Il existe une multitude de dons dans la nature et tout  le monde possède en lui une partie de ces dons: pouvoir de guérir, de communiquer à  distance, de déplacer des objets, de s’enfoncer ou s’élever au-dessus de la terre…la  panoplie est infinie. Mais cette véritable carapace fabriquée par un conscient en  permanence perturbé empêchera l’extériorisation de ces dons.  

Par votre pratique assidue des Qi Gong, vous avez en quelque sorte creusé un « puits »,  une fenêtre dans la couche du conscient qui a permis à votre subconscient de s’exprimer.  Le but principal du Qi Gong est de créer le vide en soi. Un tel don est actuellement en  train de remonter à la surface de votre conscient et de s’exprimer chez vous. 

L’objet de mon intervention est de vous faire les mises en garde suivantes :  Quand vous pratiquez les Qi Gong, il est impératif de ne pas s’être fixé un BUT précis à  l’avance si ce n’est de conserver ou recouvrer une bonne santé. Les Qi Gong vous  mettant en communion avec les énergies cosmiques qui vous entourent, vous devez  être simple spectateur de ces effets et surtout ne pas essayer de provoquer tel ou tel  phénomène. 

Quand un don remonte à la surface, plusieurs possibilités s’offrent à vous : vous  considérez que vous êtes incapable d’assumer, vous tournez la page et passez à autre  chose. Vous acceptez ce don; vous avez alors le devoir de le travailler, de l’approfondir  et d’en tirer le maximum mais uniquement dans le sens d’une évolution personnelle.  Puisque l’on vit dans une société de consommation, il n’est pas complètement  inavouable d’en tirer un avantage financier, mais dans les limites du raisonnable; il n’est  pas pour vous question de vous enrichir outre mesure sur le dos des patients, mais  plutôt d’en faire profiter votre entourage. Bien sûr aucune sanction ne viendrait de  l’extérieur, mais s’opérerait en vous une transformation tout à fait néfaste pour votre  santé… »

On comprend le sens de « vide en haut et plein en bas » que la pratiquant de Qi Gong  ressentira peu à peu. 

Cet état permettra au praticien d’acupressure d’être pleinement à l’écoute de son patient. « Ecoute » lors des étapes d’observation, de questionnement, de palpation. Ce vide  intérieur et une plénitude du Dan Tien inférieur lui permettront d’affiner son diagnostic et  de laisser valider par son instinct le choix des points et des manoeuvres pour la séance  ainsi que les durées. Il se peut que, pendant la séance, le praticien ressente le besoin de  rester beaucoup plus longtemps sur un point qu’il n’avait initialement décidé.  

La posture physique du praticien sera « Qi Gong » au sens plein du terme : une posture  très ancrée et non « avachie » ou bancale, bras tendu et non plié: « ferme mais pas rigide,  souple mais pas mou » 

L’intention d’Energie viendra alors de son Dan Tian inférieur. 

Lors du toucher, des sensations pourront apparaître pour le praticien. Il conviendra de les  accueillir sans les rechercher avec la conscience qu’elles appartiennent au patient. Elles  pourront lui apporter des indications complémentaires. Ce sont les énergies des deux, le  praticien et le patient qui, en communiquant, en s’unifiant, peuvent laisser émerger des  sensations de froid, de chaleur, de transpirations, des tremblements, des images  mentales… 

De même le patient peut également ressentir des sensations dans son corps ou des  images mentales. Je me rappelle de Dominique M. qui, alors que je la traitais pour un froid  externe, avec le 7 P (le point 7 du poumon) m’avait indiquée à l’issu de la séance qu’elle  avait ressenti des sensations de mouvements au niveau des dents et qu’elle ne  comprenait pas qu’un point activé par un simple contact appuyé au poignet, puisse  provoquer cet effet. Il s’agissait sans doute de l’activation par le méridien du poumon du  méridien du gros intestin qui se ramifie dans les dents. Les deux méridiens étant en  relation très étroite, le méridien du gros intestin recevant son énergie par le 7 poumon (1). 

Si Qi Gong signifie « travail du souffle », « travail de l’Energie vitale », une séance  d’acupressure peut sans doute s’apparenter pour le patient qui reçoit, à un Qi Gong 

« passif » le praticien par son action permettant au patient la mise en route de sa propre  capacité d’auto-guérison.  

Le praticien trouvera aussi dans la pratique quotidienne du Qi Gong les ressources qui lui  permettront de pratiquer sans fatigue excessive pour lui même. 

Comme l’indique Amael Ferrando dans son ouvrage « Qi Gong Tuina, Massage et auto massage »: « Le praticien doit s’entrainer à garder un esprit calme, une respiration  profonde, à éviter toute émotion ou agitation durant son travail, afin de ne pas perturber  son mécanisme énergétique, ce qui impacte son champ d’Energie et nuit aux résultats  thérapeutiques. Plus précisément, trois points sont à observer: 

-respirer profondément dans le Dan Tian; 

-rejeter toute pensée perturbatrice; 

-mettre le coeur en silence, au calme(…) »  

Comprendre que le Qi Gong est une pratique indispensable tant pour le praticien que pour  la qualité énergétique du soin prodigué peut paraître mystérieux. Néanmoins c’est  l’expérience du Qi Gong qui permet de se rendre compte de la portée extraordinaire de la  pratique qui dépasse la simple vision extérieure du pratiquant. 

«Pour donner la lumière aux autres, il faut d’abord s’éclairer soi-même ».  Maître Zhang GuangDe 

ANNEXES 

(1) Le point 7 du poumon « Lie Que » signifie, de part sa localisation légèrement décalée  par rapport au trajet du méridien, « rupture d’alignement ». Il est dit que Lie Que est  aussi le nom du dieu de la foudre dont l’éclair avec une notion de rupture. Il est fait  allusion à la rapidité d’action du point comme la foudre. Lie Que est également le point  Luo de liaison du poumon. A ce point le méridien du poumon va vers le méridien du  gros intestin par une branche secondaire 

SOURCES ET REFERENCES 

  • Jean Pelissier « Secrets de centenaires » 
  • Dr Stephen T. Chang « Le système complet d’autoguérison » 
  • dietetiquetuina.fr 
  • Amael Ferrando Qi Gong Tuina « Massage et automassage », « pratique d’autoguérison  par le Qi Gong », « Philosophie et diagnostic » 
  • Notes personnelles de l’enseignement de Ziran Qi Gong de Maître Liu Deming

LES CAS PRATIQUES

CAS 1 : DIARRHEE CHRONIQUE

La cliente (74 ans) souffre depuis très longtemps de diarrhée. Malgré son poids bas, elle a plein d’énergie. Les émotions sont fortement présentes chez elle. Le diarrhée est maintenant accompagnée par des ballonnements, des fortes crampes, des borborygmes, gonflement abdominal et oppression thoracique. Elle a aussi la maladie du Reynaud et des problèmes avec la lumière. Des céphalées au niveau du front sont parfois présents. Les derniers mois elle est malentendante. Parfois des soupirs. Elle habite dans une environnement humide.

La peau de la patiente a un teint jaunâtre. La langue montre des fissures courtes sur la partie centrale, rose avec peu d’enduit. Le pouls est tendu, irrégulier et fort au niveau du foie et de la rate.

Tableaux cliente :

Elle a plusieurs tableaux qui aggravent la situation.

En premier temps une forte stagnation du qi du foie ; la rate est attaquée par le foie, ce qui provoque la douleur térébrante, l’oppression et la diarrhée.

Un vide de qi de la rate est aussi présent, la langue, les borborygmes, la maladie du reynaud, le teint et la diarrhée montrent ça. Et le facteur d’humidité doit être pris en considération ici.

En plus il y a un vide de sang du foie et probablement un vide de yang du rein, mais ce n’est pas évident parce que le pouls est forte au 3e loge et même au 4

Principe de traitement :

* Mettre le qi en mouvement et harmoniser le foie

* Tonifier le qi de la rate et de l’estomac

* arrêter le diarrhée

* calmer l’esprit

* éliminer l’humidité

Selon le yoga thérapeutique :

* Posture sur la tête : 20DM

* Posture sur les épaules : 14DM-18DM, 20V, 21V, 23V et 24V, le périnée 1RM et le trapèze 21VB et 20VB.

* Nadi Sodhana/respiration alternée sans rétention : 20GI, mets l’énergie en mouvement et calme l’esprit

J’ai choisi d’enchaîner quelques séances depuis 4 jours.

Dans le yoga il faut pratiquer régulièrement/quotidiennement pour avoir du résultat et aussi vu l’urgence du douleur.

1e séance :

18V-20V-21V 10 min

Bai Hui Tou Yong Quan (20DM) avec deux pouces 10 min

Xie Tai Chong (2F-3F) 6 min

Tui Zhang Men (13F) 7 min

Zhi Ya San Li (36E) 10min

Na San Yin Jiao (6Rt) à gauche 10 min

Zhi Ya Nei Guan (6MC) 4 min

Pas de changements.

2e séance :

Xie Tai Chong 6 min

Zhi Ya Qi Men (14F) coördiner avec la respiration 5 min

Qi Zhen Zhang Men (13F) 14 min

Yun Zhong Wan (12RM) 15 min

Bai Hui Tou Yong Quan (20DM) avec deux pouces 10 min

Zhi Ya Nei Guan 4 min

Les douleurs moins fréquentes et plus au niveau de l’abdomen ; aggravé après les repas.

3e séance :

Zhang Gen Tui et Rou Fa 5 min : des raideurs présentes

20V-21V-23V 15 min

Bai Hui Tou Yong Quan 15 min

Zhi Ya Zu San Li (36E) 10 min

Zhi Ya San Yin Jiao 10 min

De temps à temps des douleurs. 

4e séance :

Zhang Gen Tui et Rou Fa 5 min

Zhang Gen Tui Fu Wei Fa 

Xiao Gui Ji Du Mai 

Xiao Gui Tui Da Zhui (14DM) avec santal après

Bai Hui Tou Yong Quan 10 min avec santal

Qi Zhen Shen Que (8RM) 10 min et Mo shen Que 20 min avec santal

Xie Tai Chong 10 min avec santal

Cette séance, j’ai appliqué l’huile essentielle de santal sur plusieurs points.

Cette huile calme l’esprit et traite des déséquilibres de pitta, comme la diarrhée.

La patiente n’a presque plus de douleurs et mange normalement.

J’ai recommandé de faire la respiration alternée sans rétention.

5e séance :

Après une journée de repos encore quelques crampes et la nuit douleurs à l’externes des jambes.

Xiao Gui Ji sur 19V, 20V et 21V pour harmoniser et tonifier ;

Bai Hui Tou Yong Quan qui favorise le montée d’énergie ;

Mo Shen Que pour débloquer le stagnation du qi ;

Mo Fu qui harmonise l’estomac et les intestins ;

Zhi Ya Feng Shi (31VB) douleurs des jambes ;

Qi Zhen Tai Xi (3Rn) rétention d’eau ventrale.

Après plusieurs jours la douleur violente au niveau du ventre était revenue.

6e séance :

Rou Gan Shu (18V) 30 min

Bai Hui Tou Yong Quan 20 min

Bu Pi Jing 10 min

C’était beaucoup mieux, la douleur et l’esprit agité.

Après quelques semaines la patiente revenait : gonflement ventrale, boborygmes avec douleur, douleur à l’externe des jambes et des soupirs.

J’avais donné encore quatre séances pour traiter la stagnation du qi, le vide de qi de la rate et calmer l’esprit. 

En plus j’avais recommandé de répéter le mantra AUM (OM), qui calme l’esprit et harmonise par ses vibrations. Elle n’a pas fait et les exercises respiratoire non plus ! J’avais pratiqué des manœuvres comme :

Xian Hou Tian Xiang He ( 4RM et 12RM)

Kai Tian Mu et Tong Zi Bai Guan Yin pour harmoniser l’esprit.

11e séance :

Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

Rou Da Bao (21Rt) 20 min

Qi Zhen Qi Hai 20 min

Xie Tai Chong 10 min

Ventre moins gonflé et l’esprit plus calme.

12e séance :

J’avais envie d’essayer de faire une séance selon le marmathérapie. Je pouvais choisir des srotas impliqués et/ou selon la constitution de la déséquilibre ; vata, pitta ou kapha. Dans ce cas les srotas annavaha/digestif, raktavaha/foie et ciculation et manavaha/esprit sont à mon avis concernés.

La diarrhée est une maladie de pitta. Des deux méthodes de traitement le marma et chakra Nabhi ou 8RM est présent. Les autres marmas que j’avais choisi et avec leur façon de les traiter, sont :

Adhipati ; 20DM : marma de 3 cun ; massage circulaire vigoureux de 5 min suivi par une pression avec index et majeur de 5 min.

Kurpara ; coude droite pour le foie : 2 1/4 cun ; massage et acupression de toute articulation (11 GI, 3MC, 8IG, 3C) 15 min.

Hridaya ; chakra/marma du coeur ; 17RM : 3 cun ; massage doux et large de la paume avec santal de 10 min.

Nabhi ; 8RM : 3cun ; massage doux de 5 min autour avec santal et après avec la paume immobile sur le nombril.

Brihati ; 44V : massage circulaire avec force de 5 min et acupression sur le marma de 3/8 cun de 3 min.

Indrabasti ; 57V : 3/8 cun ; massage circulaire appuyé de 5 min suivi par l’acupression de 3 min.

Kurchashira ; talon : 3/4 cun ; massage avec pression forte de 5 min et acupression de 3 min.

La première nuit la patiente était allée aux toilettes trois fois, mais elle se sentait beaucoup mieux après 3 jours, plus en harmonie.

Dans ce tableau j’ai compris que les émotions jouent un grande rôle et qu’ un point comme 20DM qui traite l’esprit et la circulation de l’énergie ( montante), est important à considérer. La même chose pour le nombril, 8RM. Tous les deux sont des chakras, et donc de grande dimension (3 cun) et on a plusieurs point d’acupression sur le même marma/chakra ; 6RM, 8RM, 9RM et 25E avec lesquels on peut traiter la diarrhée.

 

CAS 2 : GROSSEUR A LA MACHOIRE INFERIEURE/ TUMEUR

Dai était mon chat de 12 ans (66 ans). Depuis quelques semaines il faisait des mouvement avec sa bouche, s’il y a quelque chose entre ses dents, il utilisait mêmes sa patte pour essayer d’enlever. A ce stade je ne pouvais pas trouver grand chose. Son poil était plus en désordre que d’habitude. Son état physique était normal. Il y a dix ans il était opéré pour enlever un gros granule dans sa vessie. Depuis, il suivait un régime adapté à son problème urinaire.

Après palpation j’avais constaté une petite grosseur entre le menton et la gorge coté droit. Et c’était juste après le stage avec le thème cancers que je devais confirmer la tumeur et commencer un traitement qui était en même temps un accompagnement de plus de trois mois. Le chat était toujours très intime avec moi, donc il a souvent accepté et apprécié ma présence.

Tableau client :

Dans ce cas il y a plusieurs possibilités des racines. Ce qui ressemble très probable est une stagnation des toxines qui sont entrées par la bouche puis ont pénétré en-dessous de la langue. Traitement par des pesticides du champ devant notre maison ! La tumeur était toujours dure. 

Principe de traitement :

* disperser le stase/ mettre en mouvement l’énergie autour

* tonifier le Wei Qi et l’énergie droite

* calmer l’esprit

Déroulement des séances :

J’avais commencé le traitement, une cure d’une semaine, avec des points pour mettre en mouvement comme 4GI, 20DM, 11GI, 6MC et 14DM. En plus 7P et 6Rn pour les Merveilleux Vaisseaux Ren Mai et Yin Wei Mai qui ont leur action sur la gorge.

Des points locaux comme 23RM qui était très proche et 24RM sur le menton et surtout 5E sur le mâchoire inférieur et 4E.

Pour augmenter ou préserver sa vitalité des points et presque tous des chakras : 20DM, 14DM, 4RM, 4DM et 36E.

Chaque séance était différente selon le développement de la tumeur qui grossit vite et l’état du patient qui avait de plus en plus peur de sortir. Il savait qu’il était vulnérable pour les autres et surtout pour les insectes.

Il faut savoir qu’il n’était plus capable de manger, ni de boire et ni même de faire sa toilette ! Il dépendait de moi. 

Quand à la tumeur : c’était incroyable avec quelle vitesse sa forme dure changeait. Vu l’endroit limité de la mâchoire inférieur, ça grossit vers le bas.

Il était en arrêt de traitement depuis deux semaines à cause des visiteurs.

L’état de la tumeur et le patient étaient aggravés surtout par nervosité.

Au même temps j’avais soigné le patient avec des plantes médicinales : le plantain par la bouche surtout pour favoriser les plaies et arrêter les saignements.

J’ai recommencé le traitement quotidien et introduit d’autres méthodes méditatives/spirituelles pour renforcer le pouvoir de guérison.

Pendant plusieurs séances j’avais utilisé une petite partie de l’enseignement de Bouddha de Médecin. Cette forme de méditation vient du Bouddisme Tibétain dans le ‘courant’ vajrayana. Sachant que cette méthode concerne plutôt la guérison des maladies qui ne répondent à aucune remède thérapeutique courante, mais qui ont la possibilité de les soigner par une telle pratique spirituelle, j’ai quand même choisi d’intégrer une partie de cette forme de soins sur une maladie si grave.

Cette pratique est une auto-guérison et comprend des visualisations accompagné par des textes et des mantras qui nous emmène vers l’identification avec le Bouddha de Médecin qui représente un être extrêmement pur. La répétition de cette méditation guide le patient vers des états spirituels remarquables et de par ça aussi son état de santé. Mon but était d’appliquer une telle méditation sur mon chat enfin d’augmenter ma force spirituelle et l’effet sur lui. 

Derrière de tous ses enseignements et au fond dans ma tête il y a le mantra :  

 OM SVABAVA SHUDDHA SARVA DHARMA SVABAVA SHUDDHO HAM :

       nature      pure           toutes  choses     nature     pure         soi

= Toutes choses sont pures de par sa nature.

 

1 La visualisation de Bouddha devant soi je n’avais pas fait. Mais il est accompagnée par son mantra, qui constitue de trois son : OM AH HUM.

Tous ont une couleur : OM est blanc, AH est rouge et HUM est bleu. Il faut les visualiser qu’elles irradient dans les endroits ,qui sont en plus des chakras, dans le corps : OM au 3e œil, AH à la gorge et HUM au niveau du coeur.

2 Moi, j’avais modifier la méthode et ajouter l’intention des qualités des couleur ; une forme de méditation thérapeutique yogique.

 OMblanc : pureté, vitalité, nourrissant

AH-orange : transformation, activité, mettre en mouvement 

HUM-bleu : irradier, dissiper vers l’extérieur, protection.

3 Je faisais les émissions des sons mentalement avec la visualisation des couleurs et leurs bienfaits au même temps que le manœuvre principale du deuxième cure : Bai Hui Tou Yong Quan avec Lao Gong à distance pendant une durée de trente minutes chaque jour soit entre 11h et 1h, quand le chakra du sommet est active, soit vers 19h ce qui marchait bien, quand le méridien du MC est active. Le chat restait calme pendant la séance et après il faisait son promenade. Il a aussi gagné en courage, confiance en soi et l’envie de manger malgré son handicap. 

L’initiation des séances était avec le mantra suivant :

‘Vide Ciel – Vide Moi – Vide Dai’

‘Ciel Vide – Moi Vide – Dai Vide’  3x

‘Pur Ciel – Pur Moi – Pur Dai’

‘Ciel Pur – Moi Pur – Dai Pur’ 3x

‘ L’énergie vitale entre dans la tête (sommet) de Dai et rempli tout son corps et surtout sa bouche. L’énergie pure est partout, sans aucun cellule exeptionné. Les cellules du tumeur deviennent purs (blanc) et se transforment en énergie vitale (orange). Les impuretés s’en vont vers la terre et sortent de Dai et les cellules pur guérissent et se nourrissent (bleu). L’harmonie s’installe.’

4 J’avais en plus utilisé ma respiration pour guider l’énergie vers l’endroit de la tumeur, qui avait déformé sa bouche et provoqué des inflammations et coulement de la salive trouble et des saignements.

Inspirer : pénétration de la couleur blanche dans sa bouche

Rétention : transformation des cellules en-dessous de sa langue, la joue droite et le mâchoire inférieur avec la couleur orange

Expirer : faire dissiper et enlever les impuretés  avec la couleur radiante bleue

5 Ajouté le traitement avec l’huile essentielle du santal sur des point locaux comme 23RM, 24RM et 5E.

L’effet du santal et l’infusion du sauge étaient remarquables. La couleur du grossier et l’infection dans la bouche étaient beaucoup mieux ainsi que son état physique. Il était calme et osait de se montrer dehors et chez les autres chats. Le soir il faisait des promenades !  

Après dix jours j’ai arrêté cette méditation, tout en continuant le traitement sur des points locaux avec santal et interne avec des plantes. Il n’aimait pas le touché sur son menton, 24RM, et le 23RM était devenu difficile a atteindre. Par contre les points 5E et 6E il avait aimé. J’avais ajouté le 4E à l’extrémité de ses lèvres. 

Malgré les traitements la tumeur, dure comme un rocher, restait là !

Il avait des difficultés à manger, et vu ses activités physique, il mangeait pas suffisant ; il commençait à perdre du poids. Au début c’était à son avantage.

Une troisième cure avec uniquement Bai Hui et la visualisation etc. et le traitement interne du santal et le plantain.   

La montée de la température n’était pas favorable pour lui, il était menacé par des insectes. Ce n’était qu’après le couché du soleil qu’il se montrait dehors. 

Il buvait très bien tout au long, mais le manque de la nourriture l’a rendu de plus en plus faible. J’avais continué à lui apporter de la nourriture, mais c’était devenu difficile. Il commençait à résister, même qu’il pouvait manger. Je commençais à lui donner avec force, ce que je voulais pas. C’était égoïste de continuer comme ça.

J’avais médité avec lui et cette nuit je le gardais à la maison. Le matin il n’était pas si bien. Il avait plusieurs fois vomi uniquement de la salive. Probablement le grossier dans sa bouche qui lui rendait des nausées. Ce matin on méditait ensemble sur mon lit allongés : OM AH HUM…

J’avais peur de le perdre. Mais le contact avec lui sur mon flanc et la calme m’avait aidé à surpasser la peur. Il voulait aller dehors. Ce n’était pas un bon choix car il allait se cacher dans le bois et essayer de vomir. Cela l’épuisait. Ce n’est que dans l’apès midi que je l’ai retrouvé et rentré, que je l’ai lavé et donné à boire, puis que je l’ai nourri avec de la nourriture liquide, quelques heures après sa venue. Nous avons médité ensemble. J’avais encore un petit espoir de le garder en vie en lui donnant de la nourriture liquide…

Je lui montrait la pleine lune par la fenêtre.

Le lendemain il était froid et son visage exprimait son combat de la nuit. C’était la première fois que je l’ai vu souffrir. Il était dans un état critique. Je lui ai donné de nouveau le santal. Dehors, j’avais été cherché des fleurs pour lui. J’avais compris qu’il était en train de mourir. Il avait aperçu mon cadeau. Il est décédé d’une façon adoucie. C’était son choix de ne plus continuer dans un état comme celui-ci. Mais c’était comme si nous étions allés ensemble vers sa mort. 

Remarques :

J’avais constaté que sa capacité de ronronner s’était améliorée pendant les mois de soins. Peut-être avait-il quand même une stagnation (de qi) quelque part dans sa gorge depuis l’enfance.

Vu le sujet de mon mémoire ce n’était pas prévu de traiter des animaux. Mais j’avais donné priorité à Dai. Les méthodes de soins yogiques étaient fortement présents dans ce cas. J’ai appris beaucoup. 

Après le premier soin, j’avais des fortes incertitudes et la peur pour ce qui allait arriver avec lui. L’endroit de la tumeur était loin d’être favorable. Dans la bouche et en-dessous : la voie de la nourriture et la respiration !

Pendant une nuit orageuse j’avais la révélation que : ‘ Dai restait vivant et n’ayant pas peur’…

A partir de ce moment j’avais repris la foi à mon travail avec lui. Avec courage j’avais continué et j’avais compris que c’était la seule manière de travailler sur le plan énergétique.

Avec ce type de soins j’avais essayé de modifier l’intelligence des cellules néfastes par l’intention. Une tumeur c’est une stagnation, mais au même temps une concentration de l’énergie dans un certain endroit. La tumeur prend de l’énergie à la personne concernée. Donc pourquoi pas changer cette fausse intelligence de ces cellules et la transformer en énergie vitale ?

A nouveau, quelques chakras jouent un rôle important dans le soins. En premier lieu le chakra du sommet, donc Bai Hui. Vu que ce point concerne la tête, ainsi que l’énergie de tout le corps pour tonifier et mettre en mouvement. 

Le chakra de la gorge se trouve proche de l’endroit atteint, le 14DM. Et aussi le chakra du nombril avec le 8RM, 6RM et 4DM, ne doit pas être oublié avec son pouvoir de tonifier l’énergie vitale et des reins et de débloquer la circulation d’énergie.

CAS 3 : PERTE DE MEMOIRE

Le client souffre de plusieurs déséquilibres, mais je voulais essayer d’augmenter sa capacité de mémoire en premier lieu. Il a 76 ans et a des problèmes circulatoires sanguins : des varices, taux de cholestérol élevé, de temps à temps trop de pression artérielle et il a constaté pendant des recherches cardiaques que ses artères qui nourrissent le coeur sont obstruées.

Il a souvent des mains froides, se trouve frileux et est depuis des années sourd. Après son opération cardiaque ses organes de sens fonctionnent moins bien. Pendant la nuit il fait pipi plusieurs fois. Il faut noter que toute sa vie il a bu pas mal d’alcool. Surtout la nuit le patient a des hallucinations auditives. Il est vite fatigué en faisant des activités physiques.

Sa pouls est à vitesse normale, irrégulier, large au niveau du foi et tendu au loge de la rate.

Sa langue ne sort pas beaucoup, est jaune derrière, montre des fissures horizontales est rose sans enduit au bout. Ses lèvres sont des temps en temps pourpres. 

Tableau du client :

Vu sa situation cardiaque les mucosités obstruent son coeur et un stase de sang du coeur ce qui montre ses lèvres. Qui provoquent aussi des problèmes des organes des sens et les hallucinations.

Il a un vide de yang des reins et vu sa langue, la couleur jaunâtre de sa peau et qu’il retient très mal à courte duré (mémoire) aussi un vide de yang de la rate. 

Principe de traitement :

* éliminer des stases

* clarifier l’esprit

* tonifier les reins

* libérer le coeur

* dissoudre les glaires

Perte de mémoire selon le yoga thérapeutique :

* posture sur la tête : 20DM

* posture sur les épaules : 14DM jusqu’à 18DM, 20VB et 21VB

* la charrue : idem, 1Rn, points Shu du dos 20V jusq’à 24V

* le pont : poitrine ouverte ;1p et 2P, 21Rn jusqu’à 27Rn, 14F, 17RM et 12RM, les jambes méridien de l’estomac de 36E vers 41E

* flexion vers l’avant assise : points Shu du bas du dos, méridien de la vessie sur le dos et l’arrière des jambes 40V et 57V

* idem en équilibre sur les fesses : yin tang en plus

* idem allongée sur le dos : on prend les chevilles sur 6Rt ou le gros orteils sur 1Rt ou 2Rt

* Tratak : regarder un point fixe sur le bout du nez ou le 3e œil, ou à distance

* Nadi Sodhana Pranayama avec rétention ; 20GI, chakra 3e œil : Yin Tang et tous les chakras le long de la colonne vertébrale

J’avais choisi de faire des séances deux fois par semaines. Le client a pratiqué entre temps le ‘tratak’ sur une image et le pranayama sans rétention, vu sa situation cardiaque.

1e séance :

* Si Shen Cong avec cinq doigts 5 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

* Qi Zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Tan Zhong(17RM) et Zhong Wan(12RM) 15 min

* Xiao Gui Ji Da Zhui (14DM) 10 min

* Heng ca du Mai 10 min

Pendant Yin Tang j’avais remarqué une oscillation de la tête et des paupières 

agitées. Il s’endormait dans cinq minutes et les paupières se calmaient.

2e séance :

* Si Shen Cong 5 min

* Kai Tian Mu 5 min ; patient avait la sensation de partir de sa peau

* Qi Zhen Yin Tang 10 min ; une chaleur sur le point se répandre vers la bouche

* Qi Zhen Tan Zhong et Zhong Wan 20 min ; sensation d’une courant d’eau

* Zhi ya Jian Jing (21VB) 5 min assis

* Zhuang Ming Men Huo (4DM) 15 min

3e séance :

* Si Shen Cong 5 min

* Bai Gui Tou Yong Quan avec pression 7 min

* Zhi Ya Qiang Jian (18DM) 5 min

* Xiao Gui Ji Da Zhui  10 min

* Qi zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Tan Zhong et Zhong Wan 15 min avec huile essentielle d’eucalyptus

4e séance :

* points Shu du dos : 19V, 20V, 23V et 24V 15 min

* Zhi ya Nei Guan (6MC) et Da Ling (7MC) 10 min

* Zhi Ya Bai Hui 10 min

* Qi Zhen Yin Tang 10 min

* Qi Zhen Xuan Ji (21RM) 10 min

* Heng Ca Yong Quan 10 min

5e séance :

* Zhang Gen Tui et Rou Fa, Xiao Gui Ji Hua Tuo Jia Ji,points shu du dos :20V,

  23V et  24V 15 min

* Zhi Ya Jian Jing 5 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min

* Qi zhen Yin Tang 10 min

* Bu Pi Jing 20 min : sensation d’expansion au niveau de 20Rt

 Le client avait remarqué une sensation d’augmentation d’absorption de l’air par le nez depuis qu’il a commencé le pranayama (respiration alternée).

Il n’avait pas aperçu d’amélioration de fonctionnement de ses organes de sens. Pas non plus une amélioration du mémoire sur la courte terme. Par contre sa concentration était meilleure.

Vu son état de santé chronique, il a besoin une longue période des soins.

CAS 4 : LES REINS: FATIGUE ET DOULEURS DES ARTICULATIONS

La cliente a 54 ans et a eu une cancer au reins droit. Elle a été opérée en 2017, son rein a été retiré ainsi que surrénale droit. Depuis, elle prend quotidiennement un traitement de chimio. Elle ressent de fortes fatigues et surtout une forte perte du poids à cause de la diarrhée grave. A partir de septembre 2021, elle reçoit des perfusions tous les quinze jours par artère implantée qui ont rétabli l’équilibre digestive.

Au moment T, elle ressent toujours des moments de fatigue. Elle a repris du poids, même trop. Elle a des douleurs articulaires partout et des problèmes à marcher. La perte du reins et surrénale a provoqué un déplacement des entrailles vers ce côté droit. Cela cause aussi des douleurs. Elle a constaté que sa vue est diminué un peu. Elle est frileuse. Et parfois étouffe ‘sans raison’.

La langue est rose sans enduit et le pouls est faible, large et dominant aux loges de la rate et le foie.

Tableau cliente :

Elle a une vide de qi des reins et en plus les reins n’attirent plus d’énergie ce qui provoque le fatigue et le fait d’être étouffé sans faire des efforts physiques. Les toxines qu’elle reçoit régulièrement peuvent affaiblir le foie et se stagner au niveau des articulations.

Principe de traitement :

* tonifier les reins et surtout le yang en générale

* mettre en circulation

* stimuler la fonction des reins d’ancrer l’énergie

* tonifier (le sang) du foie

Selon le yoga thérapeutique :

1 fatigue : 

* posture sur la tête ; 20DM

* Posture sur les épaules ; 14DM, chakra de la gorge, 20VB et 21VB

* la charrue ; idem, en plus le méridien de la vessie dos et jambes, 1Rn

* flexion vers avant assise et en équilibre sur les fesses ; Du Mai, chakra racine au périnée, méridien de la vessie

* le chien tête en bas (flexion vers arrière, les fesses en hautes sur les mains et pieds ; ouverture de la poitrine 1P et 2P, 14F, méridien du Ren Mai, 8MC et 1Rn, 9DM, arrière jambes 40V et 57V

* flexion vers avant debout ; Du Mai, Vessie, 1Rn, 3RM et 4RM compression

* torsion assise ; colonne vertébrale et le thorax avec tous ses méridiens, Dai Mai, nombril, organes

* posture regroupé et en torsion ; idem, organes du ventre stimulées

* posture vers arrière sur le sommet et les pieds ; 20DM, la gorge et poitrine ouvertes Tian Tu, 1P et 2P, 17RM, 14F, 21Rt

2 rein/foie :

* posture sur la tête ; 20DM

* posture sur les épaules ; 14DM, mains sur région des reins

* la charrue ; idem, 1Rn, Vessie et Du Mai

* le triangle ; 25VB, 13F, 21Rt, arrière des jambes 36V, 37V, 40V et 57V

* flexion vers avant debout ; Du Mai, Vessie, 3RM, 4RM, 1Rn

* chien tête en haute ; ouverture de la poitrine, sur le dos des pieds, 2F et 3F, 40E etc ;

* flexion vers avant assise et en torsion ; Du Mai, Vessie, 21Rt, 14F, chakra du nombril 8RM, 6RM, du centre sexuel 3RM et 4RM et le périnée 1RM et 1DM

* flexion vers avant une jambe pliée ; 12RT, 40V et 57V, bas du dos 23V, 4DM

* idem en torsion ; 13F et 25VB, 21Rt en plusieurs

* papillon ; périnée 1RM et 1DM, 3RM, bas du dos

* grande écarte ; interne des jambes ; Rate, Rein et Foie, périnée, bas du dos

* demi bateau : sur les fesses ; le ventre 3RM- 12RM,  4DM, 23V

* torsion assise une jambe droite, l’autre pliée, sur le pieds ; Dai Mai, Du Mai, les jambes en rotation, la colonne, le thorax avec les organes

* torsion ; idem, 30VB

* posture regroupée en torsion ; idem, 1Rn, 4DM, 1P et 2P, 14F

* cobra ; poitrine 14F, 1P, 2P, Ren Mai, 8MC

* grande écarte l’avant- arrière ; 1RM, Sacrum, 37V, 40V, 12Rt

* La roue ; toutes la colonne, ouverture poitrine ; Ren Mai, Rein, Estomac, Rate, 14F, 1P, 2P

* respiration alternée avec rétention ; nadis ida et pingala, les chakras

 

Selon les srotas :

1 srotas Astivaha (squelette) :

kukundura : le sacrum : 28V

katikataruna : les hanches : 30VB

janu : genoux

manibandha (poignet)

simanta : (crâne)

2 srotas Raktavaha (circulatoire) :

hridaya : le coeur : 14RM-17RM

nabhi : le nombril : 8RM, 6RM

kurpara : le coude

brihati : omoplate : 44V

janu : genoux

lohitaksha : épaule/hanche 12Rt

sira matrika : le cou : 16TR

 

Selon les trois doshas :

Un excès de vata peut se concentré dans les articulations.

Chaque zone du corps a ses propres marmas :

* tête : adhipati : 20DM

* bras : talahridaya : 8MC

* jambes : talahridaya : 1Rn

* dos : amsa : 14DM

* hanches : katikataruna : 30VB

* abdomen et poitrine : guda (anus), basti : 3RM,4RM, nabhi:8RM, 6RM

 

Les séances se déroulent tous les une ou deux semaines.

1e séance :

* Zang Gen Tui et Rou Fa : tensions : 13V-15V et 23V-25V ; 15min

  Pendant 13V sensation au lombaire côté droite.

* Zhuang Ming Men Huo 20min

* Bai Hui Tou Yong Quan 20DM 10 min

* Zhi Ya He Gu 4GI 10 min.

  Forte circulation partout dans le corps ; sensation qu’elle a une peau extra.

* Qi Zhen Jing Men 25VB 7 min.

  Détente complète du bas du dos.

La première nuit elle a pas dormi du froid interne.

Elle se sent plus équilibrée et plus dynamique la semaine qui suivait le soin. 

2e séance :

* Heng Ca Du  Mai 10 min

* Zhuang Ming Men Huo 10 min

* Qi Xing He Fa Pang Guang Jing 40V et 1Rn 14 min

* Bai Hui Tou Yong Quan 20DM 10 min

* Zhi Ya Zu San Li 36E 6 min

* Mo Shen Que 8RM 15 min.

   Sensation désagréable, des nausées, mais qui passaient pendant la manœuvre.

Elle avait froid à l’intérieur après la séance.

3e séance :

* Da Gui Ji de toute la colonne 5 min

* Heng Ca Ming Men 10 min :

   sensation si le ventre était aspirer vers la colonne.

* Qi Zhen He Gu 4GI 10 min  

* Bai Hui Tou Yong Quan 10 min     

* Guan Yuan Tou Shen Que 4RM et 8RM 20 min :

   blocage au niveau des hypochondres/diaphragme, l’idée qu’elle ne pouvait plus respirer ce qui se passait petit à petit, encore côté droite peu bloqué.

* Qi Zhen Tai Chong 3F 10 min

4e séance :

La cliente était malade depuis deux semaines ; enrhumée. La première nuit, elle subi des cauchemars et des réveils fréquents. Le deuxième jour, elle ressent des douleurs partout, puis elle est tombée malade ; douleurs à la gorge ainsi qu’aphone pendant quelques jours et toujours des fatigues.

* Heng Ca Ming Men 5 min et 5 min immobile

* Fei Shen Xiang He harmoniser 9DM et 4DM 15 min   

* Heng Ca Yong Quan 1Rn 20 min ; Gauche froid et droite chaud

* Bai Hui Tou Yong Quan 20 min ; bien chaud

5e séance :

* massage points shu du dos et jambes arrières : 18V, 19V, 23V :

   massage entre les omoplates donnait une sensibilité au niveau de rein droite

* Qi Zhen Jing Men 25VB 10 min

* Guan Yuan Tou Shen Que 20 min

* Zhuang Ming Men Huo 4DM 20 min :

  chaleur monte le long de la colonne jusqu’à la base du cou et se répandait aussi vers la cage thoracique. 

 

Conclusion :

La personne se sent beaucoup plus en forme, moins fatiguée, n’étouffe plus ne ressent plus de douleurs articulaires.

CONCLUSION METHODE DE PRATIQUE

C’était très intéressant à faire dans plusieurs points de vue.

D’abord les séances de yoga m’a donné ‘une référence’ en plus concernant des points à choisir et aussi l’ordre à exécuter éventuellement.

Le yoga accentue le travail de la colonne du bas vers le haut.

Toutes les postures activent un ou plusieurs chakras qui sont situés autour la colonne, sur le fameuse sushumna nadi ou passe l’énergie du kundalini.

Et les chakras correspondent assez bien avec les points sur le Du Mai et le Ren Mai, aussi parce qu’il ont une dimension de trois chun. Cette pratique m’a mis encore plus éclairée sur l’importance de ces points/chakras.

Le chakra du sommet, 20 DM, était le point principal dans deux cas et important pour les deux autres. Le chakra du nombril, 8RM et 6RM ainsi que 4DM, était crucial pour trois cas, pour arrêter la diarrhée, ainsi que pour renforcer l’énergie de trois personnes et je pense que tous ses cas seraient en avantage de ce chakra.

Le marmathérapie était intéressant à découvrir, mais ça reste accessible pour ceux qui connaissent un peu les principes ayurvédiques. Malgré mes connaissances limitées dans ce domaine, j’avais quand même compris comment traiter quelqu’un selon le marmathérapie. C’est un sujet à part pour un mémoire, mais j’avais plaisir à suivre une fois la méthode de massage, et les résultats étaient là ! Dans deux cas j’ai pris en considération la constitution de la personne et de la déséquilibre ainsi que les systèmes (srotas) concernés. C’était un support extra pour l’importance des points.

En tant que praticien j’ai appris qu’il faut avoir une confiance complète en la discipline que l’on pratique même quand le cas semble être impossible à rétablir.

Il ne faut pas s’accrocher à la pensée que le cas est impossible ou presque impossible pour le praticien. Il faut y aller avec confiance, avec le coeur et une certain degré de plaisir/ confort, qui créent un état de calme pour le praticien.

C’était pour moi indispensable de continuer les séances. 

 

BIBLIOGRAPHIE

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Médtatation et Mantras by Swami Vishnu-devananda, OM Lotus Publishing Compagny, New York, 2000

Sadhana by Swami Sivananda, The Divine Life Society, Himalayas, India

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YOGA anatomie les muscles tome 1, Ray Long, La Plage, Paris, 2015

Sur l’Ayurveda :

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Soigner, Guérir, grâce au Bouddha de Médecin, Khenchen Thrangu Rinpoche, Edition Véga, Paris, 2008

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Ayurvéda et Marmathérapie, Dr David Frawley, Edition Véga, Paris, 2021

Sur le phytothérapie et des arts de guérison  naturelles :

Gids voor geneeskrachtige planten, Uitgeversmaatschappij The Reader’s Digest NV, Amsterdam et Brussel, MCMLXXX

Encyclopedie van de Natuurlijke Geneesmiddelen, C. Norman Shealy, Könemann, Keulen, 1999

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